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Vebrat Isard : La conversion électrique commence avec un buggy Rédigé par Philippe Schwoerer le 05 Nov 2018 à 00:00 0 commentaires

Implantée à Saint-André-des-Eaux (44) et à Châteauroux (36), Vebrat (Véhicules électriques Berry-Atlantique) s’apprête à commercialiser un Buggy électrique polyvalent dont la configuration à la carte sera à adapter à ses propres besoins. Ainsi pour la motorisation à choisir dans une gamme de puissance de 30 à 100 kW, et pour le pack des batteries pouvant assurer une autonomie d’usage entre 80 et 200 kilomètres. Au-delà de cet engin utilitaire et/ou de loisirs, l’entreprise espère pouvoir convertir un jour à l’électrique des véhicules qu’il serait dommage de détruire au seul prétexte qu’ils sont équipés d’un moteur polluant. Limites législatives, freins des constructeurs : l’équipe qui dynamise la startup espère faire sauter les verrous qui bloquent encore en France un tel scénario.

Passion automobile et souci de l’environnement

Passionnés de technologie et de mécanique auto et moto, Eric Chalmain et Philippe Pinault, -les 2 fondateurs de Vebrat -, estiment que la mobilité électrique s’annonce pleine d’avenir face aux enjeux climatiques et de santé publique. Une fois la direction générale choisie, il ne restait plus aux 2 amis associés que de trouver un créneau où s’engager plus particulièrement, dans un marché de niche n’intéressant encore que peu les grands constructeurs. L’idée de proposer un buggy électrique pour des territoires sensibles est ainsi née, en convertissant un modèle thermique plutôt haut de gamme déjà existant.

Printemps 2019

« Très maniable pour effectuer des randonnées à la campagne ou à la montagne. Agile et puissant pour se procurer des sensations fortes en conduite sportive sur terrain dédié. Ce véhicule peux recevoir de nombreux accessoires afin d’être l’outil de travail approprié pour des professionnels (agriculture, élevage, haras, centre de vacances, parc de loisirs) ou des collectivités », indique sur son site Internet notre nouvel adhérent. Philippe Pinault et Eric Chalmain espèrent pouvoir commercialiser au printemps 2019 leur buggy, à 2 ou 4 places, après avoir obtenu l’homologation nécessaire. Le site Internet de Vebrat nous fait déjà bien saliver sur l’engin, même si l’on peut s’attendre à quelques évolutions avant les premières livraisons. Mais au moins il est possible de se faire une idée des qualités, de l’utilisation possible et des tarifs pour les principales versions déjà imaginées.

Utilitaire et loisirs

Avec un grand souci de transparence, Vebrat a déjà travaillé sur les dépliants de présentation du buggy, en communiquant des éléments techniques précis. Les déclinaisons à exploiter professionnellement ou pour les loisirs, hors modèles sportifs, seraient équipés au choix de batteries plomb ou lithium, ces dernières pouvant être rapidement rechargées en 12 minutes. D’une capacité de 10 à 20 kWh, elles alimenteraient un moteur électrique sous 96 V de 30 kW de puissance, pour un couple de 130 Nm. Via réducteur, la transmission serait en prise sur 2 ou 4 roues, avec différentiel verrouillable. Proposé à partir de 17.000 euros TTC (prix indicatif ciblé), l’engin à 2 ou 4 places disposerait, pour un poids à vide de 925 kg, d’une capacité de charge utile de 400 kg et de tractage de 700 kg. Eh oui, ce buggy est conçu pour tracter, le crochet d’attelage figurant parmi la liste des équipements optionnels, tout comme le porte-bagages de toit, le treuil à l’avant, le pare-brise, les portes latérales, la cloison arrière, et même un autoradio avec diffuseur de son de chez Hopman. Une liste d’accessoires est à l’étude, qui pourrait proposer une prise de force, une benne basculante, une barre chasse-neige, et s’ouvrirait à toutes les demandes particulières.

Sport

Avec les mêmes dimensions extérieures (L x l x h = 3,3 x 1,6 x 1,9 m), empattement (2,47 m), garde au sol (0,3 m), et format des pneus (215/75 x 14 à l’avant, 265/60 x 14), la déclinaison sportive du buggy électrique imaginé par Vebrat dispose d’une motorisation sous 320 V, d’une puissance au choix de 55 à 100 kW, pour un couple maxi de 175 à 300 Nm. Le pack lithium 12 à 22 kWh n’est plus ici refroidi par air, mais via un circuit liquide. La transmission se fait sur les 4 roues, soit via un réducteur, soit par une boîte séquentielle à 6 vitesses. L’engin, dont le prix démarrerait à partir de 29.000 euros TTC (prix indicatif ciblé), ne serait ici proposé qu’en 2 places. Comme pour les versions utilitaires et de loisirs, les buggys sportifs disposeraient de freins hydrauliques sur les 4 roues, de suspensions indépendantes, à double bras à l’avant, et à bras triangulés à l’arrière.

Conversion d’anciennes voitures

En véritables passionnés de l’histoire de l’automobile, les 2 fondateurs de Vebrat ne supportent pas l’idée que soient écartées un jour définitivement des routes des voitures emblématiques, comme la Citroën 2 CV, par exemple, qui fait pour eux partie du patrimoine français. Un travail en partenariat avec Renov’2cv, basée à Châteauroux, est en cours. Nos interlocuteurs n’hésitent pas à appuyer leur plaidoirie sur le fait que nombre de véhicules anciens sont entretenus et restaurés au point d’apparaître comme neuf. En France, la législation et le recours à l’avis des constructeurs bloquent la conversion électrique. A travers le buggy branché en cours d’homologation, Eric Chalmain et Philippe Pinault espèrent donner une légitimité à leur entreprise au point de pouvoir peser sur la loi française. Pour eux, à performances égales ou inférieures, comme en Grande-Bretagne, il ne devrait pas y avoir de frein à la conversion d’anciens modèles thermiques en électriques. Exiger de passer un coûteux crash-test est forcément dissuasif, voire bloquant.

Pour le fun

Pour le fun, Vebrat envisage de créer des bolides pour circuit, sur les bases de la Lotus Seven. Mais aussi de rendre plus vertueuse la pratique des Land Rover. Les fondateurs de l’entreprise sont largement ouverts à tous les besoins et à toutes les demandes. Ils n’hésitent pas à s’intéresser à des projets de conversion de bateaux. Les batteries au plomb, de plus en plus délaissées, trouvent cependant avec eux des applications possibles pour des véhicules dont on n’attend pas de performances importantes. A l’autre extrémités, Philippe Pinault et Eric Chalmain misent sur des accumulateurs encore peu présents sur le marché, ou en cours de développement, qui permettent des recharges très rapides sans échauffements destructeurs. Ils regardent du côté des batteries lithium-air et de celles au graphène, par exemple.

Sur France Bleu

En août 2018, entre le 27 et le 31, la station de radio France Bleu a accordé une chronique quotidienne à Vebrat, où les 2 fondateurs ont pu très largement présenter leurs idées et leurs convictions. Intitulée « Plan B comme Berry », l’émission est à retrouver sur Internet.

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