En complément de celles dédiées aux professionnels, Enedis réalise régulièrement des études pour connaître le taux de satisfaction des utilisateurs particuliers de véhicules électriques et hybrides rechargeables, en particulier concernant la recharge. En 2025, quelques changements ont à nouveau été constatés.
Un millier d’utilisateurs de véhicules branchés ont été interrogés cette année pour une enquête comportementale. Ils étaient 717 à rouler en voitures électriques, dont 94 % à en avoir une opinion assez (33 %) ou très (61 %) positive. Avec 85 % (40 + 45 %), les chiffres sont un peu plus bas en matière de satisfaction pour les 285 répondants qui ont une hybride rechargeable.
Le panel étaient en outre constitué de 24 % de résidents en zone très rurale, 21 % en périurbain, 26 %, en secteur urbain, et 29 % en milieu très urbain. L’ensemble vivait en maison individuelle à 85 %, le reste étant en résidence collective.
A noter que ce découpage ne constitue pas nettement un cloisonnage entre ceux qui disposent d’un moyen personnel de recharge et les autres. Dans certaines communes, la part des maisons de ville sans garage ni terrain ne permettant pas de brancher un VE est parfois importante. A l’inverse, nombre de copropriétés ont permis aux habitants l’installation d’une prise ou d’une borne.
L’enquête a mis au jour que 93 % des personnes interrogées possèdent leurs véhicules branchés depuis au moins un an. Pour la moitié, c’est même depuis plus de trois ans.
En progression de 8 points par rapport à 2024, une voiture électrifiée est pour 90 % du panel le véhicule principal du foyer. Ils sont même 16 % à avoir plusieurs VE à la maison. Une part de 79 % des électromobilistes utilisent leur électrique au moins 5 jours par semaine. Ils sont même 50 % à s’en servir tous les jours.
Les chiffres tombent respectivement à 64 et 40 % quand il s’agit d’une hybride rechargeable. En revanche, seuls 48 % des VE servent aussi bien aux trajets du quotidien qu’aux week-ends et aux vacances, contre 75 % des PHEV. Les automobilistes qui utilisent aussi leur VE pour les week-ends et les vacances sont à 53 % prêts à parcourir pour cela plus de 600 km avec ces véhicules.
Encore 21 % mettent systématiquement leur voiture en recharge quand ils en ont l’occasion et quel que soit le niveau d’énergie dans la batterie. A l’inverse, seulement 4 et 16 % le font quand le niveau d’énergie est respectivement entre 0 e 9 % ou compris entre 10 et 19 %. La plus grosse part (36 %) branche entre 20 et 39 %. Il reste 14 % à mettre en recharge entre 40 et 59 %, et 4 % entre 60 et 79 %.
Les recharges sont effectuées principalement à domicile : à 76 % pour les VE et 80 % pour les PHEV ; à 84 % pour ceux qui habitent en maison individuelle, mais seulement 38 % pour ceux qui sont en immeuble. Ces derniers exploitent davantage les bornes dans l’espace public (36 %, contre 24 % en 2024) et sur le lieu de travail (18 %).
Pour comparaison, ceux qui sont en maison individuelle présentent des chiffres plus faibles : 8 % dans l’espace public (5% en 2024) et 6 % sur le lieu de travail. Pour tous, la part de recharge sur les autoroutes est inférieure à 1 %.
Les électromobilistes qui se branchent sur les bornes publiques le font à 2 % (1 % pour les PHEV) quotidiennement, 5 % (3 %) au moins 3 fois par semaine, 11 % (5 %) une à deux fois par semaine, 24 % (11 %) une à trois fois par mois, 27 % (15 %) moins d’une fois par mois.
C’est principalement lors des déplacements pour les week-ends et vacances (56 % VE / 38 % PHEV) que ces IRVE sont utilisées. Ensuite, c’est en temps masqué (26 % / 27 %) par exemple le temps des courses, parce que c’est plus rapide avec les bornes DC (29 % / 13 %), en raison de l’absence de recharge chez soi (17 % / 24 %), pour accéder à une place de stationnement (15 % / 30 %) et lors de déplacements professionnels (9 % / 7 %).
Pour les 31 + 65 d’utilisateurs de voitures électriques et hybrides rechargeables qui ne se servent jamais des bornes publiques, c’est parce que la recharge chez soi est suffisante (74 % VE / 61 % PHEV), pour des raisons de coûts (27 % / 26 %), par manque d’informations sur les prix et le fonctionnement (17 % / 19 %), parce que ça semble compliqué (16 % / 20 %), par manque de disponibilité des IRVE (18 % / 14 %).
Grosse différence concernant la recharge sur autoroute avec 47 % des utilisateurs de véhicules électriques qui trouvent que l’offre actuelle est adaptée contre seulement 24 % des automobilistes en hybrides rechargeables. Ils sont respectivement 51 et 37 % à estimer que des améliorations pourraient être apportées à la tarification, 25/27 % à l’attente aux bornes, 16/32 % à la durée de recharge, 18/16 % à l’état du matériel, 16/12 % à la localisation.
A 33 % les interrogés du panel ont la possibilité de recharger sur leur lieu de travail, mais la moitié ne le fait pas. Ceux qui le font, c’est à 57 % parce que c’est gratuit ou moins cher.
Autres raisons : parce que c’est pratique (25 %), pas assez d’autonomie pour repartir (25 %), pas de solution de recharge à domicile (24 % dont 6 % vivent en immeuble), et 10 % pour s’assurer une place de stationnement. C’est l’entreprise qui paie la recharge pour 58 %, l’usager dans 27 %, et 15 % bénéficient d’une prise en charge partielle.
A la maison, une prise domestique classique 2,3 kW suffit à 37 % des utilisateurs de VE et 65 % des hybrides rechargeables. Une prise renforcée est préférée pour respectivement 29 et 25 % des personnes concernées. Pour les autres (34 et 10 %), le véhicule est branché sur une borne d’une puissance d’au moins 7 kW.
Concernant cette dernière, le crédit d’impôt pour les bornes pilotables à été décisif à 33 %, mais aussi une subvention locale (6 %) et l’aide Advenir pour les parkings (5 %). La plage de recharge la plus exploitée (63 %) est celle entre 21 h 00 et 7 h 00.
Pour les résidents en copropriétés, 81 % disposent d’un parking, mais seulement 30 % sont équipés d’une solution collective de recharge, auxquels ont peut ajouter 7 % pour lesquels il y a un projet. En hausse de 3 points, 35 % pilotent systématiquement leur recharge pour payer moins cher, et 10 % ponctuellement.
A 25 %, cet effort est réalisé manuellement. Quand c’est géré de manière automatique, c’est à 31 % en utilisant une application mobile fournie avec le véhicule par le constructeur, à 28 % en programmant depuis la voiture, à 5 % avec la borne, à 4 % depuis le compteur électrique après intervention d’un électricien pour en avoir la possibilité, et à 3 % via un gestionnaire d’énergie.
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