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Quelques tours de circuit en Bolloré Bluesummer Rédigé par Philippe Schwoerer le 11 Juin 2015 à 00:00 0 commentaires

Reposant sur la même architecture que la Bluecar, la Bluesummer dispose d’une carrosserie ABS/PMMA bleue teintée dans la masse qui l’associe immédiatement à un véhicule de loisirs. Mais son essai sur circuit, qui révèle un engin quelque peu minimaliste mais fort sympathique, rend évidente sa place auprès des professionnels du tourisme et des divers services à domicile. J’ai profité de la participation de l’Avem au Vendée électrique Tour pour en prendre le volant, puis pour découvrir les sensations que l’on éprouve à son bord en étant assis à l’arrière.

Plein air

Bolloré n’est pas le premier à proposer un véhicule électrique qui joue sur la fibre nostalgique pour les véhicules de loisirs d’autrefois. On se souviendra sans doute de la Scarlette du constructeur SCVE, rebaptisée Volteis après avoir été reprise par la société Electric Car. Equipée de batteries au plomb, elle surfait sur l’image de la Jeep immortalisée par la Seconde Guerre mondiale. La Bluesummer, elle, chercherait plutôt à récupérer les inconditionnels de la Citroën Méhari et des déclinaisons Rodéo du Losange sur bases R4, R5, et R6. Bref, un engin pour ne pas trop se prendre la tête, qui soit un minimum fun, laisse passer le vent dans les cheveux, et donne un esprit jeune et sportif à ses utilisateurs.

Vivante

En sortant d’une Nissan Leaf, Volkswagen e-Golf, Citroën C-Zéro ou Renault Zoé, la Bluesummer surprendra certainement par sa rusticité. Pas de sélecteur de vitesses à levier : l’ordre de marche est obtenu d’un jeu de 3 boutons. Les passagers remarqueront une chaîne de traction curieusement bruyante pour un VE, et, plus particulièrement à l’arrière, les craquements de la caisse. Le conducteur, lui, s’étonnera sans doute des petits à-coups perçus à l’accélération, comme on pouvait les ressentir sur une Clio électrique de 1996 mais plus sur un Kangoo de 2002. Et sans doute aussi de la direction qui transmet assez fidèlement les imperfections de la route, et d’un apparent manque de vivacité. Mais attention : le circuit n’est pas vraiment le terrain de jeux de la Bluesummer. Ses qualités, elle les réserve à un usage à la fois plus sage et plus fou !

Loisirs

A priori, la Bluesummer serait de nature à séduire les surfeurs et amateurs d’un peu tous les sports et loisirs qui se pratiquent en extérieur, et plus particulièrement dans la nature. Chasse, pêche, aéromodélisme, randonnée, équitation… forment un esprit qui appelle à ne pas se coincer dans une petite boîte à roulettes bien hermétique. A l’avant, comme à l’arrière, le vent arrive sur les passagers de la Bluesummer sans leur couper la respiration, même à la limite des 110 km/h de vitesse maximum. Un exercice qui n’est pas donné à tous les modèles décapotables. Asseyez-vous, par exemple, derrière le conducteur d’une Cadillac Eldorado Biarritz de 1961, et vous comprendrez tout de suite ce que je veux dire ! Mais il y a un hic : les batteries lithium-métal-polymère de 30 kWh. Devant être maintenues en permanence à une température proche de 60° C, difficile de ne sortir la Bluesummer qu’un dimanche par mois ou de la laisser dormir la plupart du temps dans le garage d’une résidence secondaire près de la mer.

Utilisation professionnelle

Si la batterie LMP est dissuasive pour les particuliers qui feraient un usage très épisodique de la Bluesummer, les professionnels, eux, pourront exploiter l’engin très diversement, le laissant branché sur une prise lorsqu’il n’est pas sur les routes. Et Bolloré l’a très bien compris, qui en place çà et là sur la Côte d’Azur et en d’autres points du littoral français. Ainsi à Dinard (35), où le centre de remise en forme Thalassa dispose d’un exemplaire à louer à ses curistes. La Bluesummer est parfaite comme véhicule de courtoisie mis à disposition des spécialistes du tourisme. Besoin d’un véhicule économique à l’usage pour de nombreux petits déplacements réguliers plus ou moins étalés sur la journée, avec une présentation susceptible d’attirer l’attention par un capital sympathie, les commerçants et artisans qui livrent des pizzas et autres produits de bouche, trouveront, eux, avec la découvrable, un excellent support publicitaire doté, selon le constructeur, d’une autonomie d’environ 200 kilomètres en ville.

Parade

Avec ses 2 arceaux, la Bluesummer s’adapte très bien à un usage de parade au sein de diverses manifestations, notamment lorsqu’il s’agit d’embarquer une miss, le père Noël ou saint Nicolas, envoyant à la foule baisers, cadeaux et bonbons. Grâce à ses trous d’évacuation, l’engin ne craint que moyennement la neige et les fines pluies. Au besoin, depuis un logement accessible par une trappe verrouillée qui affleure dans le coffre, il est possible de récupérer la capote pour l’installer en quelques instants. Cet emplacement protégé, qui abrite aussi le câble de recharge, peut recevoir en plus quelques menus bagages et objets à cacher des regards.

Plus de 200 Bluesummer en circulation cet été ?

Selon le commercial qui nous a permis d’essayer la décapotable, plus de 200 exemplaires de cette voiture seraient achetés et mis en circulation cet été. Auquel cas, les chiffres des immatriculations pourraient bientôt être quelque peu bouleversés par cet engin plutôt hors norme sur le marché du véhicule électrique. Question prix, nous avons joint le numéro de téléphone indiqué sur la plaquette de présentation, afin d’obtenir des informations plus précises que celles communiquées « à la louche » sur le salon de l’éco-mobilité de Fontenay-le-Comte, vendredi dernier. Il en coûtera 17.700 euros TTC bonus déduit pour repartir avec une Bluesummer + 79 euros mensuels de location de la batterie.

Réseau PSA

Et concernant l’entretien ? Inutile de résider à proximité de la maison mère, en Bretagne, pour avoir une Bluesummer. Alors que les prochaines Bluecar vont sortie de l’usine Alpine de Dieppe (76) sous le giron de Renault, l’assistance et l’entretien des VP Bolloré sont assurés par le réseau PSA ! Il s’agit principalement d’effectuer un contrôle de l’engin tous les 10.000 kilomètres et de procéder au remplacement des pièces d’usure. Pour tout ce qui concerne la chaîne de traction et la batterie, il est probable qu’un technicien spécialisé se déplacera au besoin, à défaut du rapatriement du véhicule dans un atelier spécialisé.

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