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Citroën relance et électrise la Méhari Rédigé par Emmanuel Maumon le 09 Déc 2015 à 00:00 0 commentaires

Citroën a profité de la tenue à Paris de la COP 21 pour dévoiler lundi sa nouvelle voiture 100% électrique : l’E-Méhari qui sera commercialisée à partir du printemps 2016. Un cabriolet 4 places par lequel la marque aux chevrons fait revivre l’une de ses voitures mythiques. Pour relancer et électriser la Méhari, Citroën s’est appuyé sur la Bluesummer de Bolloré que le groupe PSA produit depuis le mois de juin dans son usine de Rennes La Janais. Le constructeur y a tout de même apporté sa patte en matière de design et y a ajouté quelques innovations qui améliorent son fonctionnement. Pour autant, les objectifs en termes de ventes restent très limités et la production de l’E-Méhari est surtout une opération d’image pour Citroën.

Un cabriolet 100% électrique

L’E-Méhari est donc un petit (3,81 x 1,71 x 1,65 m) cabriolet 100% électrique qui reprend la technologie de batterie du groupe Bolloré : les batteries LMP (Lithium Métal Polymère) qui permettent une grande autonomie et offrent performance, fiabilité et sécurité. Avec sa puissance de 30 kWh, la batterie permet en effet à l’E-Méhari d’atteindre une vitesse de pointe de 110 km/h, tout en bénéficiant d’une autonomie de 200 km en cycle urbain (100 km en cycle extra-urbain). Une batterie qui se recharge complètement en 8 heures en 16A sur les installations le permettant (bornes domestiques ou bornes publiques de type Autolib) ou en 13 heures sur les prises domestiques en 10A.

Une ressemblance non fortuite avec la Bluesummer

Sa ressemblance avec la Bluesummer de Bolloré est loin d’être fortuite. Il y a longtemps que Citroën étudiait la possibilité de faire revivre la Méhari, sa voiture créée en 1968 qui, même si elle ne s’est écoulée qu’à 145 000 exemplaires avant l’arrêt de sa production en 1987, a marqué les esprits car elle symbolisait la liberté et l’air de 1968. Mais les tentatives du constructeur s’étaient heurtées jusque-là à une équation économique difficile à résoudre. Avec la localisation dans une usine du groupe de la production de la Bluesummer dont le look évoquait celui de la Méhari, l’occasion était trop belle pour la marque aux chevrons de donner enfin une héritière à sa voiture mythique, sans faire pour cela des investissements trop lourds puisque la nouvelle voiture sera construite sur la même plateforme et reprendra la même motorisation électrique. L’accord industriel avec Bolloré transforme ainsi la Bluesummer en « donneur d’organes » pour l’E-Méhari dont le côté branché et décalé cherchera à séduire une clientèle à la recherche de différentiation et attentive aux tendances et à l’environnement.

Pas de révolution, mais quelques évolutions

L’arrivée de l’E-Méhari ne représente donc pas une révolution sur le marché de la voiture électrique et beaucoup d’observateurs regrettent que Citroën n’ait pas été plus loin dans sa démarche en donnant vie à son concept-car « C4 Cactus M » présenté au dernier salon de Francfort. Pour autant, même si la mécanique de l’E-Méhari est la même que celle de la Bluesummer et que l’intérieur du véhicule n’a pas été modifié, Citroën lui a apporté quelques évolutions. Coté design, l’on retrouve les codes stylistiques de la marque avec notamment un regard expressif constitué d’optiques à double étage, des formes tout en douceur, ainsi qu’une face avant souriante et des teintes aux partis-pris forts. L’E-Méhari comporte aussi quelques améliorations par rapport à la Bluesummer en étant doté d’un bloc ABS/ESP en série, mais aussi d’un mode appelé « hivernage » permettant de laisser la voiture débranchée lorsqu’elle n’est pas utilisée. Commandée par une clé dédiée, cette fonction permet de faire « hiberner » la batterie, c’est-à-dire de ne plus maintenir sa température à 80° comme l’exige la technologie LMP utilisée par Bolloré.

Des objectifs limités

Citroën n’a pas encore annoncé le prix de l’E-Méhari, mais il devrait être à peu près similaire à celui de la Bluesummer et tourner aux alentours des 24 000 euros, soit 17 700 euros bonus écologique déduit. Un prix auquel il faudra ajouter la location de la batterie (79 €/mois). La cible de clientèle privilégiée est celle de personnes recherchant une troisième voiture, le plus souvent assignée à leur résidence secondaire. Citroën estime également qu’une proportion importante d’E-Méhari devrait être achetée par des professionnels de l’hôtellerie touristique qui pourraient les offrir en location à leurs clients. Sans vouloir se fixer d’objectifs commerciaux, le constructeur ne s’attend pas à un gros volume de ventes et la production ne devrait pas dépasser 1 000 exemplaires/an, même s’il n’y aurait pas de difficultés techniques à dépasser cette limite si la demande l’exigeait. Pour Xavier Peugeot, responsable produit chez Citroën, l’objectif recherché avec le lancement de l’E-Méhari est surtout d’en faire un élément de son image de marque en « réinventant une voiture iconique de l’histoire de Citroën, synonyme de plaisir ». Un plaisir que cet « électron libre dans le paysage automobile » serait capable d’apporter avec son style moderne et fun et sa conduite sans stress et sans bruit.

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