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Paris lutte contre la pollution due aux transports Rédigé par Philippe Schwoerer le 29 Jan 2015 à 00:00 0 commentaires

Anne Hidalgo a déclaré la guerre à la pollution dans la Capitale. Elle enchaîne les déclarations et les prises de mesures à ce sujet, faisant de la lutte pour améliorer la qualité de l’air une priorité absolue de son mandat qui l’a placée à la tête de la mairie. Afin de permettre aux Parisiens de regagner quelques mois d’espérance de vie, elle va soumettre un plan ici sans précédent au prochain Conseil qui se tiendra les 9 et 10 février prochain. Incitations, mais aussi mesures immédiates ou progressives s’ajouteraient à des dispositifs déjà en action.

Inciter les particuliers à se passer de voiture

Sont déjà ciblés les Parisiens qui se déplacent habituellement en voiture à essence, diesel ou sur un scooter respectivement mis en circulation avant le 1er janvier 1997, 1er janvier 2001 et le 1er juillet 2004. Ils pourraient bénéficier d’une aide financière plafonnée à 400 euros, utilisable pour rembourser la part non prise en charge par l’employeur de l’abonnement annuel Navigo (+ 1 an d’abonnement gratuit au service Vélib’), ou pour s’équiper d’un vélo et d’éventuels accessoires.

Ce dispositif serait cumulable avec celui déjà en vigueur pour l’acquisition d’un vélo à assistance électrique. Il pourrait être complété, sur demande, d’une offre de découverte du service Autolib’ comprenant une réduction de 50% sur l’abonnement annuel et un crédit de 50 euros de trajets prépayés. Sa validité serait d’au moins un an, avec un démarrage envisagé en juillet 2015. Pour prétendre à ce package, il faudrait justifier de la destruction ou de la vente de son véhicule touché par la mesure et s’engager à ne pas en acheter un nouveau. Le dispositif glisserait ensuite vers les engins des classes suivantes.

Orienter les jeunes conducteurs

L’objectif est clairement ici d’inciter les jeunes conducteurs de moins de 25 ans ayant eu leur permis depuis un an au plus à renoncer à l’achat d’un véhicule motorisé. Ils bénéficieraient de l’offre de découverte du service Autolib’ comprenant la réduction de 50% sur l’abonnement annuel et le crédit de 50 euros de trajets prépayés.

Actions en copropriété

Vélos et véhicules électriques sont ici mis sur un pied d’égalité, ou presque. Il s’agirait de favoriser les situations qui permettraient aux personnes résidant en copropriété de se déplacer avec des modes de transport plus doux pour l’environnement. Pour cela, la ville de Paris compte aider financièrement l’installation d’abris de vélos sécurisés et de bornes dédiées aux VE. En faveur des premiers, la collectivité prendrait en charge 50% du montant total des travaux envisagés, avec un plafond fixé à 2.000 euros. Concernant les véhicules électriques, dans la limite de 4 unités, la ville financerait à hauteur de 50% l’implantation de points de recharge, avec un plafond de 500 euros pour chacun.

Bornes et stationnement sur la voie publique

L’Avem en a parlé récemment, le stationnement gratuit pour les modèles électriques devrait s’étendre à certains véhicules hybrides rechargeables à essence, mais aussi à ceux fonctionnant au gaz. Côté infrastructures, la collectivité s’apprête à développer son maillage en bornes de recharge qui devrait être accessible selon un barème attractif. La municipalité mise aussi sur le développement de solutions de location, aussi bien à très courte durée avec Autolib’, mais aussi pour des périodes plus longues. Devant tant de mesures qui peuvent ou non se compléter, un Centre des Mobilités devrait être créé pour informer les usagers et les aider à trouver les solutions individuelles les plus adaptées.

Aider les professionnels à s’équiper

Sont incités à remplacer leurs véhicules thermiques anciens par d’autres fonctionnant à l’électricité ou au gaz naturel les professionnels parisiens et de la petite couronne travaillant dans la Capitale. Ce sont ceux du secteur de la logistique, des artisans et petits commerçants, et les détaillants ambulants des marchés parisiens. A eux tous, ils totaliseraient 3.300 véhicules de classe 1 à remplacer en priorité : utilitaires légers à essence ou diesel et poids lourds respectivement mis en circulation avant le 1er janvier 1997, 1er janvier 2001, et 1er octobre 2001.

Les professionnels concernés pourraient bénéficier sous conditions (nombre de salariés, chiffre d’affaires) d’une aide financière pour remplacer un ancien véhicule thermique soumis aux prochaines restrictions de circulation. Elle s’élèverait à 15% du prix d’achat HT et hors option d’un engin neuf ou d’occasion propulsé au gaz ou à l’électricité. Plafonné selon la catégorie de l’utilitaire (9.000 euros pour un poids lourd), le dispositif s’appliquerait à un seul véhicule.

Un programme sur 5 ans

Selon la volonté de Anne Hidalgo, maire de Paris, la première phase du programme d’exclusion des véhicules les plus polluants serait lancée dès le 1er juillet 2015. De 8 à 20 heures, en semaine comme le week-end, les poids lourds, autocars et bus mis en circulation avant le 1er octobre 2001 seraient interdits à Paris, à l’exception du boulevard périphérique. L’année suivante, ces mêmes engins seraient totalement exclus de la Capitale. Sauf le week-end, les voitures et utilitaires légers mis en circulation avant le 1er janvier 1997 et les deux-roues thermiques immatriculés avant le 1er juin 2000 ne pourraient plus circuler sur le territoire. Enfin, entre 2017 et 2020, l’interdiction glissera vers les modèles plus récents.

Cyclomoteurs et taxis électriques

Des mesures pour favoriser l’équipement en véhicules électrifiés existent déjà à Paris. Aujourd’hui, l’acquisition d’un cyclomoteur électrique neuf est subventionnée à hauteur de 33% du prix d’achat TTC. Afin d’encourager les chauffeurs de taxis à utiliser des engins plus vertueux, la municipalité a reconduit jusqu’au 1er septembre 2015, la prime pour s’équiper d’une hybride essence rechargeable émettant moins de 61grammes de CO2 au kilomètre ou d’un modèle électrique. Le montant de la subvention est plafonné à 20% du prix du véhicule hors options. En outre, les taxis concernés pourront se recharger dans les stations Autolib’ parisiennes.

Source : Mairie de Paris

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