La solution de connectivité Selfplug imaginée par Gulplug s’appuie sur un système magnétique qui descend du véhicule électrique pour se brancher automatiquement sur la base de recharge.
Il existe deux grands moyens pour fournir à une voiture électrique l’énergie nécessaire à la recharge de sa batterie : par câble ou induction. Selfplug emprunte un peu le meilleur des deux. A y regarder un peu trop vite, on pourrait même penser que la solution de l’entreprise grenobloise Gulplug est de type induction.
C’est ce scénario d’un véhicule électrique qui vient se placer au dessus de la platine de recharge qui donne cette trompeuse impression au départ. Mais lorsqu’un câble se met à descendre de la voiture et se dirige ensuite seul vers la zone de connexion, on comprend vite que ce système veut éviter plusieurs inconvénients de l’induction.
Tout d’abord le parfait chevauchement des bobines, l’une à terre, et l’autre sous l’engin, pour que démarre l’envoi du courant. Avec ce câble qui recherche sa prise, la marge est bien plus grande. Autres bénéfices : éviter la propagation d’ondes électromagnétiques et maximiser le rendement de l’opération.
Sur son site Internet, Gulplug donne une liste bien plus longue et optimiste d’avantages, parmi lesquels une baisse des coûts d’installation et de maintenance pour les opérateurs de recharge et les gestionnaires de flottes. Egalement la sauvegarde et la création d’emplois.
Selon l’équipe qui a créé l’entreprise en 2014 avec un premier démonstrateur l’année suivante, il faut à peine 5 secondes pour que la connexion se réalise automatiquement et moins encore pour que le système se débranche et se mette à l’abri sous le véhicule électrique. Protégée contre l’eau et les saletés, la base est compatible selon les besoins avec une recharge en courant alternatif jusqu’à 22 kW de puissance ou en courant continu à 50 kW au maximum.
Un des points forts de Selfplug est de pouvoir fonctionner de façon bidirectionnelle. Le dispositif peut donc être placé au cœur d’une installation V2G ou V2X permettant de rentabiliser l’investissement lors des pics d’appels énergétiques par la revente et/ou l’exploitation des kilowattheures qui dorment à ce moment-là dans les batteries.
Les détracteurs d’un tel fonctionnement mettent régulièrement en avant des craintes sur la longévité des accus soumis à de plus grands nombres de décharges/recharges. Un argument que dissipe tout de suite Gulplug en raison d’un pilotage quotidien fin de la recharge qui pourrait permettre de rester dans une tranche de 50 à 80 % pour le niveau d’énergie. La durée de vie d’un pack lithium pourrait ainsi au contraire s’allonger de deux ans.
Tout récemment, l’entreprise a tenté l’expérience du financement participatif à travers la plateforme Crowdcube. Elle souhaitait ainsi se donner les moyens de passer au stade commercial, en suscitant notamment des partenariats pour que des constructeurs adoptent la solution Selfplug dès 2027 sur des véhicules électriques. De sérieux contacts ont déjà été pris.
Ce dispositif pourrait a priori également être implanté en seconde monte sur des modèles déjà existants, un peu à la manière des installations GPL. Sans doute la prometteuse proposition de Gulplug pourrait-elle se développer d’abord au niveau des grandes entreprises possédant d’importantes flottes de véhicules, avant d’être retenue pour des implantations en voirie. A suivre…
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Constructeurs, importateurs, collectivités, entreprises ou particuliers, rejoignez-nous et bénéficiez des nombreux avantages accordés à nos membres.
Vous souhaitez rester au courant des dernières nouveautés et recevoir une notification dès qu'un article est publié, inscrivez-vous à notre newsletter !
