Tandis qu’Autolib’ célébrait son premier anniversaire la semaine dernière annonçant un bilan plutôt positif, la CLCV (Association nationale de défense des consommateurs et usagers) dresse un bilan plus contrasté relevant que le service semble « encore peu utilisé ». Une enquête « contestable » selon les premières réactions d’Autolib’ et du groupe Bolloré.
Ainsi, selon cette enquête réalisée entre le 29 octobre et le 4 novembre auprès de 152 utilisateurs, 2,8 personnes par jour et par véhicule utilisent en moyenne ce service déployé dans Paris et la proche banlieue.
Autolib’ n’a « peut-être pas encore trouvé sa place dans l’offre globale des services de transports » souligne l’association. En effet, Autolib’ apparait aux yeux des utilisateurs sondés comme un « substitut aux transports collectifs jugés peu attractifs ». et non comme une alternative à la voiture individuelle, contrairement à ce qu’espéraient la ville de Paris et le groupe Bolloré à son lancement. Néanmoins, 43,4% des personnes interrogées estiment qu’Autolib’ a « permis de réduire sensiblement l’usage de leur véhicule principal »..
Prix d’abonnement trop élevé
Pour les loisirs et les utilisations occasionnelles Autolib’ se montre à la fois « pratique » et « économique » (pas de problème ni de frais de stationnement). En revanche, dans le cas d’un usage quotidien et compte tenu du prix de location horaire, et surtout en cas de trafic congestionné, Autolib’ serait « plus onéreux que d’avoir sa propre voiture »..
« Un tarif dégressif ». pourrait contribuer à solutionner le problème souligne l’association qui invite également le service à une « prise en compte des kilomètres parcourus ». afin de moins pénaliser l’utilisateur lors des embouteillages, très nombreux à Paris.
Plus de 80 % des sondés satisfaits de l’état des véhicules
Même si plus de 80 % des sondés semblent satisfaits de l’état des véhicules, beaucoup d’entre eux ont « fait part de l’incivisme de nombreux utilisateurs et d’une propreté parfois laissant à désirer ».
« Le bon état des véhicules doit être un souci partagé entre usagers et le prestataire. Il faut encourager le civisme en le récompensant lorsqu’il indique les dégâts sur le matériel » souligne l’association qui invite également Autolib’ à « améliorer l’habitacle des véhicules ».
Des résultats contestables selon Autolib’
Autolib’ a réagi en jugeant les résultats de cette enquête « contestables, compte-tenu de la méthodologie employée », et « s’étonne que les commentaires et interprétations notés par CLCV dans les conclusions de son enquête soient tournées de manière négative bien que les chiffres avancés soient dans l’ensemble plutôt favorables au service Autolib’ ».
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