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La vision de la mobilité durable évolue en Bretagne Rédigé par Philippe Schwoerer le 18 Mar 2018 à 00:00 0 commentaires

Vendredi dernier, 16 mars 2018, Morbihan énergies inaugurait sa première station d’avitaillement en GNV à Vannes (56), zone du Prat. C’était l’occasion pour Jo Brohan, président de ce syndicat de l’énergie breton, et pour quelques autres officiels, de parler de l’évolution de la vision de la mobilité durable en Bretagne.

Une Bretagne administrative unie

Lors de l’inauguration du site, les élus et représentants des différents syndicats bretons de l’énergie se sont montrés unis dans leurs efforts vers une mobilité durable. André Crocq, conseiller régional délégué à la transition énergétique, a traduit l’urgence de l’action par un sentiment de défaite face au combat pour maintenir le réchauffement climatique sous les 2° C. « Il faudrait plutôt s’attendre à une augmentation de 4, 5 voire 6 degrés », a-t-il indiqué. Jean Gaubert, vice-président du pôle énergie Bretagne et président du SDE22 a affirmé à sa suite : « Il y a 4 ou 5 ans, on ne parlait pas de GNV, mais uniquement de mobilité électrique », soulignant que cette dernière restera une bonne solution « pour les véhicules légers pendant des années ».

Des VE aux VE

« Hier nous nous sommes plongés dans la mobilité électrique en installant environ 200 bornes de recharge dans le département, – un réseau que nous complèterons au besoin -, aujourd’hui nous nous mobilisons pour le GNV, et demain nous nous consacrerons plus particulièrement à l’hydrogène », a schématisé Jo Brohan, dont le syndicat de l’énergie qu’il préside a investi en juin 2017 dans un Hyundai ix35 électrique à pile H2. « J’y crois profondément à la mobilité hydrogène, pour la rapidité de ravitaillement et l’autonomie », a poursuivi l’élu. Non loin de la station GNV mise en service officieusement en février dernier, l’usine Michelin qui, pour la production de renforts métalliques utilisés dans la fabrication des pneus à destination des poids lourds, a besoin d’hydrogène. Le gaz obtenu par électrolyse sur place, grâce à des panneaux photovoltaïques, alimente aussi une petite station à H2.

Les camions électriques de Tesla ?

Les camions électriques de Tesla, les entrepreneurs qui utilisent déjà les modèles fonctionnant au GNV, ainsi que leurs chauffeurs, n’y croient pas vraiment. Si les poids lourds à batteries de traction sont bien entendu silencieux, les moteurs alimentés au gaz naturel le sont aussi au regard des blocs diesel. Et pour la Bretagne, il y a comme une urgence. André Crocq a ainsi indiqué : « La péninsule bretonne était il y a quelques années encore dépendante à 95% du reste du pays pour son électricité. Mais chaque territoire peut développer des projets en faveur des énergies renouvelables. Nous serons la première région à dépasser l’objectif de 10% de gaz renouvelable ». Un scénario qu’il associe au développement durable de la région : « Nous ne voulons pas que nos transporteurs soient refoulés de Paris quand les restrictions de circulation des diesel seront durcis ». Pour les élus bretons, la mobilité durable à longue distance des poids lourds sera plus rapidement viable avec le GNV. Sur ce territoire de tous les possibles, qui aime évoluer sous la seule pression qu’il se donne, rien n’est cependant définitivement établi. « Alors que pendant 50 ans les systèmes énergétiques n’ont pas changé, depuis quelques années, c’est quasiment tous les jours que les choses changent. Les certitudes qu’on avait, ne serait-ce qu’il y a 2 mois, sont bousculées », conclut Jean Gaubert.

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