Devant parcourir une distance d’environ 17,5 km à une vitesse moyenne d’au moins 25 km/h avec le minimum d’énergie décarbonée, des équipes d’établissements d’enseignement et d’apprentissage utiliseront des véhicules construits par eux et qui fonctionnent aux énergies décarbonées.
A côté des modèles Proto et Urban Concept thermiques alimentés au bioGNV ou à l’hydrogène tourneront sur le circuit de Fay-de-Bretagne (44) les 14 et 15 mai 2025 des engins électriques à batterie ou à pile H2.
C’est en 1939 aux-Etats-Unis qu’est née l’idée de faire parcourir à des véhicules un maximum de kilomètres avec un galon d’essence, soit environ 3,8 litres. Le concept s’est ensuite exporté sur d’autres continents. En France, Shell a relancé son Eco-marathon en 1985.
C’est en particulier parce que cet événement s’est arrêté en 2020 qu’a été créé deux ans plus tard le challenge EcoGreen Gas, désormais ouvert à l’électrique. Les deux catégories de véhicules s’identifient en général rapidement. Favorisés par leur aérodynamisme, ceux classés en proto empruntent le plus souvent la forme d’un cigare monoplace reposant sur trois roues, ces dernières devant rester en contact permanent avec la route.
C’est aussi le cas pour les quatre roues des engins de la catégorie Urban Concept dont l’apparence est plus proche d’une voiture de type citadine. Voilà pourquoi l’équipement obligatoire est plus complet, comprenant par exemple un essuie-glace efficace, des phares, des clignotants à l’avant et à l’arrière, des feux de position, etc. On peut leur trouver une certaine ressemblance avec les véhicules légers intermédiaires.
Révélé dans son nom, l’EcoGreen est réservé à des véhicules qui fonctionnent avec des énergies renouvelables, le bioGNV et l’hydrogène étant produits le plus localement possible. Ce qui est rendu possible grâce au dynamisme de la région des Pays de la Loire – partenaire de l’événement – concernant la méthanisation et l’hydrogène vert. Pour ce dernier, n’oublions pas que le siège de Lhyfe est à Nantes, à une quarantaine de kilomètres du circuit de Fay-de-Bretagne.
Les 14 et 15 mai 2025, les concurrents devront boucler neuf tours d’un circuit qui mesure 1 942 mètres. Ce qui représente une distance totale de presque 17,5 km. Du fait de la vitesse moyenne minimale obligatoire de 25 km/h, 42 minutes au plus suffiront. Ca peut paraître peu, mais lorsque le soleil tape fort, comme en 2022, les pilotes subissent des températures parfois très élevées à l’intérieur.
Espérons qu’entre les conditions de cette édition, et les pluies bien trop présentes pour les deux suivantes, 2025 connaisse une météo bien plus favorable. A la lecture des prévisions en date du lundi 12 mai, ça n’est pas gagné. La journée d’envoi est annoncée sous les orages alors que le lancement du challenge est programmé à 14h45. Celle du lendemain, au contraire, serait parfaitement ensoleillée.
Au-delà du challenge, le règlement précise trois autres objectifs pour l’EcoGreen, dont l’un d’eux est implicite : « Promouvoir en priorité le fort potentiel dans la lutte contre le dérèglement climatique au service d’une mobilité décarbonée, des biocarburants gazeux, bioGNV ou hydrogène vert et de l’énergie électrique ».
Il s’agit aussi « de former une génération de techniciens et d’ingénieurs à la maîtrise et au développement de ces énergies et de leurs technologies associées ». Ce qui se fait dans l’enthousiasme grâce à l’application directe de l’enseignement reçu par la participation au challenge.
Un autre objectif est de « favoriser les rencontres entre les acteurs des différentes filières, le public et les décideurs institutionnels ». C’est en particulier le rôle du Club qui a invité mercredi 14 mai trois personnes fortement impliquées dans la mobilité durable et la lutte contre le dérèglement climatique.
Il s’agit déjà de Pierre Fillon, président de l’ACO, association créatrice et organisatrice des 24 Heures du Mans. Elle s’est en particulier ouverte à l’hydrogène dans la compétition. Ensuite, Edoardo Bassano présentera le premier rétrofit bioGNV mondial effectué par le CRMT dont il est le dirigeant sur un autocar diesel Euro 6. Spécialiste du climat et coauteur du sixième rapport du Giec, François Gemenne interviendra sur le sujet « Pourquoi peut-on réussir la transition, notamment dans le secteur automobile ? ».
Pour l’édition 2025 de l’EcoGreen, 24 équipes sont inscrites. Parmi celles qui participent pour la première fois à ce challenge, plusieurs ont fait le choix de l’électrique à batterie.
Ainsi celles engagées par l’université polytechnique de Lodz (Pologne) avec leur Eco Arrow 2 Electric, le lycée Pierre Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville (département 31, nom du véhicule REC2), le lycée du Hainaut de Granville (50, Ecomobility-Lamo, Ecodark et Hainaut Car 2), l’école d’ingénieurs ENSIL-ENSCI de Limoges (87, E-Volution), et l’Estaca de Montigny-le-Bretonneux (78, Calypso).
L’électrique à batterie est désormais majoritaire, puisque l’on compte aussi des structures déjà venues à Fay-de-Bretagne. Il s’agit de l’Association Team Eco Mobile Appaméen de La Tour-du-Crieu (09, Tema Mobile, 3e part.), du lycée Jacques de Vaucanson de Tours (37, VHML, 2e participation), du lycée Frédéric Ozanam de Cesson-Sévigné (35, Oz’Urban 1 Elec, 3e part.), du lycée de Mirepoix (09, Mirelec 09, 2e part.), de l’Insa de Toulouse (31, Tim X, 2e part.), et de la cité scolaire Arnaut Daniel de Ribérac (24, Rib Car, 2e part.).
L’association Polyjoule de Nantes (44), le lycée Jacques de Vaucanson de Tours (37), l’Estaca de Laval (53), le lycée Marcel Callo de Redon (35), et Lecam de Lyon (69) ont respectivement engagé leurs véhicules électriques à pile hydrogène Cityjoule, H2ML, iDrogen, Helios H2E, et Hermès.
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