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Assises de l’électro-mobilité : Evolution du parc roulant : où en sommes-nous ? Rédigé par Emmanuel Maumon le 02 Déc 2022 à 06:00 0 commentaires

Suite de notre série d’articles sur les tables rondes des Assises de l’électro-mobilité. Co-organisées par l’AVEM et le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, ces Assises ont eu lieu les 15 et 16 novembre. L’après-midi de la première journée avait pour thématique « Un maillage performant au cœur des territoires ». Une thématique abordée par une table ronde sur l’évolution du parc roulant, avec deux intervenants. Tout d’abord Thomas Jouanny, Directeur de la gouvernance des données au sein de Dataneo, puis Antoine Seguret, Président de l’Observatoire Régional des Transports Provence-Alpes-Côte d’Azur. Deux experts bien placés pour dresser un état détaillé du parc roulant français et de la place des véhicules électriques. Ceci aussi bien pour les véhicules particuliers que pour le transport routier de marchandises.

Les véhicules électriques représentent désormais 10% des ventes

Grâce aux données du Système d’Immatriculation des Véhicules, Dataneo fournit des statistiques scannant en temps réel l’évolution du marché. Des données enrichies et valorisées offrant des niveaux de précision infinis : genre de véhicule, marque, modèle, énergie, etc. Thomas Jouanny a commencé par donner quelques données globales sur le parc automobile, composé à 75% de véhicules particuliers. A la suite de la crise du Covid, on a noté une contraction du marché automobile dans son ensemble. Exception cependant avec les véhicules électriques qui ont continué de progresser fortement et représentent désormais 10% des ventes. Néanmoins, sur les 54 millions de véhicules en circulation, l’électrique ne représente encore que 1,4% du parc automobile. Les ventes de véhicules 100% électriques ont profité à plein de la multiplication des offres des constructeurs. Aujourd’hui, ces derniers disposent d’un portefeuille produits en mesure de répondre à la plupart des usages.

Un marché porté par les achats des particuliers

Dataneo livre également des informations sur la structure de la demande. Contrairement au marché dans son ensemble, la majorité des achats concernant les véhicules électriques est effectuée par les particuliers. Un phénomène qui s’est accentué ces dernières années, leur part de marché atteignant 65% en 2022. Thomas Jouanny a ensuite donné des indications sur la performance des véhicules électriques par région. En 2022, l’Île-de-France occupe la tête du classement avec 25 557 immatriculations, devant Auvergne Rhône-Alpes (19 510) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (17 028). Dans cette dernière région, les véhicules électriques atteignent une part de marché record de 17%. Quatrième du classement avec 15 007 unités, l’Occitanie présente elle la plus forte progression des immatriculations (+35%). Pour les départements, les Bouches-du-Rhône arrivent en tête avec 7 603 immatriculations. En forte augmentation (+35%) avec 5 715 unités, le département du Nord occupe la seconde place devant Les Yvelines (5 233 immatriculations).

L’électrique encore marginale dans le transport routier de marchandises

Lieu d’échanges et de réflexion sur la situation et l’évolution des transports en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Observatoire Régional des Transports (ORT) a aussi pour mission de recueillir, de traiter et de diffuser des statistiques. Lors de cette table ronde, Antoine Seguret a plutôt concentré son intervention sur le transport routier (marchandises et voyageurs). Dans ce secteur, la décarbonation prend diverses formes avec l’utilisation de plusieurs types de carburants alternatifs. Pour l’instant, elle passe essentiellement par le gaz et le biogaz. Dans le transport routier de marchandises, l’électrique reste encore peu présente, surtout pour les longues et moyennes distances. Certaines initiatives commencent néanmoins à voir le jour pour le transport du dernier kilomètre. La Loi va cependant permettre d’accélérer la transition vers la mobilité électrique. Ceci notamment avec des obligations qui s’imposent aux donneurs d’ordre et des restrictions de circulation dans les ZFE-m.

 Les conditions de la décarbonation du transport routier de marchandises et de voyageurs

Antoine Seguret a ensuite évoqué les conditions d’une transition réussie pour le transport par véhicules lourds. Celle-ci devra notamment surmonter les problèmes liés à l’autonomie et aux coûts des poids lourds électriques ou hydrogène. Des coûts parfois exorbitants en termes d’investissement, qui constituent un frein au choix de ces types d’énergie. Il faudra également que les constructeurs augmentent significativement leur offre de véhicules lourds électriques, encore très limitée. La transition vers la mobilité électrique implique aussi une adaptation à plusieurs niveaux de l’organisation de la chaîne de transport. Ceci de la production d’énergie à l’entretien des véhicules, en passant par les infrastructures de recharge. Les collectivités auront également un rôle majeur à jouer, en particulier dans le transport des voyageurs. Avec leurs commandes, elles peuvent en effet impulser un verdissement massif des flottes de bus.

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