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General Motors veut fournir toutes les mobilités électriques Rédigé par Philippe Schwoerer le 24 Déc 2021 à 11:55 0 commentaires

Batteries, piles à combustible, suites de logiciels, motorisations, etc. : General Motors compte être présent sur tous les fronts de l’électromobilité. Ce qui comprend le rétrofit de véhicules thermiques, les engins industriels, des applications marines, etc.

 

Retrofit

La volonté de General Motors de se faire une place sur le marché du rétrofit électrique ne date pas d’hier. Le constructeur avait déjà dévoilé à l’automne 2020 un kit de conversion reprenant divers éléments de la Chevrolet Bolt, dont le moteur d’une puissance de 147 kW à alimenter avec une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique de 60 kWh.

Pour l’occasion, General Motors avait modifié un imposant Chevrolet Blazer K5 de 1977, à l’origine propulsé par un bloc V8 6,6 litres. Au passage, l’engin bénéficiait d’une augmentation de presque 25 chevaux de sa puissance. Pour la fin de la présente année 2021, la firme américaine a rétrofité un pickup Chevrolet El Camino SS de 1972.

L’opération a été menée avec Lingenfelter Performance Engineering, installé à Brighton, dans le Michigan. Cette transformation se présente comme « la première installation indépendante du package concept eCrate, et inaugure avec audace la prochaine génération de composants EV de Chevrolet Performance », se réjouit General Motors. Plus concrètement, le programme de diffusion de ce nouveau kit sera officiellement lancé dans le courant de l’année prochaine.

 

Autres applications

Résolument décidé à faire profiter de ses composants un maximum d’acteurs de la mobilité, General Motors multiplie les démonstrateurs et pistes d’application. D’où une collaboration avec la société Textron pour développer tout un catalogue d’engins électriques de manutention, dont des tracteurs de fret ou à bagages, et autres chargeurs.

Dans ce cadre, le constructeur américain fournira directement sa technologie à Powertrain Control Solutions qui effectuera l’intégration. General Motors entrevoit avec cette piste la possibilité d’électrifier tous les aéroports du monde.

Pour les applications marines, la firme de Détroit compte travailler avec l’entreprise Pure Watercraft, basée à Seattle, dans laquelle elle a auparavant investi. Ensemble, les deux sociétés développeront et commercialiseront des motomarines électriques à batterie. Une idée intéressante pour débarrasser les plages du bruit de ces engins quand ils sont propulsés par des blocs thermiques très désagréables pour les estivants. Et ce, tout en permettant aux adeptes de continuer à vivre leur passion.

 

Un marché de 20 milliards de dollars d’ici 2030

General Motors estime que ses composants d’électrification pourraient servir un marché global se chiffrant à près de 20 milliards de dollars (plus de 17,6 milliards d’euros) d’ici 2030. Pourquoi de tels chiffres ? Tout simplement parce que la firme américaine s’appuie sur le « nombre croissant d’industries qui introduisent leurs propres objectifs de réduction des émissions ».

Vice-président des opérations de développement des véhicules électriques pour le constructeur, Travis Hester commente : « GM dispose d’une stratégie établie, d’un réseau d’intégrateurs et d’accords de co-développement pour appliquer une vaste gamme de composants et de solutions à un large éventail de clients et de cas d’utilisation ».

Il poursuit : « Alors que les entreprises de nombreux secteurs cherchent à réduire leur impact environnemental, GM est dans une position unique pour servir de leader non seulement grâce à de nouveaux véhicules électriques passionnants à travers nos marques, mais aussi grâce à des applications technologiques supplémentaires. Nous sommes impatients d’embarquer des clients – existants et nouveaux – avec nous dans notre voyage zéro émission ».

 

Batterie Ultium et pile à combustible

Dans son projet d’électrifier un peu toute la mobilité, General Motors envisage de se reposer aussi bien sur sa technologie de batterie Ultium que sur les piles à combustible hydrogène Hydrotec. Pour rappel, les cellules Ultium, mises au point avec le groupe coréen LG Chem, sont pauvres en cobalt. L’aluminium enrichit le cockail comprenant aussi du nickel et du manganèse.

Selon GM, cette chimie, présentée l’année dernière, se distinguerait par une durée de vie plus élevée que celle des classiques packs lithium-ion. Au point de promettre plus de 1,5 million de kilomètres avec les véhicules qui en seraient équipés.

Pour la firme américaine, les batteries Ultium sont à conjuguer au présent. Elles équipent, en un pack d’une capacité énergétique de 200 kWh pour une autonomie EPA supérieure à 550 km, le GMC Hummer EV dont la production en série vient d’être lancée il y a quelques jours, avec des livraisons dans la foulée.

 

De plus en plus accessibles

On trouve également ces cellules Ultium dans le fourgon Brightdrop EV600 que le messager FedEx commence à recevoir.

« Nos clients bénéficieront du vaste réseau de ressources, d’assistance et d’expérience de GM en tant qu’innovateur dans le domaine de l’électrification. Au fur et à mesure que nous faisons progresser notre plateforme Ultium et d’autres technologies à zéro émission, nous prévoyons des composants et des offres plus petits, plus abordables et plus flexibles au fil du temps », a souligné Travis Hester.

Ce scénario semble progresser plus rapidement pour les cellules Ultium que pour les PAC H2 Hydrotec. En cause, les épisodes à rebondissements du côté de Nikola Motor qui devait constituer une voie particulièrement large pour ses systèmes de piles à combustible hydrogène.

On en oublierait presque le douloureux épisode de destruction des EV1 du début des années 2000.

 

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