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Des ultracondensateurs au graphène pour un dirigeable grumier Rédigé par Philippe Schwoerer le 12 Fév 2019 à 00:00 0 commentaires

Skeleton Technologies est chargé de développer des ultracondensateurs au graphène pour équiper le système de propulsion hybride électrique du dirigeable LCA60T de Flying Whales. Conçu à la base pour le transport de troncs d’arbres entre des points inaccessibles en forêt et les scieries, l’aéronef pourrait aussi acheminer des éléments d’éoliennes, de pylônes électriques, et mêmes des maison préfabriquées. Soutenu depuis 2017 par le programme « Industrie du futur » de l’Etat français, le projet devrait déboucher sur des applications commerciales dès 2022. Fin janvier dernier, l’agenda a bouclé une nouvelle étape. Une maquette au 1/150e du LCA60T a passé avec succès l’étape des essais en soufflerie, réalisés à Lille (59), par l’office Onera.

60 tonnes de charge

Avec sa structure rigide remplie d’hélium et sa motorisation hybride électrique, le LCA60T assurera des services très spécifiques impossibles aujourd’hui à accomplir, ou à l’aide d’hélicoptère bien plus coûteux à exploiter, et surtout bien moins vertueux sur l’environnement. L’engin de 154 m de long et de 43 m de haut serait capable de transporter des charges jusque 60 tonnes, avec, à son bord, 2 pilotes, et un opérateur assigné à la gestion des éléments à transporter et à la manœuvre du treuil. Quand la cargaison ne pourra pas prendre place dans la soute de 75 mètres de long, elle pourra tout de même être déplacée, suspendue à la verticale du dirigeable.

Hybride électrique

Peu d’informations filtrent pour l’instant sur le groupe motopropulseur lui-même. Flying Whales évoque une « propulsion hybride électrique distribuée » conçue comme « une innovation majeure » par « des leaders mondiaux », dont Skeleton Technologies fait partie. Elle a été pensée pour ne libérer que « de très faibles émissions de CO2 ». La puissance opérationnelle du LCA60T serait de 1,5 M. Les ultracondensateurs au graphène apporteraient 2 MW de plus pour couvrir les besoins supplémentaires en énergie lors des phases de levage des charges, mais aussi pour stabiliser l’engin lors des vols stationnaires et des déplacements, notamment en cas de turbulences atmosphériques. La vitesse de croisière du dirigeable serait d’environ 100 km/h.

150 dirigeables en 10 ans

Imaginé au départ pour les besoins de l’industrie du bois, le dirigeable voit sans cesse s’allonger la liste des applications que l’on envisage pour lui à travers le monde. Ainsi pour accéder à certaines zones reculées d’Afrique privées d’infrastructures de transport, et pour divers besoins d’acheminements urgents et/ou humanitaires. Flying Whales espère construire en 10 ans 150 exemplaires de son LCA60T.

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