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Mobilis 2010 – Focus sur la stratégie électro-mobilité de BMW Rédigé par le 17 Nov 2010 à 00:00 0 commentaires

A l’occasion des conférences Mobilis, organisées à Strasbourg, Jean-Michel CAVRET, directeur de la stratégie électro-mobilité chez BMW France, est intervenu afin de mieux expliquer la stratégie du groupe en matière de véhicules électriques.

« Tout a commencé en 2007, lorsque le groupe a défini sa stratégie Number 1 avec un volet important dédié à la mobilité électrique à travers le Projet i » explique t-il.

Au final, la stratégie du groupe se distingue en trois étapes que nous allons vous détailler ci-dessous avec, à terme, l’objectif de commercialiser une voiture électrique de série.

1ere étape – Mini E – La phase de compréhension

612 ! C’est le nombre exact de Mini E qui ont été assemblées par BMW depuis le début du projet, en 2008.

Pour rappel, la version électrique de la Mini E est dotée d’un moteur électrique de 150 kW capable d’atteindre la vitesse de 150 km/h et de passer de 0 à 100 km/h en 8.5 secondes. Le pack batterie lithium-ion est situé dans le coffre et condamne les deux sièges arrières. L’autonomie annoncée se situe autour de 200 km.

« Nous tenions à ce que la version électrique de la Mini E soit aussi performante et plaisante à conduire que son homologue thermique, voire davantage… » précise M Carvet avant de poursuivre « … mais le principal objectif de cette première expérimentation à l’échelle internationale reste de mieux comprendre l’attitude des utilisateurs de véhicules électriques ».

Premiers retours des utilisateurs en Allemagne

Déjà expérimentée en Allemagne depuis plusieurs mois, une enquête menée auprès des utilisateurs a permis de tirer les premiers enseignements.

En moyenne, 90 % d’entre eux se disent satisfait de l’autonomie du véhicule et 66 % estiment que la flexibilité de la voiture électrique est aussi grande qu’une voiture conventionnelle. Ils parcourent en moyenne 150 km avec une charge. Le confort et l’agrément de conduite font partie des atouts mis en avant.

« Au niveau de la recharge, lors des premiers jours d’utilisation, les utilisateurs ont tendance à recharger très souvent, sans attendre la fin d’autonomie, par peur de la panne. Ce n’est qu’au bout d’une dizaine de jours qu’ils sont rassurés et espacent leurs recharges » précise M Cavret.

Les bornes de recharge publique sont peu populaires puisque 56 % des testeurs ne les utilisent pas. Principale raison évoquée : les coffrets de charge, situés au domicile des utilisateurs, sont suffisants. Viennent ensuite les problèmes d’emplacement et le manque d’infrastructures. « Pourtant, la disponibilité de bornes de recharge sur la voie publique s’avère essentielle pour rassurer l’utilisateur et démocratiser le véhicule électrique » ajoute M. Cavret.

Au chapitre des retours techniques, BMW s’est aperçu que la température extérieure influençait la batterie en terme d’autonomie et de temps de charge. L’AVEM avait déjà évoqué ce point lors d’un article précédent.

Début d’expérimentation fin 2010 en France

L’annonce officielle avait été réalisée en juillet dernier, l’hexagone aura aussi son lot de Mini E et l’expérimentation devrait débuter à la mi-décembre avec au total une cinquantaine de véhicules : 25 pour les particuliers, 25 pour les collectivités et les entreprises.

« Nous avons reçu plus de 600 candidatures de particuliers, très motivés et prêts à s’acquitter d’un loyer mensuel de 500 € pour tester la Mini E » indique M. Cavret. Une sélection a par la suite été effectuée selon certains critères établis par BMW.

Côté collectivités et entreprises, Véolia, l’un des principaux acteurs du projet aux côtés d’EDF, testera quelques véhicules pour des applications d’auto partage en interne. L’INES et le CEA testeront également le véhicule avec une recharge solaire comme ils le font déjà avec des Prius hybrides rechargeables (voir news précédente). La ville de Paris, la société Accenture et le Ministère du Développement Durable feront également partie des testeurs.

L’INRETS sera chargé de la récolte et de la synthèse des données.

A préciser que BMW mettra également prochainement en service des Mini E au Japon (fin 2010) et en Chine (début 2011).

2ème étape – BMW Active E – La phase de validation technique

C’est la prochaine étape du projet i ! Elle devrait débuter dès l’an prochain avec une nouvelle flotte de véhicules électriques, au moins aussi importante que celle des Mini E, basé sur la BMW série 1.

Dévoilée officiellement en janvier 2010 à Détroit, la BMW Active E offre une autonomie de 160 à 240 km selon les conditions d’utilisation et utilise un pack batteries lithium. Son moteur électrique de 125 kW lui permet d’atteindre la vitesse maximale de 145 km/h et d’abattre le 0 à 100 km/h en 9 secondes…

Tout comme la Mini E, le véhicule sera mis à disposition d’entreprises, de collectivités et de particuliers sous forme de leasing à travers le monde entier.

Cette étape sera davantage technique et permettra au groupe BMW de valider les différents composants électriques (batterie, moteur, contrôleur…) utilisés sur le véhicule et qui seront repris sur la future voiture électrique de série du constructeur.

3ème étape – Megacity – La phase de commercialisation

Attendue pour fin 2013, la Megacity tirera les enseignements de l’expérimentation des Mini E et Active E et sera la première voiture électrique de série de BMW.

Elle sera fabriquée dans l’usine allemande de Leipzig, dans laquelle BMW compte investir 400 millions d’euros pour adapter les chaînes de production. Pour l’instant, aucune image du véhicule n’a été révélée… idem pour les caractéristiques. « Nous comptons offrir au moins 200 km d’autonomie réelle, grâce à l’utilisation de matériaux plus légers » nous confie M Cavret pour clôturer sa présentation…

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