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Continental et Michelin s’intéressent aux véhicules électriques Rédigé par Philippe Schwoerer le 26 Juil 2017 à 00:00 0 commentaires

Il est probable que la très grande majorité des fabricants de pneumatiques proposant dans leurs catalogues des modèles pour voitures particulières s’intéressent d’une façon ou d’une autre aux véhicules électriques. Continental vient de le prouver avec son dernier communiqué de presse qui présente ainsi son nouveau PremiumContactTM 6 : « Sécurité maximale, large gamme et kilométrage supérieur notamment pour les véhicules électriques et hybrides ». Début 2012, Michelin se réjouissait d’équiper la Renault Zoé avec son offre Energy E-V. Aujourd’hui, cependant, nous nous éloignerons un peu de cette proposition avec le manufacturier français.

70 dimensions

Dans son communiqué de presse, Continental certifie : « Le nouveau pneumatique été Continental combine une faible résistance au roulement, un kilométrage élevé et de faibles distances de freinage sur des routes aussi bien humides que sèches », affirmant que « Les résultats des essais récents démontrent un équilibre remarquable pour ce nouveau pneumatique ». Selon le communiqué de presse reçu la semaine dernière à l’Avem, cette nouvelle offre est présente chez les revendeurs depuis le printemps dernier, s’étoffant progressivement pour compter « plus de 70 dimensions fin 2017 pour les jantes allant de 16 à 21 pouces ». Le manufacturier vise en particulier le segment premium, comme il le laisse entendre dans son support de communication ainsi que dans le nom même du produit : Le pneu PremiumContactTM 6 « est prêt à être monté sur un grand nombre de véhicules et SUV de moyenne gamme et de luxe, notamment sur des voitures électriques et hybrides pour lesquels ce nouveau pneumatique premium été est parfaitement adapté ».

Plus faible résistance au roulement

Continental estime que son nouveau pneu affiche « une résistance au roulement inférieure de 5% à celle de son prédécesseur le ContiSportContactTM 5 », soit environ 15% d’autonomie en plus. Tous les électromobiliens confirmés le savent : « Plus la résistance au roulement d’un pneumatique est faible, moins il demande d’énergie pour la conduite ». C’est d’ailleurs pourquoi nombre d’utilisateurs de véhicules électriques n’hésitent pas à surgonfler les pneus de 0,2 ou 0,3 bars. Dans les 2 cas, il s’agit d’augmenter l’autonomie habituelle des engins. Ce que Continental confirme : « Les véhicules électriques équipés de pneumatiques à faible résistance au roulement parcourent une plus grande distance que ceux équipés de pneumatiques classiques. De la même façon, les voitures hybrides et les SUV sont capables de rouler plus longtemps en mode électrique sans intervention du moteur à combustion interne ».

L’autonomie sans jouer avec la sécurité

Le fabricant de pneus allemand assure ne pas avoir délaissé le côté sécurité. « En plus des faibles distances de freinage et des bonnes propriétés par temps de pluie, ce pneumatique permet une excellente maniabilité en toutes circonstances, mêmes extrêmes. De même, avec un style de conduite sportif, les manœuvres d’évitement sont facilitées avec l’utilisation du PremiumContactTM 6 », s’engage Continental. Cette dernière particularité est prépondérante pour les véhicules électriques en particulier, du fait du poids accusé sur la balance, plus important que sur un équivalent thermique, du fait de la part induite par les batteries de traction. C’est en découvrant de nouveaux mélanges de gomme à base de cristaux de silice que l’on arrive à diminuer la résistance au roulement tout en accentuant l’efficacité au freinage, en particulier sur sol mouillé. Michelin, de son côté, utilise la même recette, selon une formule propre, qui donne toute satisfaction lors des épreuves e-Prix de Formule E.

Depuis 1993

Place Napoléon à La Roche-sur-Yon, en juin dernier, lors du Vendée énergie Tour, Michelin rappelait qu’une étape avait était franchie au sujet de la moindre résistance au roulement des pneus en 1993, avec son modèle Energy. Une première mondiale ! Pas question, cependant, de cibler tout particulièrement un marché du véhicule électrique à l’époque quasi inexistant. Plus de 20 ans après, le pneu Michelin Total Performance guide la destinée de quelques bolides monoplaces lors des épreuves de Formule E. Sur le stand de l’usine vendéenne du manufacturier français, il nous a été justement expliqué que ce sont des matériaux spécifiques qui amènent les progrès dans la baisse de la résistance au roulement, sans altération des autres performances : « 80% de l’innovation des pneus Michelin sont dus aux matériaux, 20% à l’architecture et à la structure de la carcasse ».

De la Formule E à la voiture électrique des particuliers

« Nous arrivons à exploiter, au service des voitures électriques, des particuliers ou non, une bonne partie de la technologie mise en œuvre en compétition », promettait notre interlocuteur en juin dernier. « Michelin s’engage au service d’une mobilité plus durable, pour concrètement moins d’émissions à l’échappement et des économies d’énergie », a-t-il ensuite indiqué. Un progrès remarqué dans l’usine vendéenne sur les pneus à destination des poids lourds qui constituent l’essentiel de sa production. Là, l’économie se chiffre par 2 ou 3 litres de gazole aux 100 kilomètres parcourus. Le saviez-vous : ces produits sont vendus à la clientèle de transporteurs sous forme d’un engagement à parcourir un certain kilométrage ? « Pour 1 million de kilomètres, par exemple, les pneus pour les poids lourds connaissent 4 vies : neuf, premier creusage des dessins, changement de la bande de roulement, nouveau creusage des dessins ».

Une autre manière de promouvoir la mobilité électrique

L’usine vendéenne de Michelin a cependant trouvé une autre formule, plus indirecte, pour promouvoir les voitures électriques : le sponsoring ! Elle a facilité la conversion d’une Coccinelle de 1972. Pour l’ElectroCox imaginée par Jérémy Cantin, à la tête de Brouzils Auto, elle a fourni 4 pneus neufs XZX, – un modèle d’époque disponible dans sa gamme « Collection » -, et surtout attribué une enveloppe de 30.000 euros. « Notre unité a l’habitude de soutenir les jeunes professionnels installés dans un rayon de 50 kilomètres autour d’elle », nous avait expliqué l’animateur du stand du fabricant français. Un projet retenu parmi d’autres depuis 1990. Un geste pour encourager les actions en faveur de la mobilité durable et favoriser l’emploi. « En 2017, comme en 2016, l’usine de La Roche-sur-Yon sera à l’origine de la création d’une centaine d’emplois », avait-il révélé.

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