Il faudra sans doute beaucoup d’imagination pour voir dans le concept de moto électrique de Skoda un cycle Slavia B de 1899. Et plus encore pour l’imaginer sur piste en l’absence de données techniques.
Lorsque l’entreprise Laurin & Klement est créée en 1895 sous l’impulsion d’un serrurier et d’un libraire, c’est pour réparer des vélos puis fabriquer ses propres modèles de bicyclettes sous la marque Slavia. Déjà quatre ans plus tard, un second atelier construisait sa première moto avant de se lancer dans l’automobile.
Dans son communiqué de presse daté du présent mois de mai 2025, Skoda indique que ce deux-roues Slavia B sorti en 540 exemplaires de 1899 à 1904 était équipé d’un bloc monocylindre de 240 cm3 refroidi par air. Crédité d’une puissance de 1,75 chevaux, l’engin était capable d’embarquer une personne jusqu’à une vitesse maximale de 40 km/h.
L’action du moteur était transmise à la roue arrière par une courroie plate. Une chaîne et deux pédales permettaient au pratiquant d’ajouter sa propre force musculaire, déjà pour lancer la bécane et soutenir la mécanique dans les côtes.
Si Skoda revendique aujourd’hui le passé de cette marque, c’est parce qu’elle l’a rachetée il y a quasiment cent ans, le 27 juin 1925. Première conséquence à l’époque, l’arrêt de la production des vélos et des motos pour un recentrage sur les voitures. Le concept de 2025 façon café racer est vraiment très loin de la Slavia B originelle.
Elle a pourtant inspiré le designer français Romain Bucaille : « Je voulais faire quelque chose d’unique et revenir aux racines du constructeur ». Le lien entre l’ancien et l’avenir est bien moins évident à retrouver que, par exemple, dans l’évocation de la Renault 17 avec le Restomod X de Ora-ïto. L’exercice de style est cependant très différent.
Bien qu’appréciant les motos, Romain Bucaille travaille habituellement au style des carrosseries des voitures Skoda. Les traits qu’il a donnés à son concept n’ont pas besoin d’une béquille historique. Il s’agit d’une pure création très esthétique et bien équilibrée qui cache cependant quelques pépites : « J’ai ajouté une touche vintage avec un sac à outils en cuir intégré au cadre – un élément essentiel pour les épreuves d’endurance à l’époque ».
Le véritable héritage du concept, c’est l’apparence sportive que le designer français a voulu comme un hommage au pilote d’usine Narcis Podsedníček qui a été « le seul à franchir la ligne d’arrivée de l’éprouvante course Paris-Berlin en 1901 » sur Slavia B.
Sans doute que le concept de 2025 n’a aujourd’hui d’électrique que l’intention. Dans le cas contraire nous aurions pu rêver avec quelques chiffres dont ceux de la capacité énergétique de la batterie, de l’autonomie et des performances du moteur. Et peut-être même constater dans une vidéo le comportement de la bécane sur circuit. A suivre ?
Les voitures hybrides sont intéressantes d un point de vue écologique pour le développement durable. J’espère que dans ces prochaine années les voitures soit toute hybrides bien cordialement
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