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Quelle place pour les déplacements alternatifs à la voiture individuelle en 2016 ? Rédigé par Philippe Schwoerer le 29 Sep 2016 à 00:00 0 commentaires

Le ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer vient de publier un état des lieux concernant les moyens de transports que les Français exploitent en 2016 en remplacement de la voiture individuelle. Sa lecture confirme que les nouvelles tendances arrivent avec les jeunes générations, plus particulièrement par les villes, avant que ne se forment les couples et familles. L’automobile est perçue comme incontournable par la majorité. Et si l’on compte de plus en plus de cyclistes, ce n’est pas forcément pour utiliser au quotidien un vélo dans les déplacements domicile-travail.

Prépondérance de la voiture

Le document intitulé « Les Français et la mobilité durable : quelle place pour les déplacements alternatifs à la voiture individuelle en 2016 ? » est le résultat du volet « Mobilité » d’une enquête consacrée aux pratiques environnementales des ménages, menée au printemps 2016 auprès d’un échantillon représentatif de 4.258 personnes majeures. En résumé, l’étude confirme « la prépondérance de la voiture, même si de fortes disparités géographiques, économiques et générationnelles existent ». La démarche a mis au jour que réduire l’usage de la voiture semble être conditionné par l’offre en transports en commun, que la pratique du vélo reste occasionnelle et particulièrement dépendante de la qualité du réseau cyclable, et que le covoiturage reste relativement marginal.

2 ou 4 roues motorisés au quotidien : 57%

Ce n’est sans doute pas une surprise : la majorité des personnes majeures (57%) qui doivent se déplacer pour se rendre au bureau, à l’usine ou dans les établissements scolaires utilise exclusivement une voiture ou un deux-roues motorisés au quotidien. Pour comparaison, les transports en commun sont exploités par 28% des travailleurs et étudiants : 10% en exclusivité, 16% en combinaison avec un engin motorisé, et 2% avec un vélo. La durée du trajet et la présence d’un arrêt de TEC décident de l’usage des modes de déplacement les plus doux non multimodaux : 2% pour le vélo, et 8% pour la marche.

40% en manque de TEC

Pour justifier l’usage de la voiture pour se rendre au travail, 40% des Français pointent un manque de service concernant les transports en commun, soit par manque d’arrêt sur leurs lieux de résidence ou de travail, soit au niveau des horaires qui ne sont pas adaptés. Un chiffre qui s’élève en milieu rural, compensant les meilleurs résultats enregistrés en région parisienne. Voilà pourquoi, la voiture principale des enquêtés totalise, en moyenne, 13.700 kilomètres. Quelles améliorations apporter aux TEC pour en augmenter la fréquentation ? « Meilleurs proximité, fréquence, sécurité, confort et grille tarifaire », répondent les personnes intérrogées. Au sujet de cette dernière, ce sont surtout les plus jeunes et les enquêtés résidant dans les grandes agglomérations qui lui accordent le plus d’importance.

23 minutes pour se rendre au travail

Si les TEC, le vélo et la marche, combinés ou non, représentent 22% des déplacements domicile-travail ou domicile-école, le pourcentage tombe à 18% lorsqu’il s’agit de faire des courses. Par le principe des vases communicants, 62% des ménages choisissent alors la voiture pour cette activité. Autre constat évident : si un tiers des enquêtés ont recours à un véhicule motorisé pour aller au travail lorsqu’ils habitent dans la région parisienne, ils sont deux fois plus à le faire en milieu rural ou dans les petites agglomérations. En moyenne, un Français a besoin de 23 minutes pour se rendre sur son lieu de travail ou d’étude, avec, on s’en doute, de grandes disparités : 17% y consacrent plus de 40 minutes et 14% moins de 10.

808 kilomètres avec les 2 ou 4 roues motorisés pour les vacances

Cette moyenne de 808 kilomètres effectués avec un engin motorisé à 2 ou 4 roues recouvre également des réalités très différentes, qui dépendent pour beaucoup du niveau social des ménages. Plus le niveau est élevé, plus une famille sera susceptible de parcourir une plus grande distance en voiture, mais aussi de prendre l’avion.

L’impact sur l’environnement !? Secondaire !

L’étude rédigée sous la direction de Sylvain Moreau, chef du service Observation et statistique de l’Insee, met au jour que les préoccupations environnementales apparaissent comme secondaires, face au prix d’achat et à la consommation de carburant des véhicules motorisés utilisés ou à renouveler. Tout de même 28% des ménages citent « très important » le critère du rejet en CO2. « Rares sont les ménages qui déclarent posséder une voiture hybride, GPL ou électrique », modère toutefois les auteurs du document. Les VE « représentent à peine plus de 3% des véhicules possédés par les enquêtés (et 1,4% du parc automobile national) », poursuivent-ils.

Et le vélo

Si 38% des sondés affirment ne pas vouloir ou pouvoir utiliser davantage le vélo pour leurs déplacements, d’autres espèrent plus de pistes cyclables et sécurisées (25%), de pouvoir acquérir à bas prix un VAE (16%), de disposer de lieux de stationnement protégés (11%), de bénéficier d’une prime kilométrique pour les trajets domicile-travail (7%), d’avoir à côté de chez soi un système de location de vélo (4%).

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