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La Formule E s’invite à la COP22 Rédigé par Emmanuel MAUMON le 09 Nov 2016 à 00:00 0 commentaires

La COP22, la conférence internationale sur le climat s’est ouverte lundi à Marrakech et se déroulera jusqu’au 18 novembre. Pour limiter le réchauffement climatique, toutes les solutions permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre doivent être encouragées et développées. Cela passe dans le domaine des transports par le développement des voitures électriques. Comme un symbole, Marrakech accueillera, le 12 novembre, la seconde étape du championnat 2016/2017 de Formule E. Une compétition entre des voitures entièrement électriques, qui attire de plus en plus de grands constructeurs qui y voient l’occasion de montrer leurs dernières innovations technologiques ainsi que leurs solutions en matière d’énergies alternatives. Des solutions que l’on devrait retrouver en grande partie dans les futures voitures électriques à destination du grand public qu’ils se préparent à sortir.

Une première en Afrique

Cet ePrix de Marrakech sera la première course de Formule E organisée en Afrique, un continent qui, hormis les rallyes-raid, est très rarement le théâtre de courses automobiles même si le circuit Moulay El Hassan de Marrakech où se disputera l’épreuve accueille déjà une étape du championnat du monde WTCC dont le dernier vainqueur, José Maria Lopez, dispute cette saison le championnat de Formule E au volant d’un DS Virgin Racing. L’arrivée de la Formule E sur le continent africain constitue une nouvelle preuve du caractère très international de ce championnat qui après avoir débuté cette saison à Hong Kong, ira à Buenos Aires et à Mexico après cette seconde étape marocaine, avant d’aller en Europe avec des ePrix prévus à Monaco, Paris, Berlin et Bruxelles, pour retourner terminer la saison en beauté sur le continent américain avec deux doubles courses à New York, puis à Montréal.

Renault e.dams et Sébastien Buemi pour confirmer

Sacrés la saison dernière dans le championnat des constructeurs et celui des pilotes, l’écurie Renault e.dams et Sébastien Buemi chercheront à confirmer leur suprématie. Le moins que l’on puisse dire est que les choses ont bien débuté pour eux lors de la première course disputée le 9 octobre à Hong Kong puisque le pilote suisse l’a emporté tandis que son coéquipier chez Renault e.dams, Nicolas Prost, terminait au pied du podium, ce qui permettait à l’écurie française de prendre les commandes du championnat des constructeurs. Mais le championnat des pilotes, qui s’est joué sur la dernière course lors des deux premières saisons, est encore loin d’être gagné, d’autant plus que la concurrence s’annonce de nouveau féroce, à commencer par celle du pilote brésilien Lucas Di Grassi, le rival malheureux de Sébastien Buemi la saison dernière, qui a encore terminé second à Hong Kong malgré un départ en fond de grille.

Les grands constructeurs de plus en plus présents

Si la lutte pour le titre risque encore d’être très serrée, c’est aussi parce que les grands constructeurs s’impliquent de plus en plus dans ce championnat. Un phénomène qui devrait encore s’accentuer dans les années à venir. Outre Renault, le groupe PSA est présent depuis la saison dernière avec la marque DS qui s’est associée à l’écurie britannique Virgin Racing. Jaguar fait son arrivée cette année, de même que le constructeur américain de voitures électriques, Faraday Future qui bénéficie de l’appui de capitaux chinois importants. Déjà partenaire de l’écurie Abt, Audi vient d’annoncer qu’elle allait s’engager de manière directe lors des prochaines saisons qui pourraient être marquées par l’arrivée de BMW et de Mercedes. De toute évidence, la Formule E est devenue une priorité en compétition pour les grands constructeurs qui veulent s’en servir de laboratoire pour expérimenter des solutions, notamment en termes de motorisation et de batteries, que l’on devrait retrouver prochainement dans les modèles électriques qu’ils envisagent tous de lancer à l’horizon 2020.

Les circuits en ville menacés ?

Si elle apporte de belles promesse d’avenir à ce championnat de Formule E, cette arrivée massive des grands constructeurs font craindre à certains observateurs que ces grandes firmes ne soient tentés d’appliquer aux courses électriques leur stratégie habituelle consistant à réclamer plus de puissance et plus de vitesse. Cette recherche de la performance maximale pourrait se traduire par une explosion des coûts, mais aussi par le risque de perdre l’une des spécificités de championnat qui fait son charme : les circuits en ville. Pour Alain Prost, quadruple champion du monde de Formule Un et copropriétaire de l’écurie Renault e.dams : « Il faut se méfier. Avec des autos trop performantes, les circuits deviendraient vite inadaptés, car pas assez sûrs. » Mais si cette menace existe, nul doute que les promoteurs du championnat sauront en tenir compte car ils n’ignorent pas que l’une des raisons du succès actuel de la Formule E réside dans sa proximité avec le public qu’elle a su acquérir grâce aux circuits urbains. Les grands constructeurs le savent aussi et n’ont pas intérêt, au moment où ils investissent massivement dans la Formule E, à mettre en péril l’une des clés de sa réussite.

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