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Quand Auto Moto essaye une Zero S Rédigé par Philippe Schwoerer le 07 Juil 2016 à 00:00 0 commentaires

Elle n’est pas encore très loin l’époque où les médias généralistes ou spécialisés en voitures et/ou motos ne savaient faire autrement que de se montrer trop excessivement négatifs sur les modèles électriques. Fin juin dernier, Maxime Fontanier livre aux lecteurs du magazine Auto Moto ses conclusions sur l’essai d’une Zero S. Ce qui frappe immédiatement, c’est que l’engin est traité, non pas comme un Ovni, mais bien comme une moto à part entière. Signe que les véhicules électriques ont acquis leurs droits d’exister dans le milieu des modèles qu’ils concurrencent. L’Avem a interrogé Bruno Muller, country manager Zero Motorcycles pour la France, à la suite de cette diffusion.

Bascule début 2016

Si l’on demande à Bruno Muller s’il a constaté un changement de ton dans la manière avec laquelle les journalistes traitent les véhicules électriques et en particulier les productions Zero Motorcycles, sa réponse est : « Clairement oui ! ». Lui aussi se souvient du temps où un peu chacun, pas particulièrement spécialiste de l’information, donnait son avis sur les VE sans même les avoir essayés. « Chez Zero, on appelle à venir découvrir par l’usage les performances de nos motos électriques », révèle le country manager pour la France du constructeur californien. A destination des journalistes, par exemple, la marque a programmé des séances d’essai fin 2015. « Rien d’étonnant à ce que dès le début 2016 nous ayons assisté à une meilleure qualité de communication autour des Zero », complète-t-il.

Bluffé

« Quand on est bluffé par un véhicule, on a envie d’en parler positivement », explique Bruno Muller. « Avec une autonomie de 70 kilomètres, bien sûr que nos motos n’auraient pas séduit les journalistes. Mais avec 200 kilomètres en utilisation citadine, plus de 120 sur autoroute, un power tank qui permet d’en rajouter une centaine, et des quick chargers pour diminuer le temps de recharge des batteries, la S, équivalent 125 cm3, que l’on peut conduire avec un permis B et une formation spécifique de 7 heures, s’utilise au quotidien comme une moto thermique », ajoute-t-il. Des points qui sont confirmés dans son article par Maxime Fontanier : « Les chiffres annoncés par la marque de Santa Cruz (196 km en cycle combiné et 130 km sur autoroute) n’ont rien d’illusoire. Durant notre essai d’une semaine en Ile-de-France, nous n’avons jamais eu la crainte de la panne. En ville, sur le mode Eco qui limite le couple et optimise la récupération d’énergie au freinage, il est tout à fait possible d’atteindre 200 km. Après un trajet de 80 km sur voie rapide quasiment à fond, il nous restait encore 36% de charge ». « Nos motos électriques sont adaptées aux besoins et attentes des futurs utilisateurs. Même la presse généraliste comprend qu’il y a un intérêt à parler de nos produits », se réjouit Bruno Muller. CQFD !

Que d’éloges !

Les lecteurs d’Auto Moto garderont sans doute l’image d’une bécane plus que performante avec l’essai de la Zero S. Petit florilège élogieux : « La plus aboutie des motos électriques est enfin accessible avec un simple permis B tout en conservant des performances foudroyantes » ; « Avec son couple de 92 Nm, la Zero S rivalise avec les plus puissants scooters au démarrage (0 à 100 km/h en 5,2 s) et ridiculise des sportives sur l’exercice des reprises de 90 à 130 km/h » ; « Dépourvue de vitesse, très silencieuse et ultra réactive, la Zero S est indiscutablement la machine la plus plaisante en ville de nos jours » ; « Elle offre à la fois l’esprit zen du vélo et le sentiment de sécurité d’une moto sportive » ; « Evoluer sans bruit et ne plus jamais s’arrêter à la pompe change vraiment la vie » ; « Le roadster S ZF13.0 offre une excellente autonomie ».

Aime / Aime moins

En fin de son article, Maxime Fontanier aime : l’accélération et les reprises éclairs de la Zero S, son autonomie élevée, son comportement et le freinage rigoureux. En revanche, il pointe une finition légère, pas d’antipatinage, une selle ferme, un rayon de braquage ample, un coût d’achat élevé et un réseau restreint. « Maintenant qu’on a amélioré la partie moto, on va pouvoir travailler sur les autres points, notamment ceux mis en avant par les journalistes qui ont récemment essayé les derniers modèles Zero », commente Bruno Muller. Il rappelle que le comportement des productions du constructeur américain a été amélioré, grâce à des châssis en aluminium bien pensés, l’ajout d’un ABS Bosch, un système de suspension Showa, etc. Selon le country manager de Zero pour la France : « nous proposons des motos bien abouties ». Ce que confirment la plupart des motards qui les ont essayées. « Concernant la finition, on peut atteindre un niveau plus important », certifie-t-il, en pensant en particulier aux éléments en plastique de l’engin. « Nous sommes dans un scénario standard d’évolution de nos produits », traduit Bruno Muller.

Prix ou budget ?

En signalant un prix « frisant les 16.000 euros » qui pourrait paraître « délirant comparé à une moto thermique de 700 cm3 », le journaliste d’Auto Moto relativise déjà par lui-même, évoquant un coût de ravitaillement en énergie et d’entretien bien moindre. « Si l’on doit comparer des motos électriques et thermiques au niveau financier, ce n’est pas le prix d’achat qu’il faut prendre, mais le budget d’utilisation », confirme Bruno Muller. A la liste amorcée par Maxime Fontanier, il ajoute une carte grise souvent très peu onéreuse dans nombre de départements, et la possibilité de choisir une compagnie d’assurance qui privilégie la mobilité plus vertueuse, comme AMV susceptible de deviser 50% de moins ses polices pour les motos électriques.

Appels

Bruno Muller espère toujours que l’Etat accorde un bonus à l’achat des motos électriques. « La moto en général répond à quelques difficultés de la mobilité d’aujourd’hui, en particulier en prenant moins de place dans la circulation. En outre, avec une moto électrique, le pilote va davantage rechercher l’agrément de conduite que les performances, surtout en ville. En cela, elle gomme les nuisances sonores des motorisations thermiques », plaide-t-il. A ceux qui voudraient essayer une Zero, notre interviewé ne peut que rappeler l’existence du site Internet du constructeur, pour la France, qui donne les coordonnées de tous les concessionnaires, ceux-ci disposant de motos de démonstration à essayer gratuitement pour être définitivement convaincu.

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