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Les vacances en voiture électrique vues avec les yeux d’une petite fille de 8 ans Rédigé par Philippe Schwoerer le 29 Juil 2016 à 00:00 0 commentaires

Dernier article avant trois semaines de vacances pour l’Avem. C’est l’occasion de partager avec vous une petite histoire d’un périple familial, touristique et culturel, réalisé en 2010. Ma fille, alors âgée de 8 ans, m’avait sollicité pour en écrire ensemble les étapes les plus intéressantes, afin d’exploiter le support (en document annexe) en classe. A l’époque, nous habitions en Meuse. Notre Kangoo électrique de 2003 nous avait amenés jusqu’en Alsace, à un peu plus de 200 kilomètres de la maison. Certes, pas un très long voyage, mais une bonne semaine et mille kilomètres de routes, à Pâques, pour découvrir les Vosges que nous connaissions finalement assez peu.

Le camping : une base de choix

Le choix avait été fait de nous baser dans un camping équipé de chalets et cottages familiaux. A Pâques, dans ce coin des Vosges, les températures flirtent encore avec les gelées au petit matin. Le Kangoo était branché le soir. Et s’il le fallait, nous faisions des charges intermédiaires, comme ce fut le cas, par exemple, au parc d’attraction de Fraispertuis, dans quelques restaurants, au parking Effia d’Epinal, dans la famille, chez des amis, etc. A l’époque, il fallait parfois négocier plusieurs dizaines de minutes et trouver une compensation pour le professionnel. Chez un restaurateur, indiquer que nous allions prendre 4 menus complets aidait à obtenir l’accord pour se brancher sur une prise. Nous étions des Martiens, en quelque sorte. Les témoins de notre périple pensaient que nous avions transformé nous-mêmes un Kangoo thermique en Kangoo électrique. Il y avait parfois de la méfiance ou de l’incrédulité lorsque nous demandions à pouvoir recharger sur place, qu’heureusement la bonne bouille de nos enfants dissipait rapidement.

Prolongateur d’autonomie

L’histoire ne le dit pas, mais notre Kangoo était équipé d’un prolongateur d’autonomie que nous souhaitions très peu utiliser, afin de nous mettre dans les conditions d’une véritable aventure en véhicule 100% électrique. Sa présence a cependant été très rassurante, car nous savions que si nous ne trouvions pas de moyen de recharger les batteries, nous pouvions exploiter le petit moteur thermique très bruyant, qui, pour le coup, étonnait de férocité sur notre passage. Il faut imaginer un moteur à plein régime pour une voiture roulant à 80 km/h sur les départementales. Un peu comme si nous étions en 3e vitesse sur un modèle à essence à boîte mécanique. Par ailleurs, la sortie de l’échappement était mal située, sous la voiture, au niveau du milieu du tableau de bord, presque collée à des protections en plastique. Il fallait l’éteindre à la moindre odeur suspecte de brûlé : l’air qui passait à bonne vitesse sur un point incandescent pouvant favoriser le départ d’un incendie.

Les pauvres !

Peut-être qu’en découvrant ce récit, quelques lecteurs imagineront que nous vivions l’enfer en ayant choisi un Kangoo électrique pour partir en vacances. Pas du tout ! C’était une véritable aventure assumée et réjouissante, que nous avions d’ailleurs partagée avec une bande de bikers en Harley qui logeait au même camping et cherchait en fait un peu la même chose. Nous concernant, ça ne nous changeait finalement pas beaucoup des vacances des années précédentes, que nous vivions alors parfois en anciennes voitures : Citroën Traction, DS, Ami 6 break et Peugeot 204. L’esprit était un peu le même : adapter les trajets aux capacités du véhicule. D’ailleurs, question évolution sur les départementales, il fallait avoir des pratiques similaires à l’Ami 6 en Kangoo électrique : prendre de l’élan dans les descentes pour bien passer les côtes. Ce que nous avions gagné sur le budget « Energie », nous pouvions le consacrer à plus de visites de sites intéressants, depuis la maison natale de Jeanne d’Arc, à Domrémy, jusqu’au Centre de la Préhistoire de Darney. L’enthousiasme des enfants avait été si constant, que nous avons refait un séjour dans les Vosges l’année suivante, cette fois-ci en choisissant un gîte pour l’hébergement.

Plus facile aujourd’hui

Aujourd’hui, solliciter un restaurateur ou un hôtelier pour recharger les batteries d’une voiture électrique pose beaucoup moins de problèmes. Ils savent tous que ça existe, et certains ont même déjà fait installer du matériel pour cela. Si le maillage national en bornes de recharge connaît encore quelques déserts, faire du tourisme en VE, tout en restant du domaine de l’aventure, est plus facile désormais… à condition de privilégier certaines régions, certains parcours, et/ou une destination moins éloignée. De plus en plus d’électromobiliens se lancent dans de tels périples, ayant parfois acquis leur confiance en participant à différentes manifestations qui fleurissent en plusieurs coins de France. Si tel est votre cas : l’Avem et moi-même vous souhaitons une bonne route ! A votre retour, peut-être aurez-vous à cœur de témoigner ci-dessous, dans les commentaires, de votre propre aventure.

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