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7% de la prime à la conversion pour les véhicules électriques ? Rédigé par Philippe Schwoerer le 20 Nov 2018 à 00:00 0 commentaires

Alors que le quotidien La Croix (voir l’article) s’appuie sur une étude de L’Obsoco (L’Observatoire société et consommation) pour communiquer sur le part des différentes formes de mobilités et indiquer que celle de la voiture individuelle recule, LCI a mené son enquête pour connaître la répartition des technologies bénéficiaires de la prime à la conversion.

7% d’électrique

Selon une diffusion LCI (à retrouver ici) relayée dans une des lettres d’informations du groupe L’Internaute, la prime à la conversion ne profiterait qu’à hauteur de 7% aux véhicules électriques. Ce seraient les modèles diesel (émission limite de 130 grammes de CO2 au kilomètre) qui sortiraient gagnants du dispositif, avec une part de 47%, cependant talonnés de très près (46%) par les véhicules à essence. La répartition ne distingue cependant pas le cas des voitures hybrides, et en particulier les versions rechargeables. Commentaire de la journaliste : « Vu le prix des véhicules hybrides ou électriques, c’est 25.000 euros en moyenne, ce sont les voitures à moteur thermique qui connaissent le plus grand succès ! ».

Hybride : Rechargeable ou non ?

Hybride !? Encore une fois l’amalgame est fait entre 2 architectures tout de même bien différentes, l’hybride rechargeable pouvant se comporter totalement comme une voiture électrique sur plusieurs dizaines de kilomètres, adoptant le même mode de ravitaillement externe des batteries. Autant les hybrides peuvent s’inclure dans les chiffres des diesel et des essence, autant les hybrides rechargeables nécessitent un pourcentage à part entière. En l’état, les chiffres communiqués par LCI ne sont hélas pas vraiment exploitables, même s’ils mettent de toute façon au jour que la part des électriques est finalement peu importante dans les modèles privilégiés par les automobilistes quand ils exploitent l’aide gouvernementale. Il est à espérer que les hybrides branchés, et seulement eux, ont été inclus dans le pourcentage concernant les électriques. Nombre de médias, d’élus et de décideurs ont décidément bien du mal à savoir comment prendre en compte les architectures hybrides de motorisation.

Particules fines

« C’est bien les voitures diesel qui consomment moins de CO2, c’est très bien pour lutter contre le réchauffement, mais ça ne résout absolument rien au problème des particules fines qui sont aussi nocives », conclut la journaliste. Une phrase qui, à elle seule, navrera nos lecteurs ayant l’habitude de débattre du problème épineux des particules qui n’épargne pas la voiture individuelle électrique, ni les véhicules lourds branchés.

De 59 à 50%

La mobilité en voiture individuelle est toujours la plus exploitée en France. La Croix révèle cependant que sa part est en baisse pour une utilisation quotidienne, passant de 59% en 2016, à 50% en 2018. Pour comparaison, cette pénétration est moins élevée en Allemagne (49%), au Royaume-Uni (45%), ou en Espagne (42%), selon les estimations présentées le 15 novembre dernier par L’Observatoire société et consommation. L’organisme confirme un usage de la mobilité qui évolue vers une moins grande dépendance à la possession d’une voiture particulière : 63% en 2018, contre 71% en 2016. Déjà 17% des sondés affirment se passer totalement de VP, 11% en louant au coup par coup un véhicule, 7% en ayant recours à la location longue durée, et 6% et passant par des proches. Plus de la moitié des interrogés sont prêts à repenser l’usage de l’automobile, 18% assurant utiliser leur voiture le moins possible.

Mobilités émergentes

L’Obsoco propose dans une infographie à options (voir ici) de retrouver « le taux de pénétration des pratiques de mobilités émergentes » pour l’Europe, en distinguant les répartitions selon l’âge ou la situation des communes : rurale, 2.000 à 20.000 habitants, 20.000 à 100.000 habitants, plus de 100.000 habitants. Ou toutes tailles confondues afin d’établir une moyenne générale. Dans ce cas, tous âges confondus, le covoiturage, – aussi bien comme conducteur ou passager -, représente la principale solution (31%), suivi de près par le vélo (30%), le car représenté par les compagnies du style Flixbus et Ouibus (27%), et d’un peu plus loin par les services VTC (21%). Les autres forment de mobilité ne dépassent pas les 10% : petits engins de glisse urbaine (10%), location de vélo en libre-service free floating (7%), autopartage (5%), autres deux-roues en location libre-service dont les scooters électriques (2%).

A noter

Bien desservies par les « cars Macron », les communes de plus de 100.000 habitants les mettent en avant (33%), à égalité avec le covoiturage. Le vélo occupe la première dans les communes de 2.000 à 20.000 habitants (32%). Dans les territoires ruraux, c’est le covoiturage qui a le plus de succès (27%). Top 3 pour les jeunes de 18 à 24 ans : covoiturage (49%), car (46%), vélo (38%). Au-dessus de 45 ans, c’est l’usage du vélo qui est plébiscité, avant le covoiturage et le car. Tous ces chiffres ont été calculés à partir d’une enquête en ligne soumise à 4.000 personnes représentatives de la population française et âgées de 18 à 70 ans, et à 3.000 autres répartis en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne. L’étude compte pour partenaire l’Ademe, Keolis, Mappy et la SNCF.

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