Intégrée au plan stratégique
Renaulution présenté il y a quelques jours par Luca de Meo à la tête du Losange, la nouvelle
R5 électrique a immédiatement déchaîné les passions. En plus des nostalgiques qui ont apprécié le clin d’œil à un modèle phare, différentes voix, notamment du côté des syndicats, appelaient à ce que l’engin, lancé en 2023, soit produit en France.
Sur le plateau de BFM Business,
Jean-Dominique Senard, a assuré lundi 18 janvier dernier que la future
R5 électrique sortirait de l’usine de
Douai (59).
La condition d’une usine de batteries à proximité
Au cours de l’entretien, le président du conseil d’administration de
Renault a évoqué comme condition à la construction à
Douai de la
R5 électrique qu’une usine de
batteries soit accessible de façon « logistiquement proche ». La journaliste
Hedwige Chevrillon n’a pas voulu rester sur un doute, obtenant une réponse plus définitive de
Jean-Dominique Senard. La future polyvalente
électrique du Losange sera donc bien produite à
Douai, en utilisant s’il le faut dans un premier temps des cellules du fournisseur historique coréen LG Chem.
Une usine de batteries PSA
Une trentaine de kilomètres séparent
Douai de la ville de Douvrin, dans le Pas-de-Calais. C’est dans cette dernière que PSA et Total ont décidé d’ouvrir une usine de batteries qui serait opérationnelle en 2023 ou 2024, c’est-à-dire à une échéance qui correspond au lancement de la
R5 électrique. Ce qui ressort de l’interview à ce sujet, c’est que
Renault espère rejoindre le projet avec une position de parité vis-à-vis des autres partenaires industriels. Des discussions avec la région et l’Etat seraient en cours pour cela. Pourquoi n’aboutiraient-elles pas à l’inclusion du Losange ? Il serait dommageable pour toutes les parties, et la mobilité
électrique en général, que PSA et
Renault renouvellent les conflits qu’ils ont entretenu il y a une vingtaine d’années, lorsqu’ils se fournissaient tous les 2 chez Saft en batteries nickel-cadmium.
Pôle européen des voitures électriques
Annonçant une volonté de produire annuellement « pas loin de 400.000
véhicules électriques »,
Jean-Dominique Senard a évoqué le souhait de
Renault de faire de la région du Nord « le pôle européen le plus important des
véhicules électriques ». Au centre de ce programme, les usines de
Douai, Maubeuge, et aussi Cléon, en Seine-Maritime, « qui fabriquera de plus en plus des moteurs
électriques ».