Ce dimanche 18 mai 2025, le groupe Make a Move avait investi le château de la Perrière à Avrillé (49) pour la deuxième étape de son salon national de l’automobile électrique dont c’est la sixième édition. Bien que ses stations soient loin d’Angers, l’opérateur de recharge Fastned accueillait les automobilistes à son stand.
La recette pour faire se déplacer des automobilistes à un salon du véhicule électrique près d’une grande ville de province doit inclure plusieurs ingrédients salivants dont un lieu attrayant et une météo ensoleillée. Pour le ciel bleu, les organisateurs n’ont hélas pas d’influence. En revanche, choisir le cadre du château de la Perrière à Avrillé et son green était une bonne idée.
Les organisateurs ont enregistré 839 inscriptions pour découvrir pas loin de 40 véhicules électriques, dont 25 étaient proposés à l’essai par des concessionnaires locaux. Il n’était pas beaucoup plus de 10h00 quand les premières rotations se sont enchaînées. Sur un tracé d’environ 3 km dans la verdure, il s’agissait davantage de prises en main que d’essais poussés.
Pour ces derniers, il suffisait de prendre rendez-vous auprès des conseilleurs commerciaux des marques représentées : Kia, Ford, Cadillac, Renault, Alpine, Dacia, DS, Peugeot, Citroën, Volkswagen, Audi, Cupra, MG, Skoda, Xpeng. Etaient en revanche absents Hyundai, Mercedes, Tesla, BMW, BYD, Smart, Volvo, etc. Avec un taux d’occupation de 69 %, les modèles à découvrir au volant étaient alignés en contrebas de l’esplanade du prestigieux bâtiment.
Globalement, on pouvait ranger les voitures électriques à essayer dans deux catégories principales. Tout d’abord les curiosités, c’est-à-dire les modèles que l’on vient découvrir, non pas pour les acheter, mais pour se rendre compte, parfois par passion automobile ou d’une marque.
C’était le cas pour les deux Alpines A290 qui ont eu beaucoup de succès, et la Cadillac Lyriq très peu présente sur nos routes. On peut ajouter le Ford Explorer et le XPeng G9 à la croisée des chemins entre les gros SUV et les breaks. De la même marque chinoise, la G6 a attiré à la fois les curieux voulant se faire une idée de la qualité d’un modèle directement concurrent du Tesla Model Y, mais aussi des automobilistes l’envisageant comme leur prochaine voiture électrique.
C’est pourquoi elle entre aussi dans la seconde catégorie, celle regroupant les modèles répondant à de nombreux projets d’achat, pas forcément pour tout de suite. Ainsi les Kia EV3 et EV6, Renault 5 et Scenic E-Tech, Citroën ë-C3, Ford Puma, Dacia Spring, MG4 et MG5, Skoda Elroq, etc.
Pour chaque marque et faciliter les rotations, seulement deux voitures pouvaient être essayées. Bien qu’exposées devant le château, les Renault Megane, Ford Capri, Citroën ë-C4 et Volkswagen ID.Buzz, entre autres, ne pouvaient être pris en main.
Devant le château, ce sont ainsi 13 voitures électriques qui étaient présentées sans qu’il soit possible de les essayer. On y trouvait aussi de quoi se restaurer et les stands de la Macif, du syndicat de l’énergie du Maine-et-Loire, et des pneus Hankook. Avec son drapeau flottant jaune, celui de Fastned se remarquait facilement.
N’est-ce pas un peu curieux pour un opérateur qui n’a pas de station dans le secteur. La plus proche est à Guer, dans le Morbihan, à environ 140 km d’Avrillé par la route la plus directe. « C’est pour nous l’occasion d’adresser ce message aux visiteurs : ‘Maintenant que vous avez essayé des voitures électriques, n’hésitez pas à venir dans nos stations, nous serons bientôt là’ », explique Eugénie, en charge de la communication chez Fastned.
Sur place, un jeu a permis de faire s’interroger sur la recharge : « Il s’agit de faire comprendre que de recharger à 100 % la batterie en itinérance, ça ne sert pas à grand chose, et qu’avec 80 %, c’est suffisant pour rejoindre ensuite une autre station. Beaucoup de gens ne savent pas que la courbe de recharge s’effondre après 80 %, ce qui prend du temps et peux coûter plus cher ».
Les organisateurs de l’événement ont prévu six étapes pour leur salon national de l’automobile électrique, dont une autre est déjà passée : Nice, en avril dernier. Si Fastned ne sera pas présent à Toulouse (7 septembre 2025) ni Rouen (21 septembre), l’opérateur de recharge montera son stand à Bordeaux (22 juin) et Paris (29 juin) : « Nous aimons bien discuter avec les visiteurs pour découvrir leurs points d’accroche, freins et questionnements sur la mobilité électrique ».
Eugénie témoigne que la situation est en constante évolution : « Désormais les barrières sont levées concernant l’autonomie et les réseaux de recharge en Europe. Il resterait le coût des VE, mais il est en train de diminuer. Un tel salon, avec un ancrage à la fois local et national, montre qu’il y a de plus en plus de voitures électriques abordables ».
Privilégiant les essais, beaucoup de visiteurs ne sont pas passés par l’esplanade où Fastned avait son stand : « Avec Elodie qui développe en France l’entreprise, nous avons rencontré des visiteurs tous très intéressants, y compris des électro-récalcitrants néanmoins ouverts à la discussion. Des personnes avaient parfois déjà trois voitures électriques, d’autres venaient juste de recevoir leur première et pas mal n’en avaient pas encore. Quand ce n’est pas pour tous les usages, des automobilistes roulent en VE à titre personnel, d’autres pour le travail ».
Tout en apportant leurs connaissances de l’électromobilité, Elodie et Eugénie ont aussi entendu les projets des visiteurs du salon d’Angers : « Venu avec toute sa famille, un chauffeur de taxi nous a dit qu’il comptait franchir le pas en septembre prochain. Ce qui le pousse à adopter l’électrique, c’est qu’il passe beaucoup de temps dans son véhicule et que d’un point de vue écologique, le VE est plus intéressant. Aimer sa ville est aussi un moteur pour lui ».
Les deux femmes ont dû démystifier les habituelles infox sur l’électrique : « Il a fallu calmer quelques angoisses. Une dame s’inquiétait des reportages vus à la télé, notamment au sujet des risques d’incendie. Nous lui avons suggéré de lire les études qui montrent au contraire que ce risque est bien moins élevé qu’avec des voitures thermiques ».
Bien sûr, les collaborateurs de Fastned roulent aussi en voitures électriques : « La flotte de l’entreprise compte des modèles de différentes marques, dont Kia, Hyundai, Tesla, Renault, etc. ».
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