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RTL, Ouest-France, la décote du diesel : une électrique en occasion ? Rédigé par Philippe Schwoerer le 11 Oct 2017 à 00:00 0 commentaires

Parmi les objectifs d’Anne Hidalgo, maire de Paris, et Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire : débarrasser les rues et routes des vieux modèles alimentés au gazole. Forcément, les ventes des voitures particulières qui exploitent cette technologie sont fortement ralenties. Christophe Bourroux avec RTL, et Jean-Rémy Macchia pour Ouest-France, tentent de conseiller les automobilistes qui n’ont pas fait le choix d’oublier le diesel au profit d’un véhicule électrique, d’une autre solution énergétique plus vertueuse ou d’un moyen de déplacement plus doux pour la planète et la santé publique. Concernant les voitures branchées d’occasion à petit prix, à l’Avem, nous pensons que c’est le moment de s’équiper !

Une décote qui s’installe…

Vendredi 6 octobre dernier, Christophe Bourroux se demandait sur RTL (lire l’article) : « Doit-on se séparer de son véhicule diesel ? ». Pour répondre à cette question, il a invité en Allemagne ses auditeurs, où « 300.000 modèles diesel, qui ne répondent pas aux normes actuelles, attendent sur les parkings des concessions ». En cause, l’annonce par des municipalités comme Munich ou Stuttgart d’écarter ce type d’engins de leur centre-ville. Si le journaliste spécialisé en automobiles assure qu’on n’en est pas là en France aujourd’hui, il souligne tout de même que, dans l’Hexagone, en 2017, nous allons vivre une situation inédite depuis 17 ans, avec davantage d’immatriculations de modèles à essence que de diesel. Concernant les derniers, il prévient : « Il y a clairement une décote ». Dans un précédent article, il indiquait qu’il pouvait être intéressant de surfer sur ce vent de panique allemand pour acheter outre-Rhin un diesel d’occasion.

…à commencer par les citadines et compactes

Dans la rubrique « Pratique » de l’édition du 5 octobre de Ouest-France, Jean-Rémy Macchia interrogeait : « Faut-il profiter du diesel au plus bas ? ». Pour y répondre, il mettait en perspective : « Aujourd’hui, l’offre en diesel afflue, excédant largement la demande ». Une situation qui permet de discuter les prix et de trouver, pour un modèle de voiture particulière, la version diesel au même prix, voire moins chère que celle à essence, en occasion. Un véritable retournement de courant qui fait apparaître les VP alimentés au gazole comme d’excellentes affaires à l’achat, tout comme à l’utilisation. Mais il prévient : « Serez-vous amené à rouler dans des villes avec des restrictions de circulation lors des pics de pollution ? ». Dans ce cas, il déconseille l’achat d’un diesel antérieur à 2011. Il appelle à être vigilant sur les modèles à petits prix qui « sont des autos assez anciennes, donc plus polluantes, et qui seront frappées de plein fouet par les restrictions de circulation en ville dans les prochaines années ».

Des marchés devenus flous

Christophe Bourroux et Jean-Rémy Macchia, les 2 journalistes spécialisés en automobiles, respectivement pour RTL et Ouest-France, ne cherchent pas à emballer le mouvement : on peut les comprendre ! Pour autant, il est clair que, si le phénomène allemand de désamour avec le diesel s’amplifie, qu’il est fortement médiatisé en France, et que les mesures pour restreindre la circulation des plus anciens modèles équipés de cette technologie se multiplient, on assistera à l’empilement de voitures dont personnes ne voudra. Il faudra alors chercher des marchés à l’extérieur des frontières et sans doute largement casser les prix. Aussi bien en occasion récente qu’en neuf, acheter aujourd’hui une voiture diesel, et même à essence, relève de la loterie ! Pour qui compte la conserver longtemps en accumulant des kilomètres, sans s’attendre à la revendre à un bon prix l’heure venue de s’en séparer : c’est jouable. Indépendamment de toutes considérations environnementales et de santé publique, bien entendu. Mais s’il s’agit de partir avec l’idée de ne la conserver que 2, 3 ou 4 ans, en attendant une plus grande maturité des voitures électriques et éventuellement des hybrides rechargeables, et en misant sur une bonne reprise, c’est plus que périlleux ! A cette échéance, il est quasi certain qu’il deviendra particulièrement difficile de revendre certains modèles thermiques.

L’Avem en avait parlé

Depuis plusieurs années déjà, l’Avem communiquait sur ce qui arrive aujourd’hui, à savoir la décote des voitures thermiques, et en particulier diesel. Rien d’exceptionnel, puisque l’on constatait une accélération de la diffusion des rapports prévenant de l’impact sur la planète et la santé publique de nos moyens individuels de déplacements les plus polluants et émetteurs en CO2. En parallèle, on notait l’agitation des territoires, dont l’Europe. De COP en COP, les engagements devenaient de plus en plus contraignants. Pas besoin d’une boule de cristal pour imaginer comment ces prises de position pourraient se traduire sur le terrain, dans le quotidien de chacun de nous. Hélas, bien que tout cela soit fortement médiatisé, le citoyen n’a pas semblé comprendre que ce qui se jouait à Paris en 2015, au Maroc en 2016, et se jouera en Allemagne en novembre prochain, impacte et impactera son quotidien et son portefeuille, en fonction des choix qu’il a déjà fait et fera demain.

Conséquences sur les prix des voitures électriques d’occasion

Il y a quelques mois, nous avions relevé le prix des voitures électriques d’occasion les plus accessibles du marché. Renault Fluence Z.E. et Zoé, Peugeot iOn et Citroën C-Zero, Nissan Leaf les plus anciennes, etc. : aujourd’hui leurs prix de revente sont stationnaires. Finie la décote ! Là encore, pas besoin d’invoquer de quelconques esprits pour anticiper. Avec des prix de vente stationnaires sur les modèles les moins chers de voitures électriques, une prime de 1.000 euros pour tous les français qui achètent un de ces engins en se débarrassant d’une ancienne thermique, des poids de plus en plus lourds sur la mobilité des plus polluantes : il faudra dans quelques mois dépenser plus pour devenir propriétaire de ces voitures. Attendre pour bénéficier des 1.000 euros de l’Etat risque bien d’être un mauvais calcul, lorsque ces modèles auront pris bien davantage sur les chiffres affichés. En revanche, les modèles les plus récents en occasion ne connaîtront vraisemblablement pas ce phénomène, en tout cas pas d’une manière autant marquée. Concrètement, pour l’achat d’une voiture électrique à moins de 10.000 euros, c’est maintenant !

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