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Immatriculations des hybrides rechargeables : La barre des 5.000 est franchie ! Rédigé par Philippe Schwoerer le 08 Jan 2016 à 00:00 0 commentaires

Avec 5.006 voitures hybrides rechargeables immatriculées en France en 2015, c’est donc de justesse que ce marché émergeant vient de franchir une première étape tout autant symbolique qu’intéressante. Mais décembre révèle d’autres surprises, comme le retour du Mitsubishi Outlander à la première marche du podium, et l’arrivée du Volvo XC90.

684 / 5.006 VHR

Avec 684 nouvelles immatriculations, le mois de décembre 2015 fixe un nouveau record dans le marché émergeant des véhicules hybrides rechargeables. Dans notre diagramme, les mois d’automne affichent une régularité quasi parfaire à la hausse, jusqu’à porter le cumul annuel tout juste au-dessus de 5.000 exemplaires immatriculés en préfecture pour l’année 2015, dans l’Hexagone. Un chiffre encore modeste, mais à comparer avec les 1.527 nouvelles mises en circulation de 2014. Le marché PHEV se met tranquillement en place, plus particulièrement soutenu par Mitsubishi et le groupe Volkswagen jusqu’à présent. Mais aussi Volvo dont on attendait le débarquement du XC90, en rupture avec le choix du diesel qui a rendu obsolète, sur notre territoire, l’idée de s’équiper du break V60. Pour rappel, le bonus 2016 exclut le droit à une prime pour les hybrides rechargeables dont le moteur thermique est alimenté au gazole.

Top 5 annuel

Sur la première marche du podium annuel des immatriculations en voitures hybrides rechargeables, la Volkswagen Golf GTE qui a effectué un très beau parcours en 2015. Ses 1.687 mises en circulation rivalisent avec les 1.527 enregistrées en préfecture en 2014, tous modèles confondus. Cependant, depuis que le Mitsubishi Outlander (907), à la troisième place du classement, a été redessiné, les courbes pour les 2 engins se sont inversées et croisées, replaçant le SUV à cette plus haute marche qu’il a occupé longtemps, en pionnier du genre. Chiffres de décembre, novembre, octobre et septembre de la Golf GTE : 129, 150, 174, 172. Pour l’Outlander : 170, 125, 105, 72. Pour autant, c’est aussi et surtout la division de la gamme GTE, avec l’arrivée de la Passat, qui a fait fléchir les ventes de la Golf. Entre la compacte et le SUV japonais : l’Audi A3 (1.123), en sérieuse perte de vitesse (de décembre à septembre : 97, 112, 104, 76). On s’attendait pourtant à ce que l’engin joue à chien et chat avec la Golf. Volonté du groupe de privilégier cette dernière ? Derrière, le Porsche Cayenne (496) poursuit tranquillement sa carrière, à un niveau très respectable pour un véhicule de son genre, à la ligne plutôt douce et réussie. Et puis, signe qu’il est encore possible de bouleverser le classement des hybrides rechargeables, le BMW X5 xDrive 40e (154) s’attribue la 5e place après seulement 3 mois de présence.

Top 5 mensuel

Le Top 5 de décembre réunit les mêmes acteurs que son équivalent annuel pour 2015, mais pas aux mêmes places : Mitsubishi Outlander (170), Volkswagen Golf GTE (129), Audi A3 (97), BMW X5 xDrive 40e (81) et Porsche Cayenne (60). En croisant les chiffres du tableau à disposition des membres, on peut s’amuser à formuler quelques pronostics pour janvier : inchangé ou en permutation pour les 2 premiers (Outlander/Golf), le SUV de BMW sur la 3e marche, la Volkswagen Passat GTE à la 4e, et le Volvo XC90 à la 5e. Ce qui confirmerait le désintérêt du groupe allemand et du réseau Audi pour la A3 e-tron, pourtant taillée et équipée pour emballer les inconditionnels de la marque. Son éviction du Top 5 mensuel des immatriculations des voitures hybrides rechargeables signerait un véritable rendez-vous manqué entre son constructeur et la mobilité durable de demain. Attention : BMW accélère sur ces engins et prévoit de commercialiser dans les prochains mois trois nouveaux modèles qui devraient encore bouleverser le classement. Il s’agit de la compacte 225xe, de la berline sportive 330e, et de la 740e qui serait disponible en empattement grande berline ou limousine.

