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« Monsieur le Président, osez la mobilité électrique pour tous ! » – L’appel de Michel-Edouard Leclerc Rédigé par le 07 Juin 2013 à 00:00 0 commentaires

Dans une libre opinion diffusée le 2 juin dans le Journal du dimanche, Michel-Edouard Leclerc accuse le retard pris par la France dans son plan de déploiement des infrastructures de charge et lance un appel au Président François Hollande : « osez la mobilité électrique pour tous ».

« Nous sommes face à une situation absurde. Le faible nombre de bornes de recharge existantes n’incite pas les Français à passer au véhicule électrique » précise le Président des Centres Leclerc.

Michel-Edouard Leclerc réitère également sa proposition de réforme des certificats d’économie d’énergie (C2E) pour dynamiser le déploiement dans le secteur privé. « Si demain le gouvernement modifiait son décret pour préciser que les bornes de recharge sont éligibles à la production de C2E, des dizaines milliers de bornes seraient installées en quelques mois. » assure t-il.

« Si le gouvernement croit en la mobilité électrique, alors il y a urgence à déployer les bornes de recharge sur le territoire »

Retrouvez, ci-dessous, le texte intégral de publié par Michel-Edouard Leclerc :

« Le débat national sur la transition énergétique est en cours et la ministre de l’Environnement, Delphine Batho, en attend des propositions innovantes. Pendant ce temps, son collègue Arnaud Montebourg s’échine à promouvoir la voiture électrique sur laquelle se positionne notre industrie.

Des centaines de collectivités territoriales font désormais le pari de la mobilité électrique. Les fleurons de l’économie française et de nombreuses PME produisent véhicules, bornes de recharge, réseaux intelligents de distribution d’électricité. Et pour une fois, nous avons de l’avance sur nos concurrents internationaux.

L’Etat vise un parc de 2 millions de voitures électriques d’ici à 2020, mais on est loin du compte. A la fin de l’année 2012, le parc de véhicules électriques était estimé à 20 000, soit trois fois moins que les prévisions. Qu’est-ce qui bloque ?

Les enquêtes d’opinion le montrent : les Français sont séduits, mais hésitent à se lancer par peur de « la panne sèche ». Et on comprend leur crainte : de la mise en place de 75.000 bornes de recharge prévues par l’Etat pour 2015, la prévision est abaissée à 30 000 et à peine 8.000 seront opérationnelles à la fin de l’année.

Nous sommes face à une situation absurde. Le faible nombre de bornes de recharge existantes n’incite pas les Français à passer au véhicule électrique. A l’inverse, l’infime nombre de voitures électriques en circulation n’encourage pas les acteurs privés (stations-essence, centres commerciaux…) à s’équiper en bornes.

Pourtant, les avantages que procurerait un développement massif du parc automobile électrique sont nombreux : santé publique, autonomie énergétique…

Si le gouvernement croit en la mobilité électrique, alors il y a urgence à déployer les bornes de recharge sur le territoire.

On nous rétorque que le financement des bornes de recharge n’est pas une priorité au regard des maigres crédits de l’Etat. Parfaitement d’accord ! C’est la raison pour laquelle je propose de réformer le dispositif des Certificats d’économie d’énergie (C2E) !

Actuellement, les distributeurs d’énergie compensent leur bilan écologique en rachetant des C2E à des entreprises ou des particuliers qui font des travaux d’économie d’énergie.

Si demain le gouvernement modifiait son décret pour préciser que les bornes de recharge sont éligibles à la production de C2E, des dizaines milliers de bornes seraient installées en quelques mois.

On pourrait aller jusqu’à intégrer dans ce dispositif les bornes installées au domicile des particuliers. Il n’y aurait alors aucune discrimination par le revenu entre les automobilistes français qui souhaiteraient faire le pari de l’électrique.

Cette réforme des C2E est simple, souple et peut être mise en œuvre extrêmement rapidement. Elle pourrait même être expérimentée sur une période limitée, afin d’amorcer le mouvement.

Et elle ne coûterait pas un euro au budget de l’Etat. Au contraire même, elle permettrait de faire l’économie des subventions actuellement versées par de nombreuses collectivités locales aux acteurs privés pour qu’ils installent des bornes. C’est une logique gagnant-gagnant. Pourquoi attendre plus longtemps ? »

Michel-Edouard Leclerc
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