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Bilan des 2èmes Assises Nationales des Infrastructures de Charge – Entretien avec Isabelle Rivière, Présidente de l’AVEM Rédigé par le 27 Fév 2013 à 00:00 0 commentaires

La seconde édition des Assises Nationales des Infrastructures de Charge, qui s’est déroulée les 14 & 15 février à Nice, vient de s’achever.

Entretien avec Isabelle Rivière, Présidente de l’AVEM, avec laquelle nous dressons un bilan de cette 2ème édition qui a rassemblé près de 200 participants.

Avant d’en dresser un premier bilan, pouvez-vous nous rappeler les axes de travail que vous avez souhaité aborder cette année ?

Pour cette 2ème édition, nous avons choisi de mettre en avant les territoires qui se sont lancés dans des appels à projets d’envergure.

Il y a un an, on parlait d’expérimentation, aujourd’hui on parle d’appels à projets, d’Appels à Manifestation d’Intérêt. Il y avait la région Nord-Pas-de-Calais, des syndicats d’énergie – nouveaux entrants sur le marché du déploiement des infrastructures de charge avec un savoir-faire métier lié à l’énergie.

La phase amont – Une étape primordiale au déploiement

Avec la sortie de l’AMI de l’ADEME, il s’est justement posé une véritable question pour les collectivités locales. Celle-ci a émergé tout au long de cette préparation des Assises : Comment construire un « bon » cahier des charges qui permettrait le déploiement des infrastructures de charge ? Ce sujet a été mis à l’honneur lors d’une table ronde.

La dimension européenne

Le jeudi après-midi, nous avons vraiment axé les débats sur la dimension européenne avec notamment la proposition Directive sur les infrastructures de charge sortie à Bruxelles (en janvier ndlr) et qui sera certainement votée en juin. Nous avons eu la chance d’avoir le Directeur de la mobilité innovante de la DG Move (Olivier Onidi, voir son interview, ndlr) qui est venu s’expliquer – et c’était courageux – sur la proposition de choix de cette Directive de retenir la prise de type 2, alors qu’un constructeur français tel que Renault a retenu la prise de type 3. Donc, la France est un peu le bastion gaulois de l’Europe avec ce choix de type de prise.

Ainsi, il était très intéressant de confronter à la fois les projets européens sur l’interopérabilité et le choix de la Commission Européenne, via son directeur qui était présent ici pour échanger et pour répondre au questionnement des industriels français.

L’importance de l’écosystème

Tout cela n’a de sens que pour l’écosystème. Comment créer un écosystème électromobile ? Ce fut vraiment la question de l’après-midi avec les smart grids, mais aussi de savoir comment passer de la maison au supermarché en traversant tout un territoire. Comment ces infrastructures de charge doivent-elles être dans les lieux qui ponctuent la vie au quotidien d’un usager, que je suis personnellement, et que nous sommes beaucoup à être appelés à devenir ?

Le financement et ses outils

Le lendemain, la matinée a été très dense sur le financement et les outils du financement (et la bonne nouvelle est qu’il y a de l’argent) avec la présence d’un représentant de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), la présentation par un loueur d’offres de location de voitures électriques, un point sur le projet de recherche financé par l’ADEME « Infini Drive » porté par le Groupe La Poste qui vise à créer un Livre Blanc dédié aux infrastructures de charge pour les entreprises etc…

« On pense territoire »

Cette année, il y a vraiment eu un tour d’horizon différent de l’an dernier. Aujourd’hui, on pense territoire. Nous avions le témoignage d’une région, d’un département entier qui s’équipe. Egalement beaucoup d’industriels dans la salle qui sont venus défendre leurs avancées.

Ces Assises étaient vraiment placées au cœur d’une actualité très riche cette année ?

Oui, par chance, les Assises sont arrivées 15 jours après la diffusion par la Commission Européenne de cette proposition de Directive sur les infrastructures de charge (voir actualité précédente, ndlr). Nous étions au cœur brûlant de l’actualité des infrastructures de charge.

Evidemment, les professionnels ont répondu positivement au rendez-vous, puisque les Assises sont un lieu de partage avant tout. Tout le monde nous dit que c’est un lieu où l’on fait du business, où les gens s’écoutent. Les gens ne viennent pas pour montrer des choses qui n’existent pas, mais pour parler des difficultés rencontrées et nouer des partenariats.

En un an, le monde de l’électromobilité a beaucoup évolué, et on s’attend encore en cette année 2013 à un véritable envol ?

Durant cette matinée, on a eu de cesse de me parler du programme 2014. En tant que Présidente de l’AVEM, j’essayais vraiment déjà de me concentrer sur le fait de terminer celui de 2013.

Effectivement, il y a beaucoup d’attente pour la prochaine édition. Il ne faut pas prendre la grosse tête mais rester sur notre démarche tournée vers le business : le lien entre les industriels, les collectivités, les décideurs et les élus qui étaient quand même tristement absents cette année.

Quels sont les autres enseignements que vous tirez de ces Assises ? Les participants avaient l’air d’être assez satisfaits dans leur ensemble ?

Effectivement, les participants sont vraiment extrêmement satisfaits. Forcément, je suis très heureuse pour l’AVEM, pour notre nouveau Bureau, pour la dimension européenne que prend l’association.

L’enseignement que je tirerai est qu’aujourd’hui, pour faire avancer les choses, il faut prendre du recul, anticiper et ne pas rester dans des problématiques de prises. J’avais refusé de mettre au programme une table ronde sur les prises, une table ronde sur les constructeurs. Aujourd’hui, il faut penser transversal.

J’ai retenu une expression d’une partenaire, Christelle Chabredier du Groupe La Poste : « On a beaucoup entendu parler de smart grids, j’aimerais bientôt qu’on parle de smart people ». Je l’ai reprise en conclusion, car je crois que cela résume très bien la conclusion que je souhaiterais tenir.

Aujourd’hui, il y a de l’argent – nous l’avons vu avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI), l’ADEME, la Banque Postale qui va lancer une offre pour les collectivités. Il y a aussi des voitures : nous avons eu en exclusivité le constructeur Renault qui nous a donné des images, que nous ne pouvons pas encore diffuser, de la campagne de communication de la Zoé.

Donc, il y a de l’argent, il y a des voitures, il y a des industriels, il y a du savoir-faire et il y a une bonne volonté.

Aujourd’hui, peut-être que le message sera : « Portons la bonne nouvelle auprès du grand public ! ».


Autre bonne nouvelle, il y aura des Assises l’an prochain ?

Absolument, rendez-vous en 2014, sans aucun problème.

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