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Capenergies s’intéresse de près à l’électromobilité Rédigé par EMMANUEL MAUMON le 07 Sep 2017 à 00:00 0 commentaires

Regroupant en Région Provence Alpes Côte d’Azur des grands groupes industriels, des PME, des organismes de recherche et des financeurs, le pôle de compétitivité Capenergies cherche à développer une filière d’excellence dans le domaine des énergies décarbonées. A travers le projet Flexgrid qu’il pilote, il œuvre à l’émergence des smart grids sans lesquels le développement de la mobilité électrique sera impossible. Rencontre avec Bernard Mahiou, pour évoquer les principales actions du pôle dans ce domaine ainsi que sa participation aux Journées AVEM de l’électro-mobilité les 28 et 29 septembre. Le Directeur Général de Capenergies présente également le colloque européen sur la mobilité électrique intelligente que le pôle organisera en février à Marseille.

Bernard Mahiou, pouvez-vous présenter brièvement le pôle de compétitivité Capenergies et ce qui le pousse à s’intéresser à l’électromobilité ?

Capenergies a été créé, il y a un peu plus de dix ans, par EDF et le CEA sur une thématique touchant aux énergies décarbonées. La création de de pôle de compétitivité préfigurait tout ce que la transition énergétique a mis en avant. Son action s’est développée autour de trois axes stratégiques : économiser l’énergie, produire de l’énergie décarbonée avec des énergies renouvelables mais aussi avec le nucléaire et gérer l’énergie de manière intelligente. Sur ce dernier axe, nous avons eu l’émergence assez récente des smart grids. L’existence de ces réseaux électriques intelligents sera indispensable pour accompagner le développement de l’électromobilité. Juste un chiffre pour illustrer la complexité du déploiement du véhicule électrique en France : si on arrivait à l’objectif de deux millions de véhicules et que ces derniers se rechargent tous ensemble à 19h, ce serait l’équivalent de 10 réacteurs nucléaires de puissance appelés sur le réseau.

Les smart grids indispensables au développement du véhicule électrique

Capenergies pilote le projet Flexgrid par lequel la Région Provence Alpes Côte d’Azur est devenue la région française pilote en matière de smart grids. Des expérimentations sont-elles prévues dans le domaine des bornes de recharge et de la technologie « Vehicle to Grid » ?

Dans le cadre de Flexgrid, nous avons quatre familles de projets dont une touchant à ce qu’on appelle la recharge intelligente des véhicules électriques. Dans l’état actuel des choses, le réseau électrique serait incapable de faire face au développement à grande échelle des véhicules électriques. Pour y parvenir, il faut imaginer des solutions de recharge intelligente avec des bornes que le gestionnaire de réseau pourra déconnecter à distance si on est en pic de demande mais aussi qui pourraient apporter une partie de l’énergie avec des énergies renouvelables, notamment photovoltaïque. Le summum de cette réflexion, qui est totalement inscrit dans le projet Flexgrid, serait de pouvoir prélever un peu d’énergie des batteries des véhicules électriques pour la réinjecter dans le réseau lors des heures de pointe. C’est la technologie « Vehicle to Grid » que nous cherchons à développer.

C’est un sujet que vous aborderez lors des Journées AVEM de l’électromobilité mais, plus généralement, qu’attendez-vous de cette manifestation ?

Pour nous l’AVEM est un partenaire incontournable. Elle intègre toutes les dimensions de la mobilité électrique, y compris celle du véhicule. De notre côté, nous avons la spécificité de la connaissance du réseau et il n’y a pas de véhicule électrique sans réseau électrique. Nous apporterons lors de ces journées notre expérience concernant l’enjeu fondamental de la recharge intelligente. Par ailleurs, nous sommes intéressés par un autre sujet qui sera abordé : celui de la diversification du mix-énergétique. Si on se projette dans quelques années, la mobilité durable sera portée par deux vecteurs : les véhicules électriques et les véhicules à hydrogène. Notre sentiment est que tant qu’à produire de l’hydrogène, sa meilleure utilisation possible, c’est de l’utiliser en termes de mobilité. Nous développons ainsi plusieurs projets de mobilité à hydrogène avec des grandes sociétés de distribution qui utilisent des gros porteurs pour acheminer les marchandises.

Un colloque pour tirer profit des expériences européennes

En février prochain, Capenergies organisera à Marseille un colloque européen sur la mobilité électrique intelligente. Quels seront ses principaux objectifs et quels seront les grands thèmes abordés ?

Nous souhaitons d’abord donner une dimension internationale à ce colloque pour lequel nous aurons pour partenaires des pays déjà bien avancés dans la mobilité électrique comme le Danemark et la Hollande. Ils viendront notamment présenter des exemples de solutions déjà mises en œuvre, avec bien sûr l’enjeu connexion réseau. A partir de ces expériences, notre objectif est de voir quelles actions pourraient être entreprises en France pour développer la mobilité électrique en intégrant la problématique réseau. L’autre grand thème qui sera abordé est celui du Vehicle to Grid pour envisager de quelle manière ce foisonnement de batteries qui va exister et les bornes de recharges intelligentes qui seront connectées au réseau, pourront apporter un soutien à ce dernier à des moments particuliers de la journée.

De nombreux rendez-vous BtoB seront organisés dans le cadre de ce colloque. Pensez-vous que les différents acteurs de l’écosystème de l’électromobilité souffrent d’un manque de rencontres ?

A partir du moment où nous aurons la participation d’acteurs de premier plan et de grands donneurs d’ordres, notre objectif, qui est celui que nous poursuivons en permanence dans le cadre de l’activité du Pôle Capenergies, est de favoriser des rencontres entre grands groupes et PME. Que les grands groupes puissent présenter les grands projets d’innovation qu’ils ont dans leurs cartons, ou en perspective, est une bonne chose pour que les PME puissent se positionner. Sur le véhicule électrique intelligent, il existe un fort potentiel de développement et ces rencontres peuvent favoriser l’émergence de coopération, notamment sur les sujets de l’autopartage ou des véhicules autonomes dont les premiers seront électriques.

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