L’actuelle crise sanitaire du coronavirus impose aux pouvoirs publics de gérer avec de mêmes dispositifs les problèmes environnementaux et de santé dus à la pollution et aux émissions de gaz à effet de serre et le redémarrage de l’économie en souffrance avec les mois de confinement. Le
plan de
relance de la France, présenté par le Premier ministre Jean Castex, jeudi dernier, 3 septembre 2020, prévoit
diverses mesures concernant la mobilité électrique. Des annonces ressorties d’anciennes déclarations (les 100.000 points de
recharge par exemple) s’effacent devant de nouveaux programmes majeurs.
Voitures, utilitaires et poids lourds électriques
La
mobilité individuelle est créditée d’une lourde empreinte carbone. Une nouvelle enveloppe de 1,9 milliard d’euros va être constituée entre 2020 et 2022. Elle servira à financer les évolutions du bonus environnemental
« en lien avec les propositions formulées par la Convention citoyenne pour le climat », la prime à la conversion qui devrait de plus en plus privilégier les
véhicules les plus vertueux et s’ouvrir aux
véhicules lourds (soutien de la filière hydrogène), et le déploiement de 100.000 points de
recharge avant la fin de l’année 2021. Il est enfin question
« de soutenir le développement de hub de recharge ultra-rapide dans les territoires, sur les grands axes nationaux et dans les bâtiments publics ». Cette action passe par un encouragement à produire ce matériel dans l’Hexagone.
Mobilité douce : Développer le plan vélo
Ce sont 1,2 milliard d’euros supplémentaires qui devraient être mobilisés afin de favoriser l’usage des transports en commun et la pratique du
vélo pour les déplacements quotidiens. Le gouvernement a promis
« une accélération sans précédent des travaux d’aménagement de réseaux cyclables, sécurisés et efficaces, en multipliant les moyens par 2 ». Il est ainsi question de pérenniser les installations temporaires mises en place avec le déconfinement. Ce n’est pas tout. La croissance des
vélos à assistance
électrique amène à parcourir des distances plus longues. Un mode d’utilisation des
vélos qui se heurte à un manque de densité des aménagements cyclables. Le gouvernement souhaite remédier à cette situation. Il compte également,
« dans un souci d’intermodalité », développer les places sécurisés pour stationner les
vélos « à proximité des pôles d’échanges ». Une action qui encouragera les déplacements multimodaux où les petits engins de
mobilité douce se conjuguent avec les habituels transports en commun.
Hydrogène
Le gouvernement va également miser 7 milliards pour développer l’
hydrogène vert d’ici 2030. Ce qui passera par le développement de la puissance d’électrolyse mais aussi la réalisation dans les territoires des différents composants pour promouvoir la
mobilité lourde H2 (fret et transport de personnes). En bref : créer une filière nationale compétitive de l’
hydrogène vert.
Posté le 08-09-2020 à 14:54:26 par Christophe
Et évidemment rien pour les piétons.
Pourtant la part modale de la marche est en tête dans les centre-villes et très au-dessus du vélo dans les agglomérations françaises.
https://positivr.fr/mobilite-24-des-francais-declarent-vouloir-marcher-davantage/
"La marche, grande gagnante des mobilités post-confinement"
Et cela progresse encore depuis le déconfinement du fait que se fut pendant le confinement l’une de seules possibilités d’exercices.
Pourtant si il y a à faire pour les vélos, il y a encore plus à faire pour les piétons.
Concernant la pérennisation des aménagements cyclables temporaires, j’espère que cela ne sera pas le cas pour ceux faits au détriment des piétons (suppression d’îlots par exemple) et des TC (suppression de voies réservées et réduction de la vitesse par exemple).
Posté le 09-09-2020 à 18:09:51 par pdebano
Bien d’accord avec Christophe, mais c’est pas gagné, quand on voit la stupide suppression du couloir bus rue La Fayette à Paris il y a quelques temps pour le remplacer par une piste cyclable!!!Mais il parait que le vélo, dont je suis un chaud partisan, peut transporter plus de monde que le bus !!!Alors, il est certain qu’il y a beaucoup de choses à faire pour le vélo, mais pas n’importe comment.
En matière de transport électrique, pour le trolleybus, rien : pas assez bling-bling, pas assez coûteux et pas assez dépendant des batteries chinoises
Posté le 09-09-2020 à 18:58:47 par Christophe
@pdebano
Dans le même ordre d’idée je connais une ville dont l’ancien maire, pendant les deux tours après le confinement, a fait transformer deux voies de bus, sur lesquelles ils pouvaient circuler à 70 km/h, en pistes cyclables.
Les bus sont relayés dans la circulation automobile qui plus est avec une vitesse réduite à 50 km/h.
Il y a toujours autant de monde dans les bus mais personne à vélo.
Pourtant cette artère permettait de desservir depuis le centre-ville très rapidement des quartiers périphériques, rendant le bus beaucoup plus pertinent que la voiture. Mais là il a beaucoup perdu de sa pertinence.
C’était bien entendu à visée électoraliste mais cela ne l’a pas empêché de perdre. J’espère que le nouveau reviendra sur cet aménagement et pourtant je circule à trottinette dans cette ville mais je trouve cette desserte rapide de quartiers périphériques beaucoup plus pertinente qu’une piste cyclable non utilisée. Avec le cadencement des bus et leur ancienne vitesse, j’allai beaucoup plus vite en chargeant la trottinette dans le bus et sans avoir de problème d’autonomie.