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Pas assez visibles, les voitures électriques ? Rédigé par Philippe Schwoerer le 30 Déc 2014 à 00:00 0 commentaires

E-Communication

Pour développer le marché des voitures électriques, encore faut-il qu’elles fassent envie aux automobilistes et qu’elles se voient dans les rues. Tout le monde ne lit pas la presse spécialisée afin de mesurer l’avancée des véhicules branchés. Quant aux publicités dédiées, le genre est tout simplement zappé depuis longtemps. Ce n’est pas le sujet qui est en cause, mais la surabondance de messages qui a fini par nuire globalement au système. Il faut vraiment des spots qui sortent de l’ordinaire pour que le message et son annonceur soient perçus et retenus. Ce ne sont pas les quelques secondes accordées à la Mercedes Classe B ED, presqu’en complément du spot plus généreux pour sa version thermique, qui plaideront efficacement. A ce jeu, c’est surtout la Renault Zoé, en France, qui se fait la plus visible du grand public. Il existe bien des séquences intéressantes et bien faites pour parler de la Volkswagen e-Golf : où les voit-on ?

Marché à développer

La voiture électrique a en elle-même de nombreux atouts pour faire envie aux automobilistes. Il suffit bien souvent d’un seul essai de plusieurs heures ou d’un prêt sur plusieurs jours pour que le charme opère. Absence de vibrations, simplicité de conduite, l’ouïe libérée du rituel dédié au changement des vitesses : voici quelques-uns de ses meilleurs arguments. Nissan et Renault prêtent plutôt généreusement les Leaf et Zoé. Ce sont les modèles électriques qui rencontrent le plus de succès. Il y a forcément un lien. Même si leur pénétration au fil des mois dans le marché explique aussi qu’on vienne parfois spécialement pour elles, en poussant la porte d’une concession.

Covering et stickers

Elles sont où dans les rues et sur les parkings les voitures électriques ? Qu’est-ce qui distingue une Zoé d’une Clio ? A quoi un automobiliste lambda identifie-t-il qu’une Nissan Leaf est électrique ? Pourquoi penserait-il que la BMW i3 qu’il suit dans la circulation avance sans griller de carburant ? En quoi est-il évident à première vue que cette imposante berline badgée « Model S » n’est pas au catalogue de Audi, Jaguar ou Maserati ? A son lancement, la Citroën C-Zéro n’arborait-elle pas fièrement sa différence sur ses flancs avec un large covering ? Il ne lui reste aujourd’hui qu’une discrète plaque de quelques centimètres portant la mention « Full Electric ». Qui la remarque ? Le choix n’est pas même donné à l’achat d’un véhicule électrique pour communiquer sur la chaîne de traction qui l’anime. C’est dommage, car certains électromobiliens, anciens comme nouveaux, accepteraient bien d’en faire la promotion à même la carrosserie. Des questions qui se posent aussi pour les modèles hybrides rechargeables.

Des VE pas identifiables

En début de semaine, alors que je faisais une marche arrière avec mon vieux Kangoo Elect’Road sur une place dédiée au plein des batteries, un modèle thermique se garait à côté. Sans respect pour la zone pourtant bien identifiée VE. Interpelant le conducteur sur son comportement, j’ai reçu une réponse simple et très évocatrice du problème : « Je ne suis pas le seul à procéder ainsi ! ». Et pour appuyer ses propos, il désignait du menton les deux voitures de l’autre côté de la sienne. C’était une Renault Zoé et une BMW i3. Elles étaient toutes les deux en charge, mais les câbles n’étaient pas visibles à l’indélicat. Cet exemple démontre à lui seul que la route est encore longue pour que les véhicules électriques soient identifiables comme tels. Un point incontournable pour que tous mesurent à quel point ces engins investissent les rues et routes.

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