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Tesla : un rempart face aux armes bactériologiques? Rédigé par Emmanuel Maumon le 09 Mai 2016 à 00:00 0 commentaires

En septembre dernier lors du lancement de la Tesla Model X, Elon Musk avait affirmé qu’outre ses capacités d’accélération stupéfiantes et ses plus de 400 km d’autonomie, sa nouvelle voiture disposait également d’un bouton de défense contre les armes biologiques. Si ces propos avaient retenu l’attention, ils furent vite reléguer au second plan car l’intérêt de la Model X était ailleurs et que ce nouveau modèle donnait plutôt envie d’ouvrir en grand ses portières en « ailes de faucon » plutôt que de se calfeutrer à l’intérieur pour se protéger d’une éventuelle attaque terroriste. Mais Elon Musk a de la suite dans les idées et Tesla vient à nouveau de communiquer sur les capacités de ses voitures à vous protéger contre les armes biologiques, mais surtout contre la pollution de l’air qui, selon l’Organisation Mondiale pour la Santé, constitue aujourd’hui le principal risque environnemental pour la santé, provoquant chaque année le décès de près de 3 millions de personnes dans le monde.

Un système de filtration efficace

La santé et la sécurité des utilisateurs de ses voitures constituent des sujets majeurs pour Tesla dont la Model S et la Model X sont conçues pour éviter les collisions et protéger leurs occupants en cas de collision. La firme californienne s’est également intéressée de très près au problème de la pollution de l’air en dotant ses voitures d’un système de filtration de type HEPA (High Efficiency Particules Arresting) susceptible de débarrasser l’air des pollens, bactéries et polluants avant qu’ils ne pénètrent dans l’habitacle. L’air à l’intérieur du véhicule est également filtré afin d’éliminer toutes traces de ces particules. Inspiré des systèmes de filtration d’air utilisés dans les salles blanches des hôpitaux ou de l’industrie spatiale, le système HEPA est, aux dires de Tesla, 100 fois plus efficace que ceux utilisés traditionnellement par l’industrie automobile. Il dispose même d’un mode de fonctionnement de défense contre les armes bactériologiques, qui crée une pression positive empêchant l’air extérieur de pénétrer dans l’habitacle.

Le filtre HEPA à l’épreuve des tests

Tesla ne s’est pas contentée de résultats théoriques, mais a soumis son système de filtration d’air à des tests dans des conditions réelles sur les autoroutes de Californie, aux heures de pointe où à proximité de décharges ou de zones d’épandages. Le filtre HEPA a également été mis à l’épreuve dans les grandes villes chinoises, ce qui a permis de vérifier la capacité du système à filtrer la grande majorité des particules fines et des gaz polluants, bactéries, virus, pollens ou spores de moisissure. Récemment, Tesla vient d’aller encore plus loin dans ses tests en plaçant une Model X dans une grande bulle conditionnée avec des niveaux de pollution extrêmes, près de 100 fois supérieurs à ceux retenus par l’autorité compétente aux Etats-Unis pour définir une bonne qualité de l’air. Après avoir fermé les « ailes de faucon » de la Model X, Tesla a activé son fameux mode de défense contre les armes bactériologiques.

Des résultats probants

Même s’ils mériteraient d’être contrôlés par une autorité indépendante, les résultats semblent probants puisqu’en moins de deux minutes le système de filtration HEPA a nettoyé l’air à l’intérieur de la Model X, ramenant la concentration de polluants à des niveaux quasiment indétectables. Après avoir retiré leurs masques à gaz, les cobayes testeurs ont ainsi pu respirer un air frais, tout en étant encore assis dans une bulle fortement polluée. Non seulement l’air circulant dans l’habitacle a été totalement filtré mais, dans les minutes qui suivirent, le système a commencé à aspirer l’air extérieur, réduisant de 45% la pollution à l’intérieur de la bulle. Pour Tesla, c’est la preuve que son système de défense contre les armes bactériologiques fonctionne et qu’il n’est pas un simple argument marketing dans un pays où, depuis le 11 septembre 2001, beaucoup sont prêts à investir dans des systèmes de protection individuelle.

Attention quand même à la guerre bactériologique

Pour autant, si par malheur une attaque bactériologique se produisait à proximité de votre Tesla, nous vous conseillerons de prendre tout votre temps avant de sortir de votre véhicule. Ceci d’autant plus que les résultats mis en avant par le constructeur californien sont parfois contestés, notamment par un journaliste de Science & Avenir pour qui, si le filtre semble efficace pour arrêter les particules de 1 à 2,5 micromètres, il permet néanmoins de laisser encore passer bon nombre de bactéries dont la taille est inférieure au micromètre. Plus grave encore, le système HEPA semblerait impuissant face à des virus de type Ebola, dont la plupart sont mille fois plus petits que les bactéries. Heureusement, les Tesla possèdent bien d’autres qualités qui donnent de multiples raisons pour les acquérir. Comme toutes les voitures électriques, elles constituent déjà un bon moyen pour lutter contre la pollution et améliorer la qualité de l’air. Avec leur système de filtration d’air HEPA, on peut même dire qu’elles en font un peu plus que les autres.

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