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L’Avem en Peugeot Partner pour le Vendée énergie Tour 2016 Rédigé par Philippe Schwoerer le 09 Juin 2016 à 00:00 0 commentaires

A l’Avem, nous avons eu l’honneur, la joie et la chance de participer à de nombreuses manifestations en Nissan Leaf, une voiture électrique très complète dont nous ne tarirons sans doute jamais d’éloges. Pour le Vendée énergie Tour 2016, nous avions à cœur de tester en situation un modèle proposé par un autre de nos adhérents. Et puisqu’à l’origine l’événement annuel et branché porté par les acteurs du SyDEV se voulait mobilisateur pour les professionnels, c’est en utilitaire, en Peugeot Partner plus précisément, que nous avons, Tiphaine et moi, suivi le circuit dessiné par Jean-François Villeret de Tour véhicules électriques.

Deux exigences

Une fois n’est pas coutume, nous avions formulé deux exigences auprès du Lion, en demandant que le Peugeot Partner qui nous serait prêté dispose de la recharge rapide et de la banquette 3 places : 2 options au catalogue pour cet engin. Avec environ 250 kilomètres à parcourir pour rejoindre Saint-Gilles-Croix-de-Vie (85), lieu de départ du Rallye des ambassadeurs, il n’était pas pensable d’imaginer quitter ma Bretagne avec pour seules possibilités de recharge du 8 ou 14 A que le boîtier installé sur le câble permet en fonction de la prise domestique E/F sollicitée. L’option charge rapide CHAdeMO, pour retrouver 80% d’autonomie en 20 à 30 minutes, est facturée aux alentours de 800 euros TTC. Grâce à elle, nous savions pouvoir exploiter les bornes tri-standards de Rennes (35), Grand-Fougeray (35), Nantes (44) et de Challans (85). Pour la banquette 3 places, pas vraiment le choix, nous étions 3 : Tiphaine, mon ado de 15 ans, et moi-même.

700 kilomètres en 3 jours

Finalement, je devais aller récupérer le Peugeot Partner à Rennes, vendredi 6 juin, en fin de matinée, puis direction Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Samedi, le parcours numéro 2 qui nous avait été attribué s’étendait sur 110 kilomètres environ. Le soir, nous devions rejoindre les Sables-d’Olonne à une quarantaine de km, puis retour, en Bretagne et dépôt de l’utilitaire branché à Dinan (22). En tout, environ 700 kilomètres à parcourir.

Rennes-La Janais : une usine mythique

Pour un citroëniste, fouler le sol de l’usine de La Janais, c’est un peu comme pénétrer dans un des principaux édifices religieux de Jérusalem pour un croyant monothéiste ! Construite en 1961 sur le territoire de la commune de Chartres-de-Bretagne (35), près de Rennes, l’usine Citroën de la Janais est entrée en production avec l’arrivée de l’Ami 6 qu’elle dupliquera à 1,5 millions d’exemplaires. Une vingtaine d’années plus tard, c’est aussi de là que sortira le modèle censé sauvé la marque aux chevrons d’une disparition définitive : la BX. C’est d’ailleurs elle qui détient le record du nombre d’unités fabriquées sur le site : environ 2 millions. Aujourd’hui, l’espace est partagé entre Peugeot et Citroën. On y assemble, entre autres, la E-Méhari sur le concept de la Bluesummer de Bolloré. Le Partner Electric, lui, est fabriqué à Vigo, en Espagne. C’est cependant bien à La Janais que nous avons rendez-vous à 11h00 pour récupérer le Partner Electric. Christian Lucas, fondateur du conservatoire Mobil’Eco, m’y a conduit, avec son camping-car, sur la remorque duquel trône la Toujours Contente, ce Kangoo Elect’Road qui a servi autrefois l’Elysée (voir article mis en ligne samedi 11 juin 2016).

217 km au compteur

Lorsque je prends le volant du Partner Electric confié par Peugeot, après les quelques signatures d’usage, je m’aperçois qu’il n’a que 217 kilomètres au compteur, et 114 km d’autonomie annoncée. De fait, ça sent le neuf dedans. Pas de problème pour animer l’utilitaire : j’avais eu l’occasion d’en essayer un exemplaire sur une semaine, voilà un an. Juste bien se rappeler que le démarrage du véhicule se fait en appuyant obligatoirement sur la pédale des freins. Sa prise USB, bien placée sous les yeux, nous permettra de jouer les geeks, en lui confiant GPS, smartphone, et autres appareils portables.

La Janais – Nantes : D’une traite ?

