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Le Rabelais : un hôtel vendéen équipé en bornes de recharge Rédigé par Philippe Schwoerer le 01 Juil 2015 à 00:00 0 commentaires

Ils sont encore peu nombreux les hôteliers qui proposent à leurs clients, dans leurs offres de services, de recharger leurs voitures électriques. En mars 2014, BMW s’associait à Relais & Châteaux pour équiper de bornes quelques établissements en ville, histoire de promouvoir les i3 et i8. A la Gacilly, où nous sommes passés lors notre périple d’essai du e-NV200 Evalia, l’Eco-hôtel-spa Yves Rocher La Grée des Landes met à disposition 2 bornes, chacune équipée d’une prise domestique et d’un connecteur de type 3c pour la recharge accélérée. Dans ce paysage, Le Rabelais, à Fontenay-le-Comte (85), sort du lot. Là, nous avons rencontré Frédéric Beuchillot, un directeur qui insuffle à son établissement un véritable vent d’écologie, au point d’avoir décroché un Ecolabel.

Confort et bien-être

Directeur depuis 15 ans du Rabelais, Frédéric Beuchillot gère son hôtel en suivant plusieurs voies, dont 3 sont immédiatement perceptibles par le client qui découvrirait le lieu : un personnel exceptionnellement souriant et dévoué, un effort constant pour maîtriser l’impact de l’établissement sur l’environnement, et une palette de services et activités particulièrement étoffée. Outre une table de ping-pong et une piscine extérieure situées entre terrasse de restauration et parc arboré, l’offre comprend un espace complet dédié à booster sa forme : sauna, douche zen, relaxation, tisanerie, salle de sport (rameur, tapis de course, vélo elliptique, banc et poids de musculation), soins et modelage du corps. Nous sommes dans un trois étoiles, dont le tarif des nuitées est plus que correct lorsqu’on fait la liste des points gratuits à disposition et que l’on visite l’une des spacieuses chambres. La carte du restaurant est en rapport avec l’hôtel, faite d’un mélange rare des saveurs.

Ecolabel

Le Rabelais est distingué par un Ecolabel depuis 4 ans. « Cette distinction a été obtenue en poursuivant 3 axes principaux : économie d’énergie, d’eau, et tri des déchets », nous explique Frédéric Beuchillot. Des efforts particuliers ont été effectués sur l’éclairage, en jouant, par exemple, sur l’implantation des sources lumineuses. Les appliques s’allument et s’éteignent automatiquement au passage des clients dans les longs couloirs qui mènent aux chambres. Dans chacune de ces dernières, un interrupteur permet de couper tous les consommateurs électriques devenus inutiles en la quittant. La chaudière basse consommation à gaz, de classe A, a reçu des gicleurs qui visent l’efficience et la sobriété. « Pour l’eau, nous avons installé des mousseurs et des réducteurs de pression qu’il nous faut contrôler régulièrement afin de conserver un débit en-deçà de 6 litres par minute aux robinets », indique le directeur du Rabelais. Le tri des déchets, lui, a démarré il y a environ 8 ans, avec l’idée de valoriser et recycler tout ce qui peut l’être.

Bornes

L’hôtel a fait l’acquisition d’un garage, un ancien atelier de carrosserie qui le jouxtait. Ce vaste espace est exploité au maximum, pour encore plus de services proposés gratuitement à la clientèle. On y trouve ainsi des râteliers à vélos, un compresseur pour gonfler les pneus, et des casiers à code pour que les cyclistes puissent ranger leurs affaires. C’est là qu’est installée l’une des bornes à disposition des électromobiliens qui séjournent dans l’hôtel. Il s’agit d’une Wallbox Legrand de 3 kW, équipée d’une prise de type 3 qui favorise les Zoé, et d’une Green Up destinée à la recharge lente des batteries d’un peu tous les véhicules électriques et hybrides branchés à ce jour sur le marché. De l’autre côté de l’établissement, sur un parking à l’extérieur, un matériel similaire, à la puissance doublée, soit 32 ampères. C’est Pascal Houssard, l’incontournable et infatigable directeur général du Syndicat départemental d’énergie et d’équipement de la Vendée, qui a fait germer l’idée d’installer au Rabelais des boîtiers destinés aux véhicules électriques : « Il est arrivée il y a 2 ans avec sa Zoé pour préparer l’implantation des bornes du SyDEV et le premier Vendée électrique Tour », se rappelle Frédéric Beuchillot. En lui vantant l’électromobilité comme un produit désormais accessible au grand public et générateur d’économie d’énergie, Pascal Houssard lui a lancé cette phrase bien dans son style : « Il faut que tu participes à ce mouvement-là ! ».

Techniquement, on fait quoi ?

Après cet appel du directeur général du SyDEV, il ne restait plus à Frédéric Beuchillot qu’à répondre à une multitude de questions auxquelles il ne s’était pas encore vraiment préparé : Quel type de borne ? Puissance nécessaire ? Comment je peux les optimiser et les mettre en place ? « C’est finalement une opportunité offerte par EDF qui va un peu précipiter le projet », se remémore le gérant de l’hôtel. « Il y a 16 mois, EDF a demandé à pouvoir intervenir sur le parking extérieur afin de modifier l’alimentation électrique d’une ligne 20.000 volts », explique-t-il. « C’était donc le bon moment pour implanter les bornes ! ». Il aura fallu environ 8 mois pour qu’une solution technique soit trouvée, maîtrisant au mieux la puissance globale délivrée. Après tout de même une légère hésitation pour un modèle 22 kW. C’est l’installateur qui a suggéré du matériel Legrand : un choix sur lequel Frédéric Beuchillot reviendrait bien pour privilégier Schneider Electric, géographiquement plus proche. Globalement, le projet aura coûté 5.000 euros HT en matériel, auxquels s’ajoutent 1.100 euros HT en travaux de génie civil.

Et ce n’est pas fini !

Frédéric Beuchillot a encore d’autres idées en faveur de la mobilité durable qu’il conjugue à l’électrique et au multimodal. Un rêve : Que Tesla accepte d’utiliser le parking du Rabelais pour installer un Superchargeur. Plus raisonnablement, il souhaite permettre à ses clients professionnels de prendre le train jusqu’à Niort (79), d’où ils pourraient emprunter une des voitures électriques du service local d’autopartage pour rejoindre l’hôtel, distant de seulement une trentaine de kilomètres. Les 2 bornes suffiraient à recharger les batteries pour effectuer les visites prévues, puis pour restituer le VE dans ce chef-lieu des Deux-Sèvres. A ce sujet, Frédéric Beuchillot espère rencontrer une personne en charge de Régionlib. L’Avem lui a suggéré 2 autres pistes possibles. La première : prendre en charge les voyageurs à la gare de Niort avec un véhicule du type Nissan e-NV200 Evalia, d’autant plus que la version 7 places va être lancée officiellement en France dans quelques jours. Seconde piste : Proposer un véhicule électrique de courtoisie à ceux qui arriveraient à l’hôtel avec un modèle thermique.

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