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Batteries : Après celui du cobalt, le cours du graphène s’envole Rédigé par Philippe Schwoerer le 02 Jan 2019 à 00:00 0 commentaires

Alourdie par les impacts social et environnemental à l’extraction de certaines matières premières, mais aussi l’envolé de leur cours, la batterie lithium-ion classique ne doit pas faire cavalier seul pour alimenter toute la mobilité électrique. Le cobalt qui entre dans sa composition est régulièrement pointé à lui seul pour ces 3 problèmes. Le graphène, un composé de carbone pur, semblait être le matériau miracle pour une batterie plus légère, d’une meilleure densité énergétique, plus sûre et… beaucoup moins chère à l’achat. La spéculation risque bien de réduire à néant l’un des avantages majeurs à son exploitation dans la mobilité électrique.

+3.009% en 2018

En chiffres : 200% fois plus solide que l’acier, 10% plus conducteur que le cuivre. Ce sont les données communiquées par un cabinet de conseil en investissement dans une opération de mailing datée de 2 janvier 2019, à côté d’un autre pourcentage impressionnant. Selon l’organisme qui prend à témoin Boursorama, le graphène aurait connu une progression de son cours de 3.009% en 2018. Largement de quoi intéresser les boursicoteurs à investir, dans un mouvement qui ne pourra qu’amplifier dangereusement le phénomène.

Chimie prometteuse ?

S’il est important que des investisseurs stables aident à développer l’usage du graphène en construisant une filière rentable, l’appel aux petits et gros épargnants pour spéculer sur la hausse du cours de la matière première elle-même ne peut que nuire une nouvelle fois au développement de la mobilité électrique en jetant dans une impasse une chimie a priori prometteuse de batteries de traction. Et ce, d’autant plus que le graphène se pose en matériau miracle pour de très nombreuses applications dans des domaines extrêmement diversifiés. Au point que des entreprises comme Graphenano, autrefois très impliquée dans la batterie de traction au graphène, a choisi de diversifier son exploitation de ce composé de carbone pur, en particulier vers la construction de bâtiments.

Les batteries concurrencées

Toutefois, par l’intermédiaire se sa filiale Grabat-Energy, Graphenano semble poursuivre le développement de la batterie au graphène pour la mobilité, en pensant aussi bien aux petits engins de mobilité douce qu’aux avions, bateaux, et satellites. BASF, Apple, Samsung, IBM, et bien d’autres entreprises investissent dans le graphène dont il n’est encore extrait que quelques centaines de tonnes à l’année actuellement. Transistors, écrans souples, matériaux de construction ultralégers pour l’aéronautique et la bâtiment, etc. vont sans doute employer dans les années à venir de très importantes quantités de graphène. Les tests se font actuellement tous azimuts au sein de nombreux projets gardés encore sous silence. De quoi laisser penser que le cours du graphène ne peut que continuer à s’envoler, rendant de plus en plus incertain son avantage financier à en faire un nouvel invité incontournable de la mobilité électrique.

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