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Banque Européenne d’Investissement – Le financement des infrastructures de charge à l’étude pour les collectivités Rédigé par - le 28 Fév 2013 à 00:00 0 commentaires

La Banque Européenne d’Investissement (BEI) participe depuis plusieurs années au financement de l’électromobilité en Europe et étudie aujourd’hui la possibilité de financer le déploiement des infrastructures de charge.

Entretien avec Stéphane Viallon, fondé de pouvoir à la BEI et intervenant des 2èmes Assises Nationales des Infrastructures de Charge lors d’une table-ronde sur le financement.

La BEI a déjà accordé des prêts importants à l’électromobilité ? Notamment au groupe Bolloré et à Renault ?

Exactement, c’est un secteur qui par définition entre dans les priorités de la Banque Européenne d’Investissement.

Pour l’instant, nous avons surtout financé des grands programmes d’investissement et de recherche & développement innovation de grands groupes comme les deux que vous venez de citer et notamment, plus récemment, celui de Bolloré pour le projet Autolib’ à Paris.

Depuis l’été dernier, et les annonces qui ont été faites par le Ministre du Redressement Productif, nous regardons aussi la possibilité de financer le déploiement des infrastructures, et notamment des infrastructures de recharge des véhicules électriques.

Notre Vice-président, Philippe de Fontaine Vive, nous a demandé de regarder très précisément avec M. Hirztmann, présent aujourd’hui, avec l’ADEME, l’AVEM qui organise ces Assises depuis deux ans maintenant, comment la BEI pourrait intervenir dans ce cadre-là.

Vous avez déterminé quatre grands domaines d’investissement ?

Nous avons quatre grands types de prêts (nous subventionnons sous forme de prêts, nous n’avons pas d’instruments subventions) :

prêts aux collectivités,
prêts au secteur privé,
prêts intermédiés par des banques pour des petits projets que ce soit collectivités ou aux PME,
des partenariats publics-privés.

Dans ce cadre, nous essaierons de trouver le meilleur instrument. Très probablement s’il s’agit d’un grand nombre de petits projets financés par des collectivités, ce sera un prêt intermédié par des banques de réseau, car nous n’avons pas de réseau en France, pour toucher le plus grand nombre de collectivités.

Votre intervention va permettre aux collectivités d’avoir une source de financement complémentaire ?

Exactement, c’est le but. On sait aujourd’hui que les collectivités sont dans une situation d’insuffisance de crédits. Le gouvernement français a demandé dans le cadre du plan de relance européen, qui a été approuvé par les états membres le 28 juin dernier, d’augmenter le capital de la BEI de 10 milliards d’euros pour augmenter ses interventions.

Avec l’effet de levier, la BEI pourra prêter jusqu’à 60 milliards supplémentaires sur les trois prochaines années. Comme on finance généralement en moyenne un tiers des investissements qui sont réalisés, en termes d’effet de levier, cela représente un volume d’investissements de 180 milliards.

Pour la France ou pour toute l’Europe ?

Pour l’ensemble de l’Europe, la France aura bien entendu une partie importante, en particulier les collectivités puisque l’on a conscience de ce problème d’insuffisance de financement.

Nous sommes en lien avec l’État français, notre administrateur et notre actionnaire qui est le Ministère des Finances, pour orienter au mieux ces interventions en France.

Si la BEI a souhaité investir dans le véhicule électrique, c’est qu’elle pense que les nouvelles technologies peuvent être le fer de lance dans le développement durable et la compétitivité ?

Très clairement, la Banque Européenne d’Investissement est une institution européenne. Ses priorités sont définies par les états membres et la commission européenne.

Dans ces priorités, il y a la transition énergétique d’un côté et l’innovation de l’autre. On voit bien sur ce secteur précisément que les deux priorités sont réunies.
Même si nous n’avons pas encore défini la façon de le faire, nous allons y travailler – c’est la raison pour laquelle il est intéressant de participer à ces Assises où tous les interlocuteurs du secteur sont présents – pour essayer de trouver des moyens, des canaux pour pouvoir financer ce type de projet.

Au vu des travaux de ces Assises, vous avez vraiment l’impression que 2013 va être l’année de l’envol du véhicule électrique ?

L’envol, ce sera difficile à dire. Nous avons entendu à plusieurs reprises parler d’arlésienne, etc…

Peut-être que l’envol ne se fera pas dès 2013, mais en tout cas nous avons vraiment le sentiment que depuis plus d’un an, tout le dispositif qui a été mis en oeuvre permettra d’avancer.

Après, cela se fera sur 1, 2, 5 ou 10 ans… mais on voit bien qu’il y a tout une problématique d’infrastructures qui est compliquée et difficile à mettre en œuvre. Néanmoins, on sent qu’il y a une dynamique, y compris d’ailleurs par ces Assises. Ce ne sont que les deuxièmes qui réunissent les interlocuteurs et permettent d’avancer sur des propositions.

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