← Revenir aux actualités

Overboat : Un bateau électrique individuel à foils autorégulés Rédigé par Philippe Schwoerer le 07 Déc 2018 à 00:00 0 commentaires

Conçu et produit dès l’été prochain à Montpellier (34) par la startup Néocéan créée par Vincent Dufour en 2018, l’Overboat est un catamaran électrique léger, futuriste, monoplace (une version biplace est déjà prévue pour 2020), et doté de foils inspirés de ceux que l’on voit sur les planches à voile ou les kitesurfs. L’embarcation sera présentée dans le cadre du Nautic de Paris (Espace Innovation, hall 1, stand A14) qui se déroulera pendant 9 jours, du 8 au 16 décembre 2018, au parc des expositions de la porte de Versailles. Au milieu du millier de bateaux exposés, l’Overboat se distinguera par son exploitation originale étudiée pour faire « ressentir le plaisir de voler au-dessus de l’eau, sans aucun apprentissage et en toute sécurité ». Son prix public : 33.600 euros TTC.

Technologie pointue

Silencieux sur l’onde, l’Overboat devrait procurer à ses utilisateurs des sensations de glisse uniques. Et ce, grâce à sa propulsion électrique innovante et à ses foils automatisés rétractables. Ces derniers permettent, en appui, d’obtenir une parfaite stabilité. D’un faible encombrement et d’un poids relativement léger, il respecte l’environnement dans lequel il évolue, et peut être pratiqué dans diverses situations. « Idéal pour se balader depuis un yacht, explorer des criques, sur le Golfe du Morbihan ou en Corse, se faufiler à travers des sites protégés, assurer la sécurité des marins en herbe en école de voile… ou tout simplement glisser au-dessus de l’eau sans un bruit, et avoir la sensation de voler », cite, en exemples, Néocéan. On l’aura compris, l’Overboat séduira les familiers des dériveurs légers à utiliser sur la mer le long des plages, mais saura aussi procurer du plaisir lorsqu’il sera pratiqué sur les eaux intérieures.

Autonomie de 2 heures

L’autonomie de 2 heures est obtenue d’une batterie 70 Ah, lorsqu’elle alimente le moteur de 3 kW pour qu’il file aux environs des 10 nœuds (18,5 km/h). Le rayon d’action de l’Overboat s’établit alors dans les 20 milles, soit 36 kilomètres. Cette vitesse est suffisante pour sortir l’embarcation de l’eau, qui commence à décoller vers 7,5 nœuds (14 km/h). Vitesse maximale : 15 nœuds (28 km/h). Pour des questions de sécurité, l’hélice de l’Overboat est carénée. Indispensable pour un usage en solo qui ne nécessite aucun permis. L’embarcation est classée en catégorie D : « Navires de plaisance conçus pour des vents qui peuvent aller jusqu’à la force 4 comprise et pour des vagues qui peuvent atteindre une hauteur significative jusqu’à 0,30 mètre compris, avec des vagues occasionnelles d’une hauteur maximale de 0,50 mètres ». A noter que Néocéan envisage des exploitations professionnelles de son Overboat.

Le rêve d’un bateau pour demain

« Avec leurs immenses foils, les voiliers de course peuvent désormais voler, augmentant ainsi de manière considérable leur vitesse. Aujourd’hui, ce rêve de voler sur l’eau peut devenir réalité pour nous tous grâce à une nouvelle génération de bateaux à propulsion électrique et foils automatiques, qui volent en silence avec très peu d’énergie », promet Néocéan. Incubée à l’Université de Montpellier, la startup s’attache à développer le bateau de demain. Son Overboat est 4 fois moins gourmand en énergie, et respectueux de l’environnement marin. Le modèle qui va être présenté demain à Paris fait suite à plusieurs prototypes précédents. A travers sa présence au salon du nautisme, Néocéan espère séduire de nouveaux partenaires, et doubler son financement qui s’élève déjà à 1,45 million d’euros. Les fonds frais devront être recueillis sur les exercices 2019 et 2020, pour accélérer la production qui devrait démarrer l’été prochain. Les porteurs du projet ont planifié une rentabilité à 3 ans.

Une équipe motivée

A la tête de Néocéan : Vincent Dufour, océanographe et spécialiste de la création d’entreprises innovantes. Il est secondé par 4 professeurs de l’Université de Montpellier, experts en mécanique, robotique marine, motorisation électrique. Tous sont « des passionnés de bateaux et de glisse », et « ont décidé de passer du rêve à la réalité », souligne le staff. « Quand j’étais sur les lagons dans le Pacifique sud en tant qu’océanographe, j’ai le souvenir qu’on se mettait debout sur nos embarcations pour mieux voir les récifs. Lorsqu’on naviguait sur cette eau tellement claire, on avait l’impression de voler ! En 2012, quand les foils sont apparus, je me suis dit que cela devait être la solution. L’idée a commencé là et il fallait vérifier qu’un moteur électrique pouvait être assez puissant pour sortir cet engin de l’eau. A l’issue de trois années de recherches effectives et deux ans de montage de la startup Néocéan, je vois ici au Nautic de Paris se concrétiser pas mal d’efforts collectifs », témoigne Vincent Dufour.

partager cette actualité sur :

Commentaires

Laisser un commentaire

Veuillez noter s'il vous plaît

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Rejoindre le réseau AVEM

Vidéos

Toutes les vidéos
Newsletter