Lorsque nous avons quitté l’usine de La Janais, je n’avais pas encore pris la décision de rejoindre directement Nantes, ou plus exactement la borne de recharge rapide mise à disposition par Nissan sur le parking du supermarché Auchan de Saint-Herblain. Avec les 170 kilomètres promis par le cycle NEDC, ce serait largement faisable, puisque le trajet ne fait qu’une centaine de km. Si on table sur 130 km réels, c’est bon ! Oui, mais ! La route, c’est une quatre voies chargée où l’on roule à 110 km/h, il y a des masses d’air, l’aiguille de charge de la batterie descend vite, on n’est pas en avance, il ne s’agit pas d’établir un record d’autonomie mais bien de faire arriver l’engin en Vendée pour le VET. Donc, sortie à Grand-Fougeray pour profiter de la borne DBT installée sur le parking U Express.

Recharge possible à 100%

De la Janais à Grand-Fougeray, le saut de puce n’est que de 45 kilomètres environ. L’aiguille de charge de la batterie de traction est à peine au-dessus des 50%, pour une autonomie restante d’une soixantaine de km. Mais curieusement, lorsque nous branchons le câble CHAdeMO, la borne indique 67% de capacité restante. De fait, pour 5 euros facturés, en même pas 3 minutes, nous voilà à 80% ! Mais la jauge du Partner reste bien en-dessous des 75%. Nous décidons d’essayer de jouer avec les options de la borne. Et là, pour 5 euros à nouveau, nous pouvons redémarrer la charge jusque 100%, plus lentement. Nous avons le temps : il est plus de midi, il se fait faim, personne n’attend la borne ! Un rapide tour dans les rayons du magasin, et voilà de quoi grignoter. Finalement, nous interrompons proprement, avec le KiWhi Pass, la charge à 93% et 117 km d’autonomie annoncée.

Auchan de Saint-Herblain

Devant le retard pris sur le planning, je demande à Tiphaine, qui est à Nantes depuis 9h00 du matin, de venir nous rejoindre directement à Saint-Herblain. Pour ce trajet, je change de tactique. Si rouler à 70-80 km/h n’a pas été payant, à l’écart des autres véhicules et en restant dans la zone verte de consommation instantanée, on va revenir aux bonnes vieilles méthodes : profiter de l’écran de protection créé par les camions. Et ça marche très bien. Pas besoin d’être contre le pare-choc d’un poids-lourd pour voir redescendre l’aiguille vers le zéro. Et là, l’autonomie restante estimée est restée environ 45 km au dessus de 100 ! Ainsi, j’aurais pu faire le trajet d’une traite, sans problème, jusqu’à Saint-Herblain.

Bonjour Tiphaine !

Efficace Tiphaine ! Elle arrive vers nous alors que je viens juste de brancher le Peugeot Partner sur la borne DBT du parking Auchan de Saint-Herblain. Désormais, nous allons voyager à 3. Ici, impossible de faire une charge au-dessus de 80%… selon l’écran de la station. Nous repartons donc rapidement vers Challans, en territoire vendéen. Encore un saut de puce, d’à peine plus de 60 km. Nous pourrions joindre Saint-Gilles-Croix-de-Vie sans nouvel arrêt, mais il est préférable d’avoir les batteries au maximum en arrivant là-bas, pour permettre à la centaine d’engins branchés d’être rechargés à fond pour le Rallye des ambassadeurs programmé le lendemain dès 7h45.

Arrivée en Vendée

A Challans, la borne est déjà occupée par la Zoé de La Réunion. Sympa : nous faisons déjà connaissance avec un équipage enthousiaste ! L’attente n’est pas longue, notre recharge non plus. A notre arrivée à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, une vingtaine de kilomètres plus loin, nous plaçons le Partner pour une recharge lente. Elle le sera d’autant plus que l’installation, très sollicitée, disjoncte régulièrement. Heureusement, une équipe de techniciens veille à la réarmer. Briefing, apéritif, discussions, repas et dodo : le Peugeot Partner retrouve tranquillement la pleine capacité de ses batteries.

Petit bilan provisoire

Le Peugeot Partner se montre agréable à conduire et est relativement confortable. La position au volant est excellente. En voyageant à 3, il vaut mieux que ce soit le moins grand qui s’installe au milieu car le placement des jambes n’est pas facilité par un léger rehaussement au centre et l’avancée sous le tableau de bord. En revanche, pas de problème avec le sélecteur de marche qui se présente sous la forme d’une molette au TDB. Le freinage est sûr et rassurant, sans être trop brusque. L’engin peut décoller rapidement aux feux rouges à vide. Sur certains revêtements, les pneus Michelin Agilis pour camionnettes simuleraient presque la présence d’un moteur thermique silencieux. Bluffant !

