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LES UTILISATEURS TEMOIGNENT – Pascal Houssard un expert de l’électro-mobilité

Aujourd’hui, nous avons le témoignage de Pascal qui nous donne une vue d’ensemble de la mobilité électrique très instructive.

Pascal Houssard a été directeur du Syndicat Départemental d’Energie et d’équipements de la Vendée et à ce titre, il a été précurseur dans le développement d’un réseau de bornes de recharge en poussant au développement des IRVE (Infrastructure de Recharge pour Véhicule Électrique ) dans son département.

Il est membre du conseil d’administration de l’AVEM, (Association pour l’avenir du véhicule électromobile), il possède une Renault Zoé ZE50 et une moto électrique. Il a aussi été propriétaire d’une Tesla model3 qu’il a dû revendre car il ne pouvait pas transporter ses vélos avec ce véhicule (l’attelage n’était pas possible en 2019).

Il roule à l’électrique depuis 2013.

La recharge :

Pascal pense qu’actuellement (en Novembre 2021), il n’y a plus lieu de se faire trop de souci pour recharger une voiture électrique. Certes, cela demande encore un peu de pratique, d’expérience, d’éducation et de planification, mais c’est quand même plus facile aujourd’hui qu’en 2014. Il note cependant qu’un effort doit encore être fait pour le déploiement de bornes, notamment celles à destination.

Le réseau de bornes rapides est convenable mais il y a du progrès à faire sur les bornes secondaires de moyennes et basse puissance.

Il est vrai que les gens aspirent à trouver plus facilement les bornes et Pascal pense que l’Etat doit faire un effort à deux niveaux :

1 – il faut encore un peu plus de bornes de haute puissance sur route (comme les superchargeurs tesla) ;

2 – il faut aussi multiplier le nombres de points de charge à destination.

Là où l’on se rend, il faut pouvoir trouver facilement des prises ou petites bornes de recharge de faible puissance (dites à destination) pour pouvoir séjourner sur place sans problème, que ça soit pour des raisons professionnelles, touristiques ou familiales. En réalité pour les besoins domestiques une recharge à destination sur une prise électrique traditionnelle 220/15A suffit. Cela dit, le déploiement de points de charge à destination se régularisera certainement de lui-même.

Aujourd’hui, le parc de véhicules électrique est de l’ordre de 600 000 sur 36 millions de véhicules légers donc l’installation de recharge à destination se fait lentement. Cependant, dans quelques années, les demandes seront tellement fortes que les restaurants, gites ou hôtels seront obligés d’offrir ce service à leur clients sous peine de mettre la clef sous la porte.

Partage de superchargeurs avec les autres marques de véhicules :

Concernant le partage des superchargeurs Tesla aux autres véhicules électriques (malgré le fait que cela semble annoncer des encombrements et des attentes) Pascal pense que Tesla pourrait remettre de l’ordre après quelques mois d’expérimentation en augmentant les tarifs pour les autres véhicules pendant les horaires, jours, mois où l’affluence est plus forte. En tout cas, pour Pascal, Tesla n’acceptera pas que l’usage des bornes par les autres véhicules se fasse au détriment des clients de sa marque.

Deux roues :

Il a découvert l’univers du deux roues électrique lors d’un événement électro-mobile. Il a eu le plaisir de conduire des motos et notamment le scooter électrique BMW-C évolution qu’il a finit par acheter tellement il l’avait séduit. Il a ensuite essayé d’autres modèles pour des articles qu’on lui demandait d’écrire pour des magazines spécialisées. On ne passe pas du véhicule thermique au véhicule électrique sans devoir faire un minimum d’effort pour se documenter, apprendre, observer, etc…C’est un univers différent et si on ne s’y prépare pas on peut avoir des déconvenues. L’AVEM ainsi que d’autres structures sont là pour aider à comprendre que ce n’est pas aussi compliqué que certains le disent.

Auto-écoles :

Cet univers du véhicule électrique demande de l’éducation et on peut s’étonner que les auto-écoles n’informent pas correctement leurs clients sur la législation en vigueur. En 2016, la règle a changé. On peut passer un permis de conduire (dit limité) sur un véhicule à boite automatique ou électrique, donc avec moins d’heures de conduite à payer et avoir ensuite une petite formation sur un véhicule à boite manuelle au lieu de repasser un examen de conduite.

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