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Qualité de l’air dans les villes – L’Europe tire la sonnette d’alarme Rédigé par le 03 Oct 2012 à 00:00 0 commentaires

La pollution atmosphérique réduit de près de deux ans l’espérance de vie de certains habitants de l’Union européenne, estime l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).

Si la législation communautaire a permis de faire baisser la pollution de l’air liée aux gaz d’échappement ou aux industries, « près d’un tiers des citadins européens sont exposés à des concentrations excessives de particules en suspension dans l’air », dit l’AEE dans un rapport publié la semaine dernière.

Elle rappelle que ces particules peuvent être à l’origine de cancers du poumon ou de maladies cardiovasculaires.

« Dans de nombreux pays, les concentrations de polluants atmosphériques demeurent supérieures aux limites légales et recommandées fixées pour protéger la santé des citoyens européens », a déclaré Jacqueline McGlade, directrice exécutive de l’AEE. « En fait, la pollution atmosphérique réduit notre espérance de vie de près de deux ans dans les villes et les régions les plus polluées. »

Le rapport de l’AEE souligne que la Pologne et les régions industrielles d’Europe de l’Est souffrent d’une concentration particulièrement élevée de particules dans l’atmosphère. Malgré la mise en place d’un péage urbain destiné à limiter le flot de véhicules, Londres est la capitale de l’UE où la qualité de l’air est la plus mauvaise.

Un coût estimé à 1.000 milliards d’euros chaque année

Outre les dangers pour la santé humaine, cette pollution atmosphérique coûte 1.000 milliards d’euros par an aux pays de l’UE en dépenses de santé et en raison des conséquences sur les écosystèmes.

Janez Potocnik, commissaire européen à l’Environnement, a réagi en exprimant sa volonté de durcir la législation européenne. Les seuils de pollution admis par l’UE sont moins stricts que ceux de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Les particules constituent la menace la plus grave pour la qualité de l’air dans l’UE. Selon les données les plus récentes exploitées par ce rapport, qui datent de 2010, 21% de la population urbaine de l’UE est exposée à des concentrations de particules supérieures aux limites journalières admises.
En ce qui concerne les particules fines, susceptibles de passer des poumons dans le sang, jusqu’à 30% des citadins européens y sont exposés.

« Selon les niveaux de référence de l’OMS, qui sont encore plus stricts que ceux imposés par la législation de l’UE, respectivement jusqu’à 81% et 95% des citadins ont été exposés à des concentrations de particules qui dépassent les valeurs de référence fixées pour la protection de la santé humaine », souligne le rapport.

Au sujet de l’ozone, 97% des habitants des zones urbaines de l’UE ont été exposés en 2010 à des niveaux supérieurs à ceux définis par l’OMS. Cette proportion passe à 17% selon les critères européens.

Source : Reuters

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