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Opel ne renonce pas à ses ambitions dans l’électrique Rédigé par Emmanuel Maumon le 03 Jan 2018 à 00:00 0 commentaires

Après la présentation en septembre 2016 au Mondial de l’Automobile de l’Opel Ampera-e, l’année 2017 aurait dû voir la percée de la marque à l’éclair dans l’électrique. Avec sa batterie de 60 kWh de capacité énergétique et son autonomie annoncée de 500 km en cycle NEDC, l’Opel Ampera-e disposait de nombreux atouts pour séduire et répondre aux attentes du marché. Hélas, alors que sa sortie devait intervenir au printemps dernier, cette voiture très attendue s’est transformée en arlésienne. Si le rachat d’Opel par PSA à General Motors n’a pas arrangé les choses, le problème est surtout venu de sa production au compte-gouttes, non pas dans une usine d’Opel mais dans le Michigan sur un site de GM où est également assemblée sa « cousine », la Chevrolet Bolt. Outre un problème de royalties sur chaque modèle réclamé par General Motors, ce retard dans l’arrivée de l’Opel Ampera-e est devenu source d’un conflit entre PSA et GM car Opel comptait sur ce modèle pour respecter ses obligations européennes, portant sur l’ensemble de sa gamme, en matière d’émission de CO2.

L’ÉLECTRIQUE AU CŒUR DU PLAN PACE !

Si d’âpres discussions devraient perdurer avec General Motors afin d’obtenir un substantiel rabais sur le prix de vente initial d’Opel, PSA a déjà engagé le redressement de la marque allemande. A cette fin, Carlos Tavares et Michael Lohscheller (CEO d’Opel Automobile) ont présenté le plan stratégique PACE ! qui vise à restaurer les fondamentaux financiers de l’entreprise et à pérenniser sa compétitivité ainsi que sa croissance. Au sein de ce plan, l’électrification de la gamme d’Opel figure en bonne place avec pour objectif de faire d’Opel un leader européen en matière d’émission de CO2. D’ici à 2024, en complément de moteurs thermiques de plus en plus efficients, l’offre de véhicules particuliers d’Opel devra proposer des versions électrifiées avec un moteur 100% électrique ou plug-in hybrid. Conformément à la stratégie adoptée par le Groupe PSA, le tout électrique devrait être réservé pour les citadines, les SUV et les berlines, tandis que l’hybride rechargeable devrait être dédié au haut de gamme. 

OPEL AMPERA-E : L’ARLÉSIENNE ENFIN DISPONIBLE ?

Il y a quelques jours, Opel a livré quelques indications sur la façon dont elle entendait procéder progressivement à l’électrification complète de sa gamme. La marque à l’éclair compte bien pouvoir enfin commercialiser cette année l’Opel Ampera-e dans la plupart des pays européens. En effet, plus sa sortie sera retardée, plus cette voiture perdra son avance, qui est aujourd’hui indéniable en termes d’autonomie, par rapport aux nombreux modèles électriques actuellement en préparation chez la plupart des constructeurs automobiles. Néanmoins, des incertitudes demeurent sur ce que sera le rythme de production de GM qui aura tendance à privilégier la Chevrolet Bolt sur l’Opel Ampera-e. Tant que ce modèle ne sera pas produit dans une usine de la marque allemande, il ne pourra devenir un élément clé de la stratégie d’Opel. 

QUATRE MODÈLES ANNONCÉS

Outre l’Opel Ampera-e, Opel a également annoncé la sortie d’une version électrifiée de 3 autres de ses modèles. Le premier, qui devrait être commercialisé d’ici à 2020, sera une déclinaison 100% électrique de l’Opel Corsa. Cette citadine devrait être dotée d’un moteur électrique développant jusqu’à 115 chevaux de puissance, alimenté par une batterie de 50 kWh de capacité énergétique. Le second, qui devrait apparaître sur le marché fin 2019, sera une version hybride rechargeable de l’Opel Grandland, le second modèle de la marque développé en collaboration avec PSA, qui reprend bon nombre d’éléments techniques du Peugeot 3008, mais avec un parti pris stylistique distinct. Enfin, le troisième modèle annoncé est une version 100% électrique de l’Opel Combo. Une fourgonnette qui, en prenant le chemin de l’électrification, suivra la même trajectoire que celle empruntée par le Peugeot Partner et le Citroën Berlingo. Des modèles qui seront d’abord renouvelés avant d’être déclinés en une version électrique. 

PSA À LA MANŒUVRE

Même si Opel compte toujours sur l’Opel Ampera-e et espère que cette dernière pourra tenir ses promesses afin de devenir l’un des fleurons de la marque, l’électrification de sa gamme reposera essentiellement sur les deux plateformes développées par PSA pour électrifier les futurs modèles de l’ensemble du groupe. Ainsi, même si le centre de R&D de Rüsselsheim est appelé à devenir un centre de compétence global pour le groupe PSA, c’est la plateforme CMP (“Common Modular Platform”) réalisée avec le concours de Dongfeng, qui servira de base à la version électrique de l’Opel Corsa. Il en sera de même pour l’électrification future des autres citadines et SUV de la marque. PSA sera également à la manoeuvre pour les versions hybrides rechargeables de ses modèles haut de gamme, en ayant recours cette fois à la plateforme EMP2 développée par PSA. Même si Carlos Tavares affiche parfois quelques réticences, le groupe semble décidé à s’engager résolument dans l’électrification de ses différents modèles. Une stratégie qui inclut bien sûr ceux de la marque allemande.

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