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Malga – Bonnel : Interview des deux vainqueurs de l’eRallye Monte-Carlo Rédigé par L Usine Tesla le 07 Nov 2017 à 00:00 0 commentaires

Le 29 octobre dernier s’achevait la seconde édition de l’eRallye Monte-Carlo, marquée par la victoire de Didier Malga et d’Anne-Valérie Bonnel à bord de leur Tesla Model S. Retour sur une victoire marquante.

À bord de leur Tesla Model S, cet équipage a su faire preuve de la plus grande régularité tout au long de l’épreuve, face à 37 autres équipages à bord entre autres de Model S ; Toyota Mirai ; BMW i3 ; Volkswagen eGolf ou encore de Renault Zoé.

Quelques jours après leur victoire, Didier et Anne-Valérie nous ont accordé de leur temps pour répondre à nos questions.

Vous venez de remporter le second eRallye de Monte Carlo, que ressentez-vous ?

Anne-Valérie : Nous ressentons beaucoup de joie, c’est une revanche sur l’année dernière où il y avait une certaine frustration d’échouer si près du but, et puis, ça annonce la fin du championnat de France.

Vous avez fait la Une de grands journaux français suite à cette victoire, vous êtes connus dans le monde du sport automobile mais pour le grand public pourriez-vous vous présenter ? Que faites-vous dans la vie ?

A-V : Nous sommes en couple depuis plusieurs années, j’habite Bourges et j’exerce la profession de chirurgien-dentiste.

Didier : Pour ma part je suis conseiller en assurance dans le Cantal et j’ai 60 ans. J’appartiens à la commission Energies Nouvelles de la FFSA et j’ai été à l’origine de la création du championnat « Challenge National des Rallyes Energies Nouvelles », que j’ai mis en place et qui a commencé en 2016 par 5 épreuves, 9 cette année et qui en comptera 12 en 2018. Nous avons aussi la chance d’avoir un parrain qui n’est autre que Nathanaël Berthon.

Comment avez-eu l’idée de courir ensemble ? Depuis combien de temps faites-vous des courses automobiles et des rallye ?

A-V : J’ai commencé à faire du rallye de régularité il y a 8 ans, en féminin, sur des véhicules historiques […] Je suivais la course automobile depuis l’adolescence mais je n’étais pas dans une famille où ça se pratiquait, ça n’intéressait pas mes parents, ils ne voulaient même pas en parler car pour eux c’était dangereux.

D. : J’ai débuté la compétition dans les années de 80 mais avec Anne-Valérie c’est seulement depuis 2015 […] Anne-Valérie a commencé en rallye féminin pour se former, pour apprendre le copilotage, dans le but que l’on puisse rouler et partager notre passion ensemble.

Quels sont vos plus beaux titres ?

A-V : Mon premier titre c’est en 2010, en féminin au Castellet [circuit Paul Ricard – Rallye des Princesses, N.D.L.R.] lorsque j’étais pilote, mais le eRallye de Monte-Carlo et le Tour de Corse sont les plus beaux, les plus prestigieux.

Didier confirme et ajoute : C’est la doublure « régularité Sportive » du rallye WRC des 10.000 virages en Corse [tour de Corse, N.D.L.R] qui nous a mit en lumière et qui nous a permis de trouver le budget pour la saison 2016 qui s’est achevée avec le titre de Champion de France.

Lorsque vous montez dans votre véhicule avant chaque épreuve, vous avez des habitudes, des rituels ? Vous êtes dans un esprit compétiteur ?

Oui compétiteurs, on ne vient pas pour beurrer les tartines, plaisante Didier.

Anne-Valérie complète plus sérieusement : Dans l’habitacle l’ambiance est plutôt calme, peu de mots s’échangent, chacun sait ce qu’il a à faire. Le copilote que je suis sert à vérifier constamment la moyenne à suivre [objectif du rallye régularité, N.D.L.R.]. Le pilote se concentre uniquement sur sa route et peut suivre son avance ou son retard à l’aide d’un ruban de leds de couleurs. Sur route ouverte, le copilote est encore plus important, il ne faut pas se tromper d’itinéraire. […] Sur 30 kms il y a eu 15 prises de chronos, nous n’avons eu qu’un seul retard, d’1 seconde, c’est vraiment de la précision.

Qu’avez-vous ressentis en conduisant ce Model S ?

D. : Une sensation de sécurité avec la très bonne tenue de route, grâce au poids des batteries qui collent le véhicule au sol. […] La conduite est différente d’un véhicule thermique car la puissance est instantanée.

J’imagine que vous conduisez d’autres véhicules ?

A-V : Oui une Toyota Auris hybride de 2016, celle avec laquelle nous avons gagné le championnat de France de 2016.

Une participation à un rallye comme celui-ci exige certains moyens, combien ça vous coûte ? Vous êtes aidés ?

D : Une participation à un rallye de championnat de France coûte entre l’hébergement et les autres frais, environ 1.000€, hors frais du véhicule.
Mais c’est entièrement pris en charge par nos partenaires comme Biovitis Environnement ; Nawa Technologies ; le Circuit Charade ; le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes ; Crisartech avec qui nous collaborons pour l’électronique embarquée ou encore Blooweels qui nous met à disposition la Tesla Model S P100D.

A-V : On a la chance d’être entièrement financés par les partenaires, on ne dépense pas de notre poche, c’est rare dans la course automobile.

Quelles sont vos prochains plans inscrits sur le calendrier, de nouvelles courses ?

Il nous reste 2 épreuves, le Rallye du Var qui se déroulera le dernier week-end de novembre et le Rallye Mare è Machja en Corse, du 10 au 12 novembre, mais ils ne sont plus décisifs, nous avons suffisamment d’avance pour ne plus être rattrapés.

Et pour finir, le mot de la fin ?

A-V : Vivement la prochaine course ! Et étant donné que nous allons remporter notre deuxième titre consécutif de Champion de France des « Rallyes Énergies Nouvelles » à la fin de la saison 2017, avec Didier nous souhaitons passer l’année prochaine en Championnat du Monde, et pour cela nous cherchons un véhicule car ce championnat n’accepte que les véhicules électriques.

Didier conclut, avec sourire : Oui, vivement demain !
Pour le Championnat du Monde, les frais liés à chaque épreuve seront plus élevés, car nous devrons nous déplacer plus loin, donc nous continuons à chercher des partenaires pour nous accompagner dans l’aventure.

L’interview de notre couple vainqueurs du eRallye de Monte-Carlo se termine sur ces mots, souhaitons leur bonne chance pour leurs prochains défis.

Nous les remercions très chaleureusement de nous avoir accordé autant de temps. L’entretien a duré près de 3 heures, impossible pour nous de tout raconter en un article, mais de nombreuses informations feront l’objet de prochains billets.

Cet article a été réalisé par l’Usine Tesla.

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