Passage du Gois

Vers 7h15, nous retrouvons le Peugeot Partner qui nous annonce une autonomie de 134 kilomètres, avec ses batteries rechargées à fond. Il en perdra 7 avant que nous ne passions sous la structure gonflable qui marque le top départ pour chacun des équipages concurrents. Cependant, rouler à la vitesse permise par les giratoires en agglomération, avec une conduite en anticipation, convient très bien à l’utilitaire. Nous arrivons à Saint-Jean-de-Monts, après 21 km (oui, bon, on s’est un peu trompé ; ma copilote rédigeait un article en même temps depuis son smartphone !), mais toujours 128 d’autonomie espérée, soit un kilomètre de plus qu’en débutant le rallye. Vers le Gois, dans une circulation devenue plus dense, le cumul entre l’autonomie estimée et le kilométrage effectué depuis le départ atteint les 165 km. Si notre conduite est souple, elle est cependant applicable au quotidien dans un contexte urbain. Ce qui laisse entendre que c’est bien dans ce décor qu’il sera possible de se rapprocher au mieux du chiffre de 170 km du cycle NEDC, sans trop espérer l’atteindre, bien sûr.

Le mystère du décalage de la jauge résolu ?

Après le déjeuner, nous avons une cinquantaine de kilomètres à parcourir. Nous décollons dans les derniers, après avoir tenu à assister au démarrage du prolongateur d’autonomie de EP Tender. Tiphaine, qui rejoint justement cette équipe dans la Zoé attelée, vient de céder la place à Yoann Nussbaumer, fondateur de ChargeMap, et du blog Automobile Propre auquel je collabore également. C’est en me posant une question sur mes observations de la recharge rapide, qu’il m’a peut-être fourni une piste au sujet du décalage entre le pourcentage lu sur l’écran de la station et la position de l’aiguille de la jauge des batteries. Trop d’optimisme au niveau de la borne !? Peut-être. En tout cas, c’est le ressenti que nous en avons. Mais il y a peut-être une autre explication : le pourcentage ne s’appliquerait-il pas à la capacité réelle de la batterie, et non à celle seulement disponible ?

Vite, à l’arrivée !

Si nous suivons bien le road book jusqu’au premier arrêt de La Garnache programmé l’après-midi pour le parcours n°2, avec un excellent accueil de la municipalité, puis jusqu’à la borne rapide de Challans, comme indiqué sur le tracé, nous retournons ensuite directement à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, pour profiter du village de la mobilité durable. Nous sommes en retard sur l’horaire, pour avoir souhaité faire plus ample connaissance avec quelques concurrents acteurs de l’électromobilité. La recharge au protocole CHAdeMO à Challans n’était pas impérative. Il restait suffisamment d’énergie pour arriver à notre destination et y revenir. Mais le fait de devoir rejoindre les Sables-d’Olonne le soir même, à une quarantaine de kilomètres de là, incitait à la prudence.

Retour en Bretagne

Emprunter la départementale pour rejoindre l’hôtel n’a pas vraiment altéré l’espérance d’autonomie du Peugeot Partner. Le lendemain matin, le tableau de bord affichait 144 km après recharge lente. Par rapport aux 117 lorsque nous l’avons récupéré, il y a une nette progression. Pour le retour, nous referons des sauts de puce d’environ 60 kilomètres, davantage imposés par un maillage encore trop clairsemé et des charges à 80%, que par le véhicule lui-même. A Challans, premier arrêt : une Tesla Models S vient d’arriver. Entre le plein de ses batteries et des nôtres, nous avons dû passer pas loin d’une heure sur place, mais sans nous ennuyer. La conversation était très intéressante : ça aide ! De retour à Saint-Herblain, nous arrivons cette fois sur un parking totalement désert. Nouvelle charge à 80%. Idem à Grand-Fougeray. A Rennes, ça se gâte : la borne rapide de Cessons-Sévigné est éteinte ! Celle du parking Gare – Sud n’est pas accessible à cause de travaux. Heureusement, celle en sous-sol, sous l’esplanade Charles de Gaulle, est fonctionnelle et se libère avec la même carte, toute blanche. Le temps d’un goûter, et nous voilà en direction de Dinan. Partis des Sables-d’Olonne vers 10h45, nous sommes arrivés à Dinan vers 19h00. Ce temps compte le repas du midi, le goûter à Rennes, les recharges, une erreur de parcours, et les attentes diverses. Au total, nous avons voyagé environ 700 kilomètres en 3 jours à bord du Peugeot Partner Electric.

De la nécessité de la charge rapide à 100%

Pouvoir programmer une recharge rapide jusque 100% nous semble indispensable dans certains cas. Avec les Nissan Leaf et e-NV200, c’est possible grâce à un bouton au tableau de bord. Sur le Partner, il faut s’en remettre à la borne. Seule celle de Grand-Fougeray permettait de le faire en jouant avec les options. C’était aussi la seule à être payante : une relation ? L’utilitaire Peugeot s’est parfaitement bien comporté, et l’exploiter pendant ces 3 jours à été un grand plaisir. Nous l’avions déjà trouvé convaincant lors de notre essai d’une semaine. Nous le redisons aujourd’hui. Pour ne pas avoir de mauvaises surprises, mieux vaut lui accorder une centaine de kilomètres d’autonomie. Au-dessus, c’est cadeau ! Et ce sera aussi le fruit de votre éco-conduite ! A privilégier : l’option charge rapide CHAdeMO, et éventuellement la caméra de recul.

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