A condition qu’elle soit assemblée en Europe avec une batterie de cette même provenance, une voiture électrique pourrait être éligible à partir du 1er octobre 2025 à une surprime à l’achat de 1 000 euros qui viendrait s’ajouter à l’actuel système en vigueur depuis le 1er juillet dernier et qui s’appuie sur les certificats d’économie d’énergie (CEE).
Alors que les premiers estivants de 2025 s’élançaient vers leurs lieux de vacances, le bonus à l’achat d’un véhicule électrique changeait de formule. Depuis que, à la place de l’Etat, ce sont les fournisseurs d’énergie qui financent le système via les certificats d’économie d’énergie, le vocabulaire a quelque peu changé. Il y a lieu désormais de parler de « prime » ou de « coup de pouce ».
Pour rappel, afin de pouvoir en profiter pour l’achat d’une voiture neuve, un particulier doit choisir un modèle électrique : classé dans la catégorie européenne M1 (véhicule conçu pour le transport de personnes avec jusqu’à 8 places assises en plus de celle du conducteur) ; présentant une masse en ordre de marche inférieure à 2,4 tonnes ; affichant un score environnemental d’au moins 60 points ; et coûtant au maximum 47 000 euros TTC (hors options).
Indépendamment des variations de quelques euros à plusieurs centaines d’euros d’un binôme constructeur/énergéticien à l’autre, le cas général prévoit une prime de 4 200 euros pour un ménage modeste ou en situation de précarité énergétique, les autres pouvant tout de même bénéficier de 3 100 euros.
C’est le revenu fiscal de référence qui détermine le montant de la prime. Pour une personne seule, le plafond afin de pouvoir bénéficier des 4 200 euros est de 28 933 euros. Ce point de bascule passe à : 42 463 euros avec 2 personnes dans le foyer ; 51 000 euros pour 3 ; 59 549 euros pour 4 ; 68 123 euros pour 5. Au-delà, le plafond s’incrémente de 8 568 euros par personne supplémentaire dans le foyer.
Grâce à la prime complémentaire que vient d’annoncer le gouvernement, pour un même plafond, l’aide totale pourrait s’élever à 5 200 ou 4 100 euros, et même davantage selon le binôme constructeur/énergéticien.
Sait-on déjà précisément quels sont les modèles de voitures électriques qui permettront de bénéficier de ces aides maximales ? Pas encore, mais l’Ademe est en train d’en constituer une liste qui sera prochainement publiée et mise à jour mensuellement.
Le gouvernement explique que la surprime vise « à faire face à une forte concurrence internationale » contre laquelle l’Europe cherche à s’organiser. Il s’agit de « favoriser la relocalisation de la chaîne de valeur des véhicules électriques » et « de soutenir l’emploi industriel » sur le territoire.
De récentes affaires ont montré comment l’écosystème des batteries pour véhicules électriques est encore très fragile, que ce soit en Europe en général, ou en France en particulier. « Cette prime permettra de soutenir ces usines dans leur montée en cadence, en incitant les constructeurs à s’approvisionner auprès d’usines européennes », est-il indiqué dans le communiqué de presse daté de ce 8 septembre 2025.
La nouvelle prime de 1 000 euros montre que le gouvernement français emboîte le pas à l’Europe en réaffirmant que la production sur le territoire « est une condition préalable à la souveraineté » et que « l’ambition environnementale est un levier de réindustrialisation ».
La communication concernant cette prochaine évolution du système des primes à l’achat de voitures électriques s’accompagne de quelques commentaires officiels. Ainsi celui d’Agnès Pannier-Runacher : « Avec cette augmentation de 1 000 euros du bonus écologique, nous valorisons les véhicules électriques dont les batteries sont produites en Europe et dont la fabrication émet moins de gaz à effet de serre ».
La ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche explique : « C’est une mesure gagnant-gagnant pour le pouvoir d’achat, le climat et l’industrie. Elle rend la voiture électrique plus accessible aux Françaises et aux Français, tout en soutenant l’industrie et l’emploi ». De son côté, Marc Ferracci a tenu à montrer son implication : « Je me bats en faveur de la préférence européenne pour faire le choix de la souveraineté, et réconcilier l’emploi industriel avec la transition énergétique ».
Le ministre chargé de l’Industrie et de l’Energie complète : « Le véhicule électrique est indispensable à la décarbonation de notre économie et peut bénéficier de l’électricité compétitive et décarbonée française. Aujourd’hui, nous augmentons le soutien à l’achat de véhicules vertueux pour l’environnement lorsqu’ils sont assemblés en Europe avec une batterie européenne. Défendre notre tissu industriel et nos emplois permet ainsi, grâce à cette mesure, de préserver l’avenir de notre planète ».
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