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Neige de particules : Quand la pollution enchante ! Rédigé par Philippe Schwoerer le 05 Jan 2017 à 00:00 0 commentaires

Pour sensibiliser correctement l’humanité à un fléau menaçant, encore faut-il qu’on puisse voir venir le danger. Et même ainsi… Il y a quelques dizaines d’années, les particules qui s’échappaient des véhicules diesel trahissaient déjà leur présence sur les façades noircies des maisons qui bordent les routes et les rues. Depuis l’apparition des systèmes dits de dépollution sur ces engins, on a en quelque sorte donné raison à Coluche lorsqu’il évoquait dans un de ses sketchs la crasse propre. Jusqu’en 2015, ces fameuses particules dont on parle tant, devenues extrêmement fines, étaient totalement invisibles à la plupart d’entre nous. Désormais, elles apparaissent dans un manteau qui ne semble pourtant pas menaçant : celui de la neige de pollution.

Blanc manteau

Depuis la toute fin de l’année 2016, la neige de pollution semble avoir touché la France en ces 4 points cardinaux et plus (Aquitaine, Bretagne, Centre, Lorraine, Nord, etc.), avec des doutes parfois sur sa véritable nature. Quoi qu’il en soit, si elle peut prendre l’apparence d’une accumulation de givre sur le sol, c’est sur les fils des clôtures ou les petites branches des arbres qu’elle semble la plus improbable, avec parfois une épaisseur de plus d’un centimètre qui s’accroche particulièrement bien à une base plutôt très étroite. Au lien d’effrayer, les particules se révèlent dans une apparence qui fait lever d’émerveillement les museaux des enfants de leurs écrans, et empoigner les appareils aux adultes prêts à mitrailler de photos les paysages aux apparences féériques. Un problème ? Surtout une curieuse et inadéquate association entre la beauté et un fléau environnemental et de santé publique, à l’instar des mousses de pollution dans les cours d’eau.

Les particules remplacent les cristaux de glace

La vraie neige se forme haut dans le ciel, l’humidité des nuages s’agglomérant autour de minuscules cristaux de glace. Le manteau tissé avec les particules émises par les activités industrielles et de transport vient de plus bas et s’obtient à la conjonction de plusieurs conditions : du brouillard ou de la brume qui apporte l’humidité à quelques mètres du sol, la présence de ces minuscules grains de pollution, de l’air froid, et un temps calme. Le tout permet l’apparition de tout petits flocons, selon le même principe, finalement, que la neige de notre enfance, les particules remplaçant les minuscules cristaux de glace.

Une aubaine ?

On pourrait s’amuser à savoir si cette neige semi-artificielle rend les chaussées plus ou moins glissantes que le tapis hivernal habituel. Mais la question majeure est surtout : Est-ce un point positif ou négatif que les particules se transforment ainsi en flocons ? A priori, c’est plutôt une bonne opération pour la santé publique, puisque ce phénomène lave en quelque sorte l’air que l’on inhale. De la pluie par dessus, en voilà le tout entraîné loin de nos voies respiratoires… peut-être pour encombrer celles des organismes qui vivent dans l’eau. Le mieux, serait sans doute de pouvoir les récupérer avant le dégel pour les faire disparaître. Utopique !? Au fait, que devient ce système d’aspiration électromagnétiques imaginé par le designer hollandais Daan Roosegaarde afin de venir à bout des brouillards de pollution qui font tant de victime en Chine et ailleurs ?

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