Le Volvo XC90 débarque

Depuis le premier semestre 2014, Volvo a tenu en haleine les journalistes et bloggeurs en distillant sur plusieurs communiqués de presse les informations et données qui caractérisent son nouveau SUV hybride rechargeable. La chaîne de propulsion du XC90 est composée d’un bloc essence quatre cylindres 2 litres suralimenté et turbocompressé entraînant les roues avant, et d’un moteur électrique de 60 kW chargé du train arrière. Le tout offre une puissance de 400 chevaux (294 kW) au besoin pour un couple de 640 Nm. L’autonomie annoncée sur la seule capacité des batteries, après recharge, serait d’une quarantaine de kilomètres. Avec des émissions carbonées tout juste inférieur à 60 grammes par kilomètre, selon le cycle de conduite NEDC, le Volvo XC90 autorise son acquéreur initial à recevoir un bonus de 1.000 euros, et, en se débarrassant d’un vieux diesel mis en circulation avant le 1er janvier 2006, d’un superbonus complémentaire de 2.500 euros. Il restera tout de même à sortir plus de 75.000 euros pour devenir propriétaire de cet engin à motricité intégrale qui se veut, selon le constructeur, mélange parfait de luxe, espace, polyvalence, efficacité et sécurité !

Que se passe-t-il chez Mercedes ?

Jusqu’où doit on chercher une explication aux chiffres désastreux enregistrés par Mercedes pour ses modèles branchés ? Particulièrement mauvais pour placer sa Classe B 100% électrique, le constructeur à l’étoile semble ne pas motiver son réseau à écouler les hybrides rechargeables maison. En décembre, seulement 28 Classe C, 11 GLE et 3 Classe S ont été immatriculés dans l’Hexagone ! L’impact sur la planète de l’usage des véhicules de sa marque est-il vraiment un souci pour Mercedes ? Remontons un petit peu en arrière. On retrouve déjà le feuilleton à rebondissements au cours duquel le constructeur a cherché à esquiver, prétextant des raisons de sécurité, les obligations de la directive 2006/40/CE sur les systèmes de climatisation. Le texte interdit l’utilisation, dans les véhicules neufs, de gaz à effet de serre fluorés dont le pouvoir de réchauffement planétaire est supérieur à 150. Or, le fameux R134a encore employé en 2014 par Mercedes dépassait allègrement cette limite, avec un indice supérieur à 1.300. La Commission européenne a dû mettre en demeure l’Allemagne de faire appliquer la directive. Et puis ce fut le rejet par le constructeur à l’étoile du programme de durcissement des normes européennes d’émissions de CO2. CQFD ?

Et pour 2016 ?

Bien plus que pour les véhicules électriques, il est difficile de prévoir ce que réserve 2016 concernant le marché des hybrides rechargeables. D’un côté, on trouve de plus en plus d’automobilistes prêts à passer à la voiture branchée du moment qu’elle dispose aussi d’un moteur thermique pour les longs trajets. De l’autre, on observe un désinvestissement de l’Etat à travers le nouveau bonus écologique qui est descendu de 4.000 à 1.000 euros pour l’achat d’une voiture particulière émettant de 21 à 60 grammes de CO2 par kilomètre parcouru. En outre, plus question d’encourager les moteurs diesel : l’aide est supprimée pour les PHEV en partie alimentés au gazole. Le superbonus de 2.500 euros, quant à lui, est conservé pour les hybrides rechargeables électricité/essence, en faisant détruire un diesel mis en circulation avant le 1er janvier 2006. Par ailleurs, les utilisateurs de ces véhicules vont profiter du déploiement massif des bornes de recharge programmé un peu partout en France cette année. Autant d’arguments qui se complètent ou s’opposent en un « oui, mais » ! Rendez-vous au début 2017 pour estimer ceux qui auront le plus influencé le marché des hybrides rechargeables !

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