← Revenir aux actualités

Interview d’Alain Philip – Nice, toujours à la pointe pour le véhicule électrique Rédigé par - le 22 Fév 2012 à 00:00 0 commentaires

La Métropole Nice Côte d’Azur était partenaire Gold des 1ères Assises Nationales des infrastructures de charge organisées par l’AVEM à Nice les 16 & 17 février.

Retour sur l’évènement et le dispositif Auto Bleue avec Alain Philip, Adjoint délégué aux Transports, aux Travaux, à l’Urbanisme et à l’Aménagement du Territoire, Président de Commission de la Métropole Nice Côte d’Azur.

Avec les Auto Bleues, Nice est une ville pilote en matière de véhicules électriques. Il était finalement assez logique que Nice soit la terre d’accueil de ces premières Assises sur les infrastructures de charge ?

Effectivement, Nice a été la première ville à avoir adopté une démarche globale qui associe à la fois des systèmes de bornes de recharge pour véhicules électriques, donc décarbonés, à un système d’auto-partage totalement électrique. Depuis avril 2011 la ville à mis en place ce dispositif qui remporte un vif succès et donc il était tout à fait logique que Nice et la Métropole reçoivent cette manifestation.

Le dispositif Auto Bleue s’inscrit dans une réflexion globale sur les transports ?

Auto Bleue effectivement est issue de la réflexion qui a été menée sur les transports et les déplacements à l’échelle de la métropole et qui a fait l’objet d’une délibération et d’un débat en Conseil Communautaire dès décembre 2009.

Elle permet d’avoir une vision sur les 20 prochaines années de tous les dispositifs de déplacements sur la métropole s’appuyant sur une complémentarité et une inter-modalité entre les différents modes de transport – tramway, fer, voiture, bus mais aussi les modes doux de déplacement et en particulier les Autos Bleues électriques et les vélos.

Peut-on rappeler les grandes lignes de ce dispositif dont la montée en puissance est progressive ?

Les grandes lignes du dispositif : Mise en place dès avril 2011 avec 80 points de recharge à ce jour installés dans 42 stations sur Nice mais aussi St Laurent du Var, Cagnes-sur-Mer, Vence… On voit que notre dispositif se développe. Chaque station comporte 5 emplacements : 3 pour l’auto-partage et deux pour les particuliers qui ont des voitures électriques qui peuvent stationner et se recharger.

Il y aura une montée en puissance puisque, dès 2012, nous aurons 56 autres points de recharge qui vont être installés liés aux Auto Bleues et 10 points complémentaires répartis sur deux parcs publics de stationnement.

Nous sommes aussi en train discuter avec la SEMIACS et les autres concessionnaires pour qu’il y ait des installations de points de charge dans les parcs de stationnements.

Le fait d’ouvrir ses stations aux utilisateurs privé est-il important pour favoriser l’essor du véhicule électrique ?

C’est essentiel car la volonté du Maire de Nice est de favoriser le développement des modes alternatifs à la voiture individuelle qui rejette du CO2 et des particules dans l’atmosphère.

Tous les dispositifs incitatifs vont dans ce sens comme, par exemple, la tarification à un euro des transports publics avec un report de la voiture individuelle vers le transport public.

Bien sûr, le développement de véhicules décarbonés, notamment électriques, est un objectif important pour la collectivité.

Contrairement à l’Autolib’ à Paris, vous avez retenu le principe d’un trajet en boucle. C’est un choix qui s’avère judicieux ?

A la vue de notre expérience et des premiers mois d’utilisation à Paris, il semble que notre choix ait été très judicieux puisque nous n’avons pas de dégradation sur notre dispositif depuis avril 2011. Le système est totalement fiable ce qui n’est hélas pas le cas à Paris qui doit faire les ajustements nécessaires.

Je pense que le système en boucle qui oblige à ramener le véhicule à l’emplacement d’origine responsabilise l’utilisateur qui s’approprie ainsi le véhicule. On voit que nos utilisateurs sont souvent réguliers et retrouvent « leur voiture » qu’ils partagent avec d’autres. Ils se l’approprient et il n’y a donc pas de dégradation.

Moins de dégradation, mais il n’y a-t-il pas plus de temps mort dans l’utilisation des véhicules ?

Non, pas du tout. On voit aujourd’hui que les durées d’utilisation des véhicules, à Paris ou à Nice, sont à peu près identiques avec les mêmes profils de clientèle qui se répartissent sur un panel très large de la population.

Simplement, d’un côté nous avons un système très respecté où les gens prennent soin des véhicules et de l’autre un système plus proche de ce qu’ont hélas connu toutes les villes avec les vélos en libre-service avec des gens qui prennent moins soin des véhicules.

Après presque un an de fonctionnement, quel est le profil des utilisateurs d’Auto Bleue ?

C’est tous profil. Nous avons réalisé des enquêtes sur les utilisateurs.

Nous avons toutes les catégories d’âge, beaucoup d’actifs, notamment les jeunes actifs, qui utilisent ce mode de transport en remplacement de leur seconde voiture mais aussi des retraités. Nous avons des utilisateurs le week-end qui utilisent notamment les utilitaires pour aller faire de grosses courses, acheter des meubles ou transporter des éléments lourds. Nous avons des artisans qui utilisent les utilitaires pour faire des livraisons.

Un public extrêmement large qui est à l’image des habitants d’une ville comme Nice !

Vous allez, en fin de matinée, tirer le bilan de ces premières Assises. Quel est-il pour vous ?

D’ores et déjà c’est un bilan extrêmement positif avec un public nombreux de spécialistes qui sont venus à Nice pendant ces deux journées et qui ont suivi les débats. Ce sont des gens à la pointe de cette réflexion, dans tous les domaines : véhicules partagés, systèmes de points de recharge, systèmes de stationnement etc… Nous avons aujourd’hui les meilleurs spécialistes en France, les meilleurs industriels, ils sont tous là !

C’est un vrai succès et je pense que l’image du projet Niçois lancé par la Métropole Nice Côte d’Azur y contribue.

L’auto-partage est un service destiné au grand public. En tant que ville et Métropole, vous utilisez de plus en plus de véhicules électriques ?

Bien sûr, grand public mais aussi professionnel. Aujourd’hui notre dispositif et VENAP ont des flottes entreprises auprès des industriels et des employés de la Métropole dans les différents secteurs d’activités. La Métropole elle-même a une flotte de véhicules électriques pour son personnel.

Aujourd’hui, notre vœu le plus cher est que ce mode de transport puisse se développer le plus rapidement possible pour atteindre l’un des objectifs fixé par le Maire de Nice : améliorer la qualité de vie et notamment la qualité de l’air sur la Métropole…

En savoir plus :

http://www.auto-bleue.org

partager cette actualité sur :

Commentaires

Laisser un commentaire

Veuillez noter s'il vous plaît

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Rejoindre le réseau AVEM

Vidéos

Toutes les vidéos
Newsletter