Même si le véhicule électrique compte bon nombre davantages, certains inconvénients freinent aujourd'hui son bon développement.
Le temps de charge
Aujourd'hui, il faut compter environ 8 heures pour recharger une voiture électrique sur une prise domestique. Avec une autonomie moyenne de 150 km pour les voitures électriques de nouvelle génération équipée de batteries lithium, un Paris-Nice reste donc encore difficilement envisageable.
Il est donc nécessaire de trouver des solutions permettant de réduire ce temps de charge. Plusieurs options sont possibles :
La borne de recharge rapide qui permet de récuperer près de 80 % des capacités batteries en moins de 15-30 minutes. Néanmoins, ces bornes ne sont pas encore normalisées à l'échelle européenne et recquierent de fortes puissance avec un impact important sur le réseau électrique qui doit être pris en compte.
L'échange de batteries via des stations spécialisées. Certains constructeurs, comme Renault, travaillent sur le sujet mais cela nécessite la mise en place d'infrastructures lourdes mais surtout une entente entre les constructeurs automobiles sur un pack batteries "type".
Le coût d'achat initial
Malgré l'instauration du super-bonus, désormais porté à 7.000 € et un coût d'utilisation réduit, le véhicule électrique reste plus cher à l'achat qu'un véhicule conventionnel.
Ce coût s'explique d'une part par le coût élevé du pack batteries mais surtout par la production en petite série du véhicule électrique qui rend difficile les économies d'échelle.
A l'heure actuelle, la plupart des grands constructeurs travaillent, en partenariat avec les fournisseurs de batteries, à la construction d'usines qui permettront, grâce à la production de masse, de diminuer l'écart de coût entre un véhicule électrique et un véhicule conventionnel.
D'autres s'interessent davantage à certains modèles économiques, comme le leasing ou la location de batteries, qui permettent de "gommer" ce coût initial plutôt rebarbatif...
Le silence Rouler dans une voiture silencieuse, c'est un avantage pour l'utilisateur mais pas forcément pour certains usagers de la route, comme les malvoyants, qui ne pourront plus entendre l'arrivée du véhicule. Le problème se pose notamment en zone urbaine (à plus de 60 km/h, le bruit des pneumatiques domine celui du moteur). Ajouter un fond sonore pour signaler l'arrivée de la voiture électrique n'est néanmoins pas extrèmement compliqué.
Des travaux sont en cours sur le sujet et des projets de normalisation à l'étude. Certains constructeurs, comme Renault avec la Zoé, ont déjà pris les devants et ont équipés leurs VE d'un bruit simulé à faible vitesse.
|