L’équivalent de plus de 72,5 millions d’euros va être consacré outre-Manche à des actions visant à accélérer le passage à l’électrique. Parmi elles la recharge pour ceux dont les voitures dorment dans la rue et la conversion des flottes des services de santé.
Le passage massif à l’électrique se heurte en particulier à la recharge pour les automobilistes qui ne peuvent actuellement pas brancher un câble chez eux depuis leur voiture. C’est en particulier le cas pour ceux qui résident dans des maisons de ville sans garage ni terrain à l’avant. Ils n’ont souvent d’autres choix aujourd’hui que de trouver une borne en voirie avec une tarification dissuasive.
Pour ceux en particulier qui pourraient toutefois garer un VE devant chez eux, il est imaginé une aide financière et la possibilité de faire passer un câble sous le trottoir depuis le logement, permettant ainsi de profiter d’un kilowattheure au prix du contrat individuel domestique, soit « seulement 2 pence par kilomètre », c’est à dire 2,31 euros pour 100 km.
Selon le gouvernement britannique, cette solution permettrait aux ménages d’économiser jusque 1 500 livres (environ 1 730 euros) par an par rapport à une voiture essence ou diesel. Ce programme novateur bénéficie de 25 millions de livres (28,82 millions d’euros) à destination des collectivités locales sur l’enveloppe globale de 63 millions de livres (72,63 millions d’euros) annoncée ce dimanche 13 juillet 2025.
Très intéressant, ce scénario se heurte toutefois à l’assurance de pouvoir stationner son VE devant chez soi chaque fois qu’une régénération de la batterie est nécessaire.
« Il est encourageant de constater un soutien accru aux personnes ne disposant pas de places de stationnement hors voirie afin qu’elles puissent elles aussi profiter de la révolution des véhicules électriques », a commenté Edmund King, président de Automobile Association (AA).
Le gouvernement britannique entend profiter du courant actuel vers le véhicule électrique qui anime son territoire. Avec plus de 382 000 VE vendus en 2024, soit une augmentation d’un cinquième par rapport à l’année précédente, le Royaume-Uni se présente comme le plus grand marché branchés d’Europe et le troisième au niveau mondial.
Afin de faciliter le ravitaillement en énergie de cette flotte, 82 000 points de recharge ont été installés, une situation évolutive au rythme d’un nouveau PDR mis en service toutes les 30 minutes. Selon le communiqué officiel, 100 000 PDR supplémentaires devraient être ajoutés d’ici 2030, grâce au Fonds local pour les IRVE et à un financement privé à hauteur de 6 milliards de livres (6,92 milliards d’euros) de la part des membres de ChargeUK.
Cette dernière est à voir comme une association commerciale clé de la recharge des VE au Royaume-Uni. Son PDG, Vicky Read, souligne au sujet de cette manne : « Il s’agit d’une priorité pour notre secteur qui renforcera la confiance des consommateurs dans le passage aux véhicules électriques ».
Cet actuel engouement pour les VE de la part des automobilistes britanniques s’explique en grande partie par une meilleure accessibilité à ces engins. Ainsi, sur le marché de l’occasion, deux voitures électriques sur cinq sont vendues à moins de 20 000 livres (23 058 euros). En outre 34 modèles neufs sont disponibles à moins de 30 000 livres (34 588 euros).
D’une manière ou d’une autre, les automobilistes de toute l’Angleterre devraient bénéficier du nouveau programme d’investissement. Ce dernier s’inscrit dans le cadre plus large du Plan for Change (Plan pour le changement) du gouvernement qui vise à relancer la croissance économique et à simplifier la vie des travailleurs.
Et pas n’importe comment puisqu’il s’oblige à veiller « à ce que la transition vers la neutralité carbone profite aux familles actives tout en créant de bons emplois et en stimulant la croissance économique dans toutes les régions du Royaume-Uni ».
La ministre des Transports, Heidi Alexander, précise : « Nous savons que l’accès à la recharge est un obstacle pour ceux qui envisagent de passer à l’électrique. C’est pourquoi nous nous y attaquons de front afin que chacun, qu’il ait ou non une entrée privée, puisse profiter des avantages de l’électrique ».
Puisqu’il s’agit aussi de doper l’économie britannique en passant à l’électromobilité, les flottes des services de santé publique du Royaume-Uni, notamment les ambulances, y sont également poussées. Pour cela, 8 millions de livres (9,22 millions d’euros) vont être consacrés à l’électrification des parcs roulants de 200 sites du NHS (National Health Service).
Ce mouvement devrait générer d’importantes économies se chiffrant en millions de livres et pouvant être réinvestis dans les soins aux patients. « C’est une situation gagnant-gagnant : des déplacements moins chers pour le NHS et un air plus pur pour nos communautés », met en avant la ministre de la Santé Karin Smyth.
En sortant du cadre médical, le gouvernement a prévu aussi de distribuer des subventions pour aider les entreprises à s’équiper en bornes de recharge. Avec cela, le passage aux utilitaires, camions, autocars et autobus électriques devrait être favorisé. Il est aussi question de développer sur les grands axes routiers une signalisation informant de la présence d’IRVE à proximité.
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