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Connexion 22, La borne accélérée tri-standard d’Astragam qui réconcilie tous les électromobiliens Rédigé par Philippe Schwoerer le 03 Mar 2017 à 00:00 0 commentaires

Ce n’est un secret pour personne : les bornes accélérés 22 kW AC qui ont fleuri un peu partout en France ont de quoi énerver les utilisateurs d’autres voitures électriques que les Renault Zoé. On ne refera par leur histoire, mais on sait bien que si elles sont autant présentes chez nous, c’est pour répondre aux besoins de la citadine du Losange qui en a profité pour se multiplier dans nos rues plus qu’à l’étranger, au détriment d’autres modèles pourtant parfois plus adaptés à certaines situations. Il n’est pas question de remettre en cause la légitimité ni la qualité de service de ce modèle, mais bien de rappeler une situation déséquilibrée particulière à la France. Pour la redresser, Astragam Technologies propose la borne Connexion 22 qui permet véritablement à toutes les voitures électriques, sauf génération NiCD, et nombre d’hybrides rechargeables, d’être ravitaillées en un temps acceptable par l’exploitation des standards Combo et CHAdeMO.

22 kW DC

Pas plus de 25 minutes pour recharger à 80% une Citroën C-Zéro, une Peugeot iOn ou une Mitsubishi i-MiEV, 40 pour une Volkswagen e-up!, 45 pour une BMW i3 22 kWh, 50 pour les Nissan Leaf 24 kWh et e-NV200, Peugeot Partner et Citroën Berlingo, Volkswagen e-Golf, ou 65 pour un Kia Soul EV. C’est tout de même mieux que 5 ou 6 heures, et plus ! Au fait, pourquoi donner des valeurs pour une recharge à 80% : parce que la borne s’arrêterait aux alentours de cette valeur comme avec le standard CHAdeMO ? Non, bien sûr ! C’est juste parce que la vitesse de l’opération se réduit au-delà, comme usuellement constaté sur tous les matériels. Si toutes les bornes accélérées étaient de ce type, le maillage national serait bien plus efficace et la mobilité électrique serait en France bien plus avancée. Que de temps perdu, pourrions-nous écrire ! Il paraît urgent de revoir le déploiement des bornes accélérées pour qu’elles servent à tout électromobilien, quels que soient la marque et le modèle de sa voiture branchée. Et c’est justement ce que propose Astragam Technologies. Pas besoin d’adaptateur ou d’un quelconque matériel complémentaire pour se ravitailler en électricité : la borne Connexion 22 est équipée de 3 connecteurs : type 2, Combo2 et CHAdeMO. Elle peut aussi recevoir en option, parce qu’elle est adaptable, une prise de type E/F renforcée, pour accepter encore plus largement d’autres véhicules électriques. Elle est personnalisable : forme, couleur et présentation de l’habillage.

Une nouveauté ?

Quelques usagers et pionniers de la mobilité électrique, réguliers participants à des rallyes dédiés VE, pourront témoigner qu’ils ont déjà utilisé un matériel similaire à la borne Connexion 22 d’Astragam Technologies. Parfois, c’était même un prototype de celle-ci, puisque lors du Nouvelle-Aquitaine électrique Tour 2016, elle a été exploitée, notamment à Marmande (47), comme nous l’a précisé Jean-François Villeret, à la tête de Tour véhicules électriques, que nous avons contacté pour recueillir son avis. « C’est une borne super intéressante qui nous a bien aidés lors du Nouvelle-Aquitaine électrique Tour, en particulier pour les étapes à mi-journée », rapporte-t-il, soulignant un besoin évident dans l’Hexagone de bornes en courant continu. Il promet : « Nous retrouverons ce matériel cette année à l’étape de Montmorillon du Tour de la Vienne véhicules électriques où sera organisé par le Club des entreprises du Sud Vienne un salon du VE ». Astragam Technologies est également en contact avec les organisateurs du e-Rallye de Monte-Carlo.

Initiative française

Si Jean-François Villeret évoque le Tour de la Vienne véhicules électriques, c’est tout simplement parce que l’entreprise Astragam Technologies est installée dans ce département, à Civaux, plus exactement. Elle est née d’une collaboration entre trois sociétés locales, M.E.S (Maintenance, entretien et services dans l’industrie) également implantées à Civaux, Tramétal (Fournisseur d’équipements industriels et tôlerie) basée à L’Isle-Jourdain, et Gape & Cemes (Machines spécialisées, câblages électriques et consultant en ingénierie) située à Vouneuil-sous-Biard. « Ces trois entreprises locales ont décidé de réunir leurs savoir-faire afin de faire face aux défis du XXIe siècle : l’économie, l’écologie et la transition énergétique », explique notre nouvel adhérent. « Astragam Technologies souhaite conserver un réel ancrage sur le territoire du Sud-Vienne tout en poursuivant une ligne éco-responsable », précise-t-il. Cette démarche s’illustre avec l’ambition de la jeune société : « A travers le déploiement des bornes de recharge, amener notre territoire vers une éco-mobilité plus importante mais également apporter un nouveau dynamisme en créant de l’emploi ».

Plus ambitieuse que le décret

A destination de tous les acteurs de la recharge des véhicules électriques, le décret n° 2017-26 publié le 13 janvier dernier vise à uniformiser les dispositions relatives aux installations de ravitaillement de ces engins, en transposant partiellement la directive 2014/94/UE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 sur le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs. L’une des 6 parties sous lesquelles s’agencent ses 26 articles formule les exigences requises pour la configuration des points de recharge. Concernant les bornes rapides, le texte indique : « les bornes de recharge rapide ouvertes au public installées ou remplacées jusqu’au 31 décembre 2024 disposent d’un connecteur de type 2 tel que décrit dans la norme NF EN 62196-2 en courant alternatif, d’un connecteur Combo2 et d’un connecteur CHAdeMO tels que décrits dans la norme NF EN 62196-3 en courant continu ». Ce qui est exigé des installations rapides, la borne accélérée Connexion 22 le respecte déjà ! Astragam Technologies commente : « Notre borne est conforme aux demandes et aux nouvelles normes concernant les points de recharge pour véhicules électriques ». Le matériel a été testé et validé par la plateforme expérimentale EDF des Renardières, en Seine-et-Marne. Il a également été confié à des constructeurs de VE, parmi lesquels Citroën et Volkswagen.

Refroidissement liquide

Astragam Technologies souligne que sa borne ne craint pas les successions de recharges qui posent parfois un problème d’échauffement sur d’autres modèles. Avant d’être affirmatifs, nous avons demandé à Jean-François Villeret s’il avait déjà été confronté à ce souci sur des bornes accélérées. S’il y a bien quelqu’un qui aurait pu observer un tel phénomène, c’est bien lui, du fait des nombreux rallyes qu’il organise depuis des années. Sa réponse est, comme nous le pensions, négative, mais… Si l’on a connu le problème d’interruption du service de ravitaillement sur des bornes rapides du fait d’une surchauffe, c’est en raison d’un fonctionnement en courant continu et d’un dispositif de dissipation de la chaleur mal étudié. Et justement, la Connexion 22 d’Astragam Technologies exploite ce schéma DC contrairement aux habituelles bornes accélérées. En outre, tout son système tient dans les dimensions d’une mallette, réduisant l’espace et le bénéfice d’une éventuelle ventilation naturelle. Aussi le boîtier est-il refroidit par liquide caloporteur.

Pourquoi les bornes 22 kW DC ne sont-elles pas plus répandues ?

Un problème particulier serait-il à l’origine du manque de diffusion et d’offres en bornes accélérées en courant continu ? Non ! Cependant, elles coûtent plus cher, et c’est justifié ! Dans une borne 22 kW AC, c’est le chargeur de la voiture qui fait tout le travail. Le schéma électronique de l’appareil externe est donc relativement simple. En revanche, dans une borne accélérée DC, il faut déjà un redresseur de courant. Elle est un véritable chargeur. La première est adaptée à la Renault Zoé qui, chez nous, représente à peu près la moitié des immatriculations. La seconde alimente véritablement en 22 kW toutes les autres voitures électriques et hybrides rechargeables qui exploitent les standards Combo et CHAdeMO. Et c’est bien justement ce qui compte, à l’heure où des opérateurs de recharge et des syndicats de l’énergie se rendent compte qu’il existe un trou important dans le maillage qui nuit à la qualité de la mobilité électrique dans l’Hexagone.

Entre les bornes 22 kW AC et les chargeurs rapides

Les bornes 22 kW DC seraient véritablement un atout entre celles en 22 kW AC et les chargeurs rapides. Elles ont été conçues pour ne pas générer de surcoût sur l’abonnement électrique et s’affranchir de lourds travaux de génie civil. En outre, s’agissant d’une charge en mode 4, le circuit DC est isolé galvaniquement, ce qui permet de se passer d’un coûteux disjoncteur de classe B. Par ailleurs, conforme à la norme pour l’accès par les personnes à mobilité réduite, la Connexion 22 dispose d’un dispositif de contrôle RFID et peut accepter le paiement sans contact par carte prépayée, mobile ou CB.

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