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La conversion électrique pour les professionnels avec e-Néo Rédigé par Philippe Schwoerer le 13 Déc 2019 à 00:00 0 commentaires

Filiale de Brouzils Auto installé en Vendée, à 30 kilomètres au Nord de La Roche-sur-Yon, la société e-Néo a été créée pour réaliser des conversions de véhicules à moteur thermique en électriques à batterie de traction ou pile à combustible hydrogène. Déjà 7 engins transformés à ce jour pour un usage hors routes. En attendant la légalisation de l’opération qui devrait entrer en vigueur l’année prochaine.

B2B

Membre fondateur de l’AIRe (Acteurs de l’industrie du rétrofit électrique), président de la branche Maintenance – Vente et chargé des questions liées à l’électromobilité pour la Fédération nationale de l’artisanat automobile (FNA), et infatigable militant du rétrofit électrique pour lequel il a beaucoup fait, Jérémy Cantin dirige la startup e-Néo, membre de l’Avem. « L’entreprise e-Néo a vocation à apporter à des professionnels et garagistes locaux des solutions de conversion », commente-t-il. « Nous avons déjà travaillé sur des véhicules évoluant en sites fermés pour des entreprises installées dans les départements de la Vendée et de Loire-Atlantique », poursuit-il.

Artisans

« Dans les premiers temps qui suivront la légalisation du rétrofit électrique, le coût des conversions sera trop lourd à supporter pour la plupart des automobilistes. En revanche, c’est une opération qui a du sens pour transformer des utilitaires jusque 3,5 T – notre cible -, exploités en particulier par les artisans du bâtiment et des métiers de bouche », explique Jérémy Cantin qui travaille sur des solutions « concrètes et cohérentes » à leur intention. « Quand les entreprises du rétrofit seront bien lancées, elles pourront proposer aux particuliers des offres qui leur seront davantage accessibles, d’abord sur des familiales et des SUV, avant de s’attaquer aux citadines », estime-t-il.

Hydrogène

Depuis que l’affaire du rétrofit électrique est poussée par l’AIRe et la FNA, l’opération a été vue comme le remplacement d’un GMP thermique par un moteur électrique alimenté uniquement par une batterie de traction. Les architectures à pile à combustible H2 sont aussi possibles. « C’est une question de coût », assure Jérémy Cantin. « Plus chère, la solution à batterie est plus adaptée aux véhicules légers. L’hydrogène permet sur les utilitaires et poids lourds de disposer d’une bonne autonomie sans réduire de façon trop importante le volume et la capacité de charge », évalue-t-il. « Nous développons nos compétences H2 avec le département et la région, en parallèle à l’ouverture d’une station à Bouin qui fournira de l’hydrogène vert produit localement », se réjouit-il.

Solutions portables

Le texte sur la légalisation du rétrofit, produit par la direction générale de l’Energie et du Climat (DGEC) qui dépend du ministère de la Transition écologique et solidaire, devrait revenir en France en février prochain, après une présentation – actuellement en cours – aux autres gouvernements des pays membres de l’Union européenne. La portabilité des éléments utilisés pour effectuer une conversion est prévue. « Ca permettra de migrer progressivement à l’électrique des flottes d’entreprises, pour un coût moins élevé et plus étalé. Imaginons un parc composé principalement de Fiat Ducato, il pourra être décidé d’en convertir un certain nombre achetés neufs en diesel, puis, au bout de quelques années, au moment de s’en séparer du fait de l’usure des caisses et de l’amortissement comptable, de reprendre leurs GMP électriques pour modifier des exemplaires plus récents du même modèle », illustre le dirigeant de e-Néo.

Montée en puissance progressive

« Tant que la légalisation du rétrofit n’est pas actée, e-Néo fonctionne avec un effectif réduit. Cependant je pensais que nous ne serions que 2 au départ, mais nous sommes déjà 4 à travailler sur 5 prototypes différents à batterie uniquement ou avec une pile à combustible hydrogène », témoigne Jérémy Cantin. « Dans 5 ans, je pense que nous devrions être une douzaine, pour des conversions réalisables en 8 jours sur des utilitaires de 3 à 15 ans d’âge », anticipe-t-il.

Zéro déchets

« Nous visons le zéro déchet pour notre activité. Nous avons prévu de séparer les différents matériaux, comme la fonte, l’acier, et le carton qui sera compacté, avant de transmettre le tout à des recycleurs locaux », conclut notre interlocuteur.

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ZA la Colonne 2

85260 LES BROUZILS


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