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Une nouvelle impulsion gouvernementale pour le développement du véhicule autonome Rédigé par EMMANUEL MAUMON le 21 Déc 2020 à 00:00 0 commentaires

Lors de la réunion du Comité ministériel du développement de l’innovation des transports, qui s’est déroulée le 15 décembre, Jean-Baptiste Djebbari (Ministre délégué chargé des Transports) et Agnès Pannier-Runacher (Ministre déléguée chargée de l’industrie) ont présenté la stratégie nationale de développement de la mobilité routière automatisée pour la période 2020-2022. Une stratégie qui vient compléter et amplifier celle mise en œuvre en 2018, dont les actions menées ont été en ligne avec ses objectifs visant notamment à établir le cadre législatif et réglementaire permettant la circulation des véhicules automatisés en France dès 2022 et à soutenir l’innovation, principalement par l’expérimentation.

Cette seconde version de la stratégie nationale a principalement pour but de finaliser la mise au point des règles permettant les circulations sans conducteur à bord dans certains cas d’usages sécurisés et supervisés, à financer des démonstrateurs en vraie grandeur et à accompagner les évolutions des services logistiques. Si le gouvernement s’attache à favoriser le développement du véhicule autonome et connecté, c’est qu’il considère qu’il constitue une belle opportunité de fournir des services de mobilité plus sûrs et plus adaptés aux besoins de chacun. Une opportunité industrielle aussi, permettant de plus à l’Europe de conquérir sa propre souveraineté technologique. La stratégie présentée vise à transformer ces opportunités en réalité.

Affirmer le leadership de la France

La vision guidant cette nouvelle mouture de la stratégie nationale est de faire de la France le lieu privilégié en Europe du déploiement de services de mobilité routière. Ceci dans des environnements de circulation adaptés aux exigences de sécurité et tout en répondant aux besoins des territoires pour les différentes mobilités. Concernant l’automobile, il s’agit en particulier de favoriser le déploiement des systèmes d’assistance à la conduite, en préparant notamment le « niveau 3 », mais aussi de développer les expérimentations de services de mobilité autonome, électrique et partagée. Des services qu’il faudra aussi déployer dès 2022 en matière de transport collectif, en environnement maitrisé et sans opérateur à bord.

Dans le domaine de la logistique pour lequel la conception de cas d’usage s’est fortement accélérée, l’objectif est de mettre en œuvre des solutions de transports de biens sur sites fermés, ainsi que des solutions de transport automatisé supervisé à distance pour la livraison du dernier kilomètre en centre-ville. Pour envisager un passage à grande échelle de l’ensemble de ces services, le document met en exergue trois conditions : l’intégration de l’ensemble des composantes du système et du service, le renforcement des synergies entre les différents acteurs des filières industrielle et servicielle, ainsi que l’appropriation par les territoires des potentialités des mobilités automatisées.

Les nouveaux enjeux de la conduite autonome

La stratégie nationale 2020-2022 fixe également les 5 principaux enjeux actuels de la conduite autonome. Le premier réside dans le développement sûr de la conduite sans opérateur à bord. Les fonctions de supervision et d’intervention à distance représentent ainsi un enjeu prioritaire pour l’action publique. Le second concerne l’amélioration des fonctions de connectivité, notamment liées à l’infrastructure pour aider le système embarqué dans sa perception de l’environnement. Le troisième est celui de la validation de sécurité, qui doit rester au cœur de l’action publique, en articulant les niveaux nationaux, européens et internationaux.

Autre enjeu majeur, celui de l’acceptabilité qui doit rester un sujet d’écoute, de vigilance et d’échanges permanents avec les acteurs de l’écosystème et, plus largement de la société civile. Enfin, le dernier enjeu collectif est celui de la gestion de la donnée, qui devient centrale pour la conception, la validation et l’exploitation des services de mobilité automatisée. Pour répondre à ces enjeux, la stratégie nationale préconise quelques actions prioritaires comme le soutien à l’innovation dont le besoin est estimé à 300 millions d’euros entre 2021 et 2025, le renforcement de l’approche européenne et l’accompagnement des territoires qui associera plus étroitement les représentants des collectivités aux travaux techniques pré-réglementaires et facilitera les échanges d’expériences